44. LE
JUGEMENT DE DIEU
Il
est difficile de lire la Bible et de ne pas être frappé par la persistance du
thème du jugement divin au travers de ses pages.
A tous moments, Dieu juge des individus particuliers, des groupes, des
dirigeants politiques ou religieux, des nations entières, et finalement, le
genre humain dans son ensemble. Et
cela depuis la Genèse, le premier livre de l’Ancien Testament, jusqu’à
l’Apocalypse, qui est le dernier livre du Nouveau Testament.
Le Dieu de la Bible serait-il donc un être
perpétuellement en colère, incapable de compatir, ou de trouver quoi
que ce soit d’agréable dans l’humanité dont il est pourtant le Créateur?
Beaucoup de personnes rejettent le message biblique dans son ensemble
justement à cause de cela. Dieu
leur apparaît comme un être impitoyable et dénué de compréhension, et en
fait ils le détestent. Mais ce faisant, ils expriment eux-mêmes un jugement
sur le Dieu qui parle au travers des pages de la Bible; c’est en quelque
sorte eux-mêmes qui jugent Dieu et le condamnent.
Drôle de revirement! D’autant plus que généralement, ces mêmes
personnes n’hésiteront pas à porter un jugement très négatif sur leurs
contemporains, ou sur des hommes ou des femmes disparus depuis longtemps, chaque
fois qu’ils évoqueront le comportement odieux, haineux, violent, malhonnête,
impitoyable, corrompu, arrogant de telle ou telle personne.
Eux peuvent se permettre de porter un jugement sur le mal commis par les
uns ou les autres (à l’exception bien sûr du mal qu’ils commettent eux-mêmes!)
mais le Créateur du monde, lui, n’aurait pas le droit de le faire...
Et bien, qu’ils le veuillent ou non, Il le fait.
Et voici dans quels termes (les paroles que je vous lis maintenant sont
tirées du psaume 14): L’insensé dit en
son coeur: Il n’y a pas de Dieu! Ils
se sont corrompus, ils ont commis des actions horribles; il n’en est aucun qui
fasse le bien. L’Eternel, du haut
des cieux, se penche sur les êtres humains, pour voir s’il y a quelqu’un
qui ait du bon sens, qui cherche Dieu. Tous
sont égarés, ensemble ils sont pervertis; il n’en est aucun qui fasse le
bien, pas même un seul. Tous ceux
qui commettent l’injustice n’ont-ils pas de connaissance?
Eux qui dévorent mon peuple comme on dévore du pain, ils n’invoquent
pas l’Eternel. C’est là
qu’ils trembleront de peur, quand Dieu paraîtra au milieu de la race juste.
Vous faites tourner à sa honte les projet du malheureux, l’Eternel est
son refuge.
Après
une telle lecture, et bien d’autres, on est en droit de se demander si la
Bible présente une alternative, un remède au jugement divin sur l’humanité.
Et bien oui, elle le fait et d’une manière radicale: ce même Dieu qui
porte un jugement et condamne, est celui qui grâcie, pardonne et renouvelle.
Mais il ne le fait pas à la légère, comme si au fond cela ne lui coûtait
pas grand chose. En fait c’est
tout le contraire. Le seul remède
qu’Il accorde aux humains, c’est le transfert de la condamnation sur une
personne divine de même essence que lui, et qui vit en commmunion avec lui de
toute éternité: son propre Fils éternel, devenu une personne en chair et En
os au cours de l’histoire humaine pour accomplir cette mission de rédemption.
Le sacrifice parfait de Jésus-Christ consenti sur la Croix est ce remède-là.
C’est en se mettant au bénéfice de la mort et de la résurrection du
Christ que l’on échappe à la condamnation divine et que l’on a accès à
la vie nouvelle impartie par l’Esprit du Christ ressuscité.
C’est ce que l’apôtre Paul explique en détail dans sa lettre aux
chrétiens de Rome. Au chapitre 8 de
cette lettre, il résume ainsi cet enseignement digne de foi: Maintenant
donc, il n’y a plus de condamnation pour ceux qui sont unis à Jésus-Christ.
Car la loi de l’Esprit qui nous donne la vie dans l’union avec Jésus-Christ
t’a libéré de la loi du péché et de la mort.