60. NOUS CROYONS AU SAINT ESPRIT…
Vers la fin de l’Évangile selon Jean on
peut lire les paroles prononcées par Jésus à l’intention de ses disciples,
peu avant qu’on l’arrête et qu’il soit crucifié.
Il leur promet de leur envoyer, quand il ne sera plus avec eux, un
Consolateur, une personne de même essence divine que lui et le Père, qui leur
rappellera tout ce qu’Il leur a enseigné. Cette
personne, c’est évidemment le Saint Esprit, et nul autre. Ce n’est pas un
autre prophète à venir, ou un second messie.
D’ailleurs, Jésus le nomme comme tel: l’Esprit de vérité.
Or, vous voyez, la foi chrétienne prend tout son sens lorsque le croyant
est éclairé, illuminé en son for intérieur par le Saint Esprit.
C’est lui qui nous convainc sans l’ombre d’un doute que Jésus est
vraiment le Fils du Dieu Éternel, et que c’est par lui seulement qu’on accède
au Père. Ecoutez ces paroles de Jésus
à ses disciples, elles en valent la peine et vous sont adressées autant qu’à
eux: Si vous m’aimez, vous garderez mes
commandements, et moi je prierai le Père, et il vous donnera un autre
Consolateur qui soit éternellement avec vous, l’Esprit de vérité, que le
monde ne peut pas recevoir, parce qu’il ne le voit pas et ne le connaît pas;
mais vous, vous le connaissez, parce qu’il demeure près de vous et qu’il
sera en vous. Je ne vous laisserai
pas orphelins, je viens vers vous. Encore
un peu de temps, et le monde ne me verra plus, mais vous, vous me verrez parce
que moi je vis, et que vous aussi vous vivrez.
En ce jour-là, vous connaîtrez que moi, je suis en mon Père, vous en
moi, et moi en vous. Celui qui a mes
commandements et qui les garde, c’est celui qui m’aime.
Celui qui m’aime sera aimé de mon Père, moi aussi je l’aimerai et
je me manifesterai à lui.
Il y a plus de mille six cents ans, des chrétiens réunis
en assemblée ont déclaré leur foi en le Saint-Esprit avec ces mots d’une très
grande force: Nous croyons au
Saint-Esprit, qui est Seigneur et qui vivifie.
Il procède du Père et
du Fils et il est adoré et glorifié conjointement avec le Père et le Fils. Il
a parlé à travers les prophètes. Celui
qui vivifie, qui rend vivant, c’est donc le même que celui qui a parlé à
travers la Bible, l’Ecriture Sainte. Il
en illumine le sens en tournant les regards des lecteurs vers le centre de cette
Ecriture, le Fils de Dieu, Jésus-Christ. Pas
la peine d’invoquer le Saint Esprit en évitant d’avoir à lire l’Ecriture
Sainte, car c’est là qu’Il a parlé au travers des âges et qu’il
s’adresse à nous aujourd’hui encore. Pas
la peine non plus de lire l’Ecriture Sainte sans y voir le fil conducteur donné
par le Saint Esprit qui en est l’auteur premier: ce fil conducteur, c’est la
venue du Messie promis par Dieu, Jésus-Christ qui a parfaitement accompli tout
ce que disaient et demandaient la Loi et les prophètes dans l’Ancien
Testament. Le Saint Esprit vient
habiter en tous ceux qui abordent la lecture de la Bible en reconnaissant cela;
selon la promesse du Christ, Il fait sa demeure en eux et Il les éclaire.
Il les guide et les réconforte chaque jour de leur vie…
Dieu agit en nous à travers son Esprit.
Or, écrit l’apôtre Paul à la fin d’une de ses lettres, celle aux
Galates, les fruits que fait porter l’Esprit ce sont les suivants: amour,
joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur, maîtrise de
soi. Et il enourage ses lecteurs en
leur disant: Si nous vivons par
l’Esprit, marchons aussi par l’Esprit.