104. BATIR UN MONDE MEILLEUR

Qui d’entre nous ne souhaite contribuer à bâtir un monde meilleur ?  Si ce n’est pour notre génération, du moins pour celles qui nous suivront?  On pourra facilement obtenir un consensus sur cet objectif global, mais dès qu’il s’agit de définir les priorités, les buts, les moyens à mettre en œuvre, les sacrifices à consentir, nous savons tous par expérience que les divisions, voire les oppositions irréductibles se font jour immédiatement,  à tous les niveaux d’ailleurs, pas seulement au niveau politique.  Car la première question que  l’on doit poser est la suivante : qui définit les normes qui assurent la mise en place de l’ordre, de la justice, de l’harmonie ?  Et si, comme on nous l’assure depuis 150 ans, la vie est avant tout caractérisée par une lutte impitoyable pour la survie, lutte dans laquelle les plus forts l’emportent en éliminant les plus faibles, il est certain que la société assurera la promotion de normes destinées à renforcer  l’issue de cette lutte. Notre culture contemporaine est marquée par une opposition binaire entre d’une part l’idéal des droits de l‘homme, de l’égalité absolue de tous (qui est du reste en train d’aboutir à la confusion totale des genres masculin et féminin) et d’autre part la théorie du gène égoïste, où seule la loi du plus fort doit régner.  En un mot, deux pôles totalement irréconciliables.  Comment sortir de cette opposition destructrice qui mine nos sociétés? Pour le chrétien qui cherche la réponse au sens de son existence dans la Parole inspirée par l’Esprit de Dieu, la toute première chose à reconnaître c’est que les normes qui doivent être appliquées à la vie individuelle et collective ne sont pas données par l’homme, ses théories, ses spéculations ou ses fantasmes, mais justement dans cette parole de vie révélée par l’Auteur de toute vie.  Il y a plus de vingt siècles, l’auteur du psaume 36 l’exprimait de cette manière: Car chez toi est la source de la vie.  C’est dans ta lumière que nous voyons la lumière.  Maintiens ton amour à tous ceux qui te connaissent, veuille garder ton amour comme la justice à ceux qui sont droits de cœur !   Cette lumière qu’évoque le psalmiste n’a jamais été manifestée aussi clairement que dans la personne, les paroles et l’oeuvre de Jésus-Christ, celui qui disait un jour : Je suis la lumière du monde.  Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres : il aura la lumière de la vie.  Et aussi : Tant que vous avez la lumière, croyez en la lumière, afin de devenir vous-mêmes des enfants de lumière.  L’affirmation de Jésus-Christ sur sa propre personne nous confronte à tous nos choix, pour le présent comme pour le futur que nous aimerions bâtir: saurons-nous marcher dans la seule vraie lumière, celle qui transforme de l’intérieur nos vies brisées et les renouvelle à son image?