VAINCRE LA DEPR
Amis
auditeurs, parlons ensemble de la dépression, cette maladie qui affecte tant de
nos contemporains, cause tant de souffrance et semble le plus souvent sans issue
pour ceux qui en souffrent. Est-il
possible d’espérer malgré la dépression?
Oui, espérer en le Dieu Rédempteur qui a vaincu toutes les forces de la
mort et de l’obscurité en la Personne de Jésus-Christ, Dieu devenu homme
pour le salut d’hommes voués par nature aux ténèbres.
La dépression a été décrite en détail par de nombreux spécialistes
et en donner ici une définition exhaustive serait une entreprise vouée à l’échec.
Des facteurs internes, ou, comme l’on dit dans le vocabulaire médical
spécialisé, endogènes, peuvent être à l’origine de la dépression, comme
le facteur héréditaire. On hérite
ainsi de ses parents une prédisposition à la dépression.
Des facteurs externes, comme
des circonstances personnelles très éprouvantes sur le plan émotionnel,
forment, eux, les causes exogènes de la dépression.
Le stress et la fatigue sont reconnus comme des agents qui provoquent ou
activent les tendances dépressives. Sur le plan physiologique, la circulation
de certaines substances chimiques qui parcourent notre cerveau, les
neuro-transmitteurs, se trouve bloquée: ces substances, qui dans un état
normal circulent de neurone en neurone par le biais de leurs extrémités, les
synapses, se trouvent au contraire réabsorbées dans le neurone où elles se
trouvent. C’est cette réabsorption qui est la cause physique de la dépression:
certains médicaments, les anti-dépressants, sont justement conçus pour
exercer un effet sur cette cause physique. La
plupart ne sont d’ailleurs pas sans inconvénients, sans effets secondaires,
et il convient d’en tenir sérieusement compte avant d’y avoir recours.
Notons surtout que la dépression ne devrait pas être envisagée comme
une affairement purement physique, ou matérielle, qui doit seulement être
traitée à l’aide de médicaments spécialisés.
Voyez-vous, Dieu a créé l’être humain dans une relation inséparable
entre l’âme, ou le psychisme, et le corps.
Les deux s’influencent mutuellement dans une relation complexe et
souvent difficile à cerner. C’est
justement parce qu’elle insiste sur la valeur du corps qui fait intégralement
partie de la Création de Dieu que la foi chrétienne insiste aussi sur la résurrection
des corps à la fin des temps, ce qui est autre chose que de croire en
l’immortalité de l’âme, comme c’est le cas dans de nombreux systèmes
religieux ou philosophiques. Jésus-Christ est ressuscité corporellement, il
n’était pas un fantôme que des disciples illuminés ont cru voir dans un
moment d’extase ou d’enthousiasme mystique.
Or c’est par la puissance de cette résurrection qu’une espérance
est possible ici-bas, car cette espérance peut transformer dès maintenant
notre propre regard sur nous-mêmes et même sur la dépression dont nous sommes
victime.