VAINCRE
LA DEPR
Amis
auditeurs, quels sont les symptômes les plus courants de la dépression?
Une humeur noire, une tristesse chronique, l’incapacité de se réjouir,
de voir la vie de manière positive, d’éprouver du plaisir, un sens général
de perte, de motivation, une mauvaise image de soi; par exemple, si l’on
n’atteint pas à la perfection, on se considère comme un être raté, un
incapable méritant d’être puni. On
est obsédé par le côté négatif de la vie, on revient constamment sur ses
propres échecs, on éprouve des tendances auto-destructrices voire suicidaires,
on souffre d’une absence d’espérance et de vision pour le futur. La vie
vaut-elle la peine d’être vécue dans de telles conditions?
Pour beaucoup, le déprimé est un être considéré comme faible, voire
spirituellement déficient. On pense
qu’il ou elle doit sûrement porter le poids de ses péchés pour être ce
qu’il est. Ne serait-il pas
quelqu’un qui ne s’est pas repenti de ses fautes, qui ne s’est pas véritablement
converti au Seigneur? Si quelqu’un
croit véritablement en Jésus-Christ, ne doit-il pas manifester une joie exubérante?
Un tel jugement rappelle la question des disciples posée à Jésus-Christ
lorsqu’ils sont passés devant l’aveugle né (récit que nous trouvons au
chapitre neuf de l’Evangile selon Jean): “Maître,
qui a péché, lui ou ses parents pour qu’il soit né aveugle?”
Or Jésus leur a répondu: “Ce n’est pas que lui ou ses parents aient
péché: mais c’est afin que les oeuvres de Dieu soient manifestées en
lui.” Bien sûr la dépression,
comme toute autre maladie, est un signe de la réalité brisée qui, après la
Chute du premier couple humain, caractérise la Création originellement
parfaite de Dieu. Peut être
davantage que bien d’autres affections, la dépression témoigne de ce que
l’on peut être la victime d’attaques spirituelles destinées par un ennemi
à nous faire complètement perdre pied et à nous plonger dans le désespoir.
Car, sans nier les causes endogènes ou exogènes de la dépression, il
faut toujours savoir se placer dans une perspective spirituelle plus large, et
envisager sa propre vie dans le cadre d’une lutte qui dépasse notre propre
personne: la lutte entre Jésus-Christ et Satan, déjà présente à l’aube de
l’humanité. Notre vie à chacun
est un des multiples terrains de bataille d’une telle lutte cosmique, et il
nous faut en être bien conscient. Voilà
aussi pourquoi l’on peut espérer en dépit des attaques insidieuses dont nous
pouvons être la victime lorsque nous sommes dépressifs: car au-delà de ma
personne, il existe un vainqueur qui m’entraîne à sa suite, c’est le Roi
de la Création, le vainqueur de Satan, Jésus-Christ le Fils de Dieu le Père,
la seconde Personne de la Trinité. A
partir de là, je puis savoir que l’horizon ultime de ma vie n’est pas tel
ou tel symptôme qui m’affecte et me fait du mal, mais la vie éternelle qui
m’est promise dans le sillage de la résurrection du Christ.