102. COMMENT
SOMMES-NOUS SAUVÉS ?
Comment sommes-nous sauvés, comment parvenons-nous au salut ? Voilà
une question que beaucoup rejetteront en prétendant qu’elle n’est
d’aucune actualité, et que les problèmes du chômage, de l’insécurité,
de la préservation de l’environnement etc. sont bien plus importants que des
spéculations sur un au-delà hypothétique. Cherchons simplement à améliorer
les conditions de notre vie présente, c’est tout ce qui compte.
Le reste n’est bon que pour les imaginations fertiles en quête de réponses
satisfaisantes à leurs craintes métaphysiques. A ceci près que le sens général
de ma vie et la direction qui doit lui être imprimée sont supérieurs à
chacun de ses aspects, aussi importants soient-ils.
Ma vie, c’est bien plus que mon bien-être matériel, ou le maintien de
mon pouvoir d’achat. On ne peut
pas me réduire à un ensemble de considérations matérielles ou utilitaires, même
si la société et sa culture dominante me serinent qu’il n’y a rien
d’autre à chercher. Je suis en
fait appelé à recouvrer une unité de but et de sens pour toute mon existence
éclatée en mille considérations et directions contradictoires. Une unité de
but et de sens qui en définitive vaincront la misère et le déchirement qui
caractérisent ma vie. Mais comment y parvenir ?
Par une méditation soutenue ? Par
l’accomplissement d’œuvres que moi-même et les autres jugeront bonnes et méritoires et
me rendront justes à mes propres yeux et à ceux des autres?
Au second chapitre de sa lettre aux chrétiens de la ville d’Ephèse
l’apôtre Paul donne à cette question une réponse radicalement différente :
Celui qui m’a fait, l’être divin qui m’a créé est aussi celui qui me
recrée et me rend juste devant lui, et ceci par le pouvoir exclusif de sa Grâce.
Ecoutez ce que Paul écrit : Car
c’est pas la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi.
Cela ne vient pas de vous, c’est un don de Dieu ; ce n’est pas
le fruit d’œuvres que vous auriez accomplies.
Personne n’a donc de raison de se vanter. Ce que nous sommes, nous le
devons à Dieu ; car par notre union avec le Christ, Jésus, Dieu nous a créés
pour une vie riche d’œuvres bonnes qu’il a préparées d’avance afin que
nous les pratiquions. Ce texte
fondamental dans la Bible souligne sans ambigüité que l’auteur de notre
salut c’est Dieu et lui seul, que l’agent de ce salut c’est Jésus-Christ
et lui seul, que le moyen par lequel ce salut s’exerce c’est la foi en Jésus-Christ
et elle seule, et que le fruit de ce salut c’est une vie transformée qui
pratique les œuvres non seulement commandées par Dieu, mais préparées à
l’avance afin que ceux qu’Il a rachetés les pratiquent pour rendre gloire
à son Nom. Voilà ce sur quoi il
nous faut méditer quotidiennement, de peur de nous fourvoyer totalement sur le
sens ultime de notre existence et son but final.