42. LES NOCES DE L’EPOUX ET DE L’ÉPOUSE
Nous
avons tous entendu un jour ou l’autre des chansons d’amour qui, souvent de
manière poignante, expriment l’attente fiévreuse du jour où les deux êtres
qui s’aiment seront enfin réunis: ce jour-là, toute douleur, toute peine
sera oubliée, il n’y aura plus que bonheur sans fin, sans entrave.
Connaissez-vous le beau tango de Carlos Gardel, “El dia que me
quieras” “Le jour où tu m’aimeras”?
La partie centrale comprend les paroles suivantes: Le
jour où tu m’aimeras, tout ne sera qu’harmonie.
L’aube sera claire et la source bouillonnera. La douce brise amènera
les accents de mélodies, et nous entendrons les fontaines chanter de leurs voix
cristallines. Le jour où tu
m’aimeras, l’oiseau chanteur chantera un air plus doux, la vie fleurira et
la douleur n’existera plus... Le
paradis perdu et à retrouver, pour tant de chansons, c’est l’amour parfait
vers lequel tout être humain tend et auquel il ou elle aspire...
Eh bien je voudrais vous dire aujourd’hui que cet amour brisé puis
restauré est un thème essentiel de toute la Bible: l’amour brisé entre Dieu
et sa créature infidèle, puis restauré grâce au don que Dieu a fait de sa
personne aux hommes, en Jésus-Christ, son Fils bien aimé.
Ce que Dieu a en vue, c’est un repas de noces préparé pour son peuple
racheté. Il y a deux mille sept
cents ans, le prophète Esaïe en parlait déjà ainsi: Le
Seigneur des armées célestes préparera lui-même, pour tous les peuples là,
sur cette montagne, un festin de vins vieux, et de plats succulents, des mets
tout pleins de moelle arrosés de vins vieux et dûment clarifiés.
Et il déchirera là, sur cette montagne, le voile de tristesse qui
couvre tous les peuples, la couverture recouvrant toutes les nations.
Il fera disparaître la mort à tout jamais.
Et de tous les visages le Seigneur, l’Eternel, effacera les larmes, et
sur toute la terre, il fera disparaître l’opprobre pesant sur son peuple.
L’Eternel a parlé. Et
l’on dira en ce jour-là: “Voyez, c’est notre Dieu en qui nous espérions,
il nous a délivrés. Oui, c’est
en l’Eternel que nous avons placé notre espérance.
Maintenant jubilons et réjouissons-nous puisqu’il nous a sauvés.”
Car sur cette montagne, la main de l’Eternel se posera comme une
protection. Dans le Nouveau
Testament, l’image d’un festin et d’une noce est aussi utilisée pour
signifier la réunion entre le Seigneur Jésus-Christ, l’Époux,
et son peuple racheté, l’Épouse. Vers la fin du livre de
l’Apocalypse, le dernier livre de la Bible chrétienne, l’auteur entend
comme la voix d’une foule immense, semblable au bruit de grandes eaux et au
grondement violent du tonnerre, qui dit: Réjouissons-nous,
exultons d’allégresse et apportons-lui notre hommage.
Voici bientôt les noces de l’Agneau. Sa fiancée s’est préparée.
Et il lui a été donné de s’habiller d’un lin pur et éclatant.
L’Agneau c’est bien sûr, symboliquement, Jésus-Christ qui
s’est offert en sacrifice parfait sur la Croix, comme un agneau innocent, pour
racheter sa fiancée puis s’unir à elle à la fin des temps.
Un peu plus loin au même livre de l’Apocalypse l’auteur a une autre
vision qui concerne le nouveau ciel et la nouvelle terre: Puis
je vis un ciel nouveau et une terre nouvelle, car le premier ciel et la première
terre avaient disparu, et la mer n’existait plus.
Je vis la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, descendre du ciel,
d’auprès de Dieu, belle comme une mariée qui s’est parée pour son époux.
Et j’entendis une voix forte, venant du trône, qui disait: Voici la
tente de Dieu avec les hommes. Il
habitera avec eux ; ils seront ses peuples et lui, Dieu avec eux sera leur Dieu.
Il essuiera toute larme de leurs yeux.
La mort ne sera plus et il n’y aura plus ni deuil, ni plainte, ni
souffrance. Car ce qui était
autrefois a définitivement disparu.
Vous
aussi vous êtes invités à cette noce, à ce grand repas.
Le Seigneur vous y appelle. Toujours
au livre de l’Apocalypse, il lance cette invitation à quiconque l’entend: Voici
je me tiens devant la porte et je frappe. Si
quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui et je dînerai
avec lui et lui avec moi.