36. CRISE DE MORALITÉ
Comme il est étonnant d’entendre
constamment les gens critiquer les travers des uns et des autres, l’absence de
scrupules des personnalités publiques, politiciens, footballeurs et autres, se
plaindre que les valeurs fichent le camp, que l’absence de repères fait du
mal à la jeunesse etc. et en même temps refuser de prendre à bras le corps la
question de la moralité… Comme si
regarder en face cette question et en parler ouvertement, dans son principe même,
était quelque chose de honteux. On a si peur d’être étiqueté “père
la morale”, “vieux conservateur débile”, ou pire encore “dangereux intégriste”
qu’on cherche à tout prix à éviter ce sujet délicat.
Car une certaine idée de la liberté individuelle - qui en fait ne connaît
plus la liberté de pouvoir vivre ensemble, en se respectant les uns les autres
- paralyse la pensée.
En attendant, on ressasse les mêmes rengaines, on croit pouvoir s’en
sortir en mêlant l’ironie aux sarcasmes, mais tout cela ne construit rien,
n’amène aucun élément porteur d’une vision pour la vie sociale, la vie en
communauté. Petit à petit, on en
arrive à ne plus vraiment savoir non plus sur quelle base le système juridique
est habilité à juger, trancher, prononcer des peines…
Un effet boule de neige se met en place, emportant petit à petit avec
lui tous les repères. Mais sur
quelles bases fonder, ou refonder, une moralité empreinte de justice et de vérité,
de respect de l’autre et de compassion à son égard?
Sur les bons sentiments des uns et des autres, sur leur bonne volonté?
Si l’homme et lui seul demeure la référence ultime, il aboutira
immanquablement à confondre son profit personnel, ses intérêts égoïstes,
avec une moralité qui lui convient, une moralité variable selon le moment et
les circonstances. Cette question ne
date pas de nos jours, d’ailleurs, on peut même dire qu’elle est
intemporelle car à cet égard les hommes n’ont pas changé au cours des âges.
Mais quelle est la réponse de la Bible à cette question si essentielle?
Je voudrais vous lire un passage du psaume 19, rédigé au Proche Orient
il y a bien des siècles, et qui exprime la joie de son auteur au contact de la
Loi donnée par Dieu lui-même à son peuple. Il ne considère pas la Loi divine
comme un fléau, comme une obligation pesante, mais plutôt comme une source de
vie, de sagesse, et avant tout de communion avec Dieu.
Ecoutez donc: La
loi de Dieu est parfaite, elle nous redonne vie.
Toutes ses affirmations sont dignes de confiance.
Aux gens sans détour elle donne la sagesse. Justes sont ses exigences,
elles font la joie du coeur; et ses ordres, si limpides, donnent du
discernement. Le respect de
l’Eternel est pur, il subsiste à tout jamais; les décrets de l’Eternel
sont vrais, ils sont parfaitement justes. Ils
sont bien plus désirables que
beaucoup de lingots d’or, plus savoureux que le miel le plus doux coulant des
ruches. Ton serviteur, Eternel, en
tire instruction: il y trouve grand profit.
Qui connaît tous ses faux pas? Pardonne-moi
les péchés dont je n’ai pas conscience.
Garde aussi ton serviteur des pensées d’orgueil: qu’elles n’aient
sur moi pas la moindre emprise! Alors
je serai intègre, innocent de grandes fautes.
Veuille agréer mes paroles, reçois favorablement ce qu’a médité mon
coeur, ô Eternel, mon Rocher, mon Libérateur.