67.
A DIEU SEUL LA GLOIRE
A Dieu seul
la gloire! Expression bien connue de beaucoup de chrétiens. Mais comment l’interpréter?
Ces mots expriment tout simplement le fait que tout nous vient de Dieu,
qu’Il est non seulement notre Créateur, mais aussi notre Rédempteur et celui
qui pourvoit à tous nos besoins, physiques, matériels et spirituels.
C’est lui qui par sa Providence guide les croyants et les fait
traverser en vainqueurs toutes sortes d’épreuves servant à notre édification.
C’est vers lui que doit tendre toute leur énergie, quoi que nous
fassions. Car lui rendre gloire,
mettre notre vie toute entière en rapport avec sa volonté révélée en la lui
confiant chaque jour, voilà le but ultime de notre existence.
Dieu accorde à chacun des dons particuliers. Ces dons doivent être mis
au service d’une vocation qui a avant tout pour but de le servir et de servir
le prochain: cela peut-être comme enseignant, ouvrier, infirmière, médecin,
parent, chargé d’une administration quelconque - privée ou publique - ce qui
implique naturellement la possibilité d’une vocation politique, ou
diplomatique, voire militaire. Toute
vocation a pour but un service à Dieu et aux autres.
C’est par là que nous trouvons notre propre accomplissement, notre
satisfaction, notre raison d’être. Glorifier
Dieu ce n’est donc pas se désintéresser du monde, mais en fait tout le
contraire. Dieu nous a placés dans
le monde pour le développer en le préservant, en l’explorant et en le protégeant.
Aujourd’hui plus que jamais, au milieu de la tourmente qu’apporte une
globalisation effrénée, des relations internationales toujours aussi tendues,
avec une apparente diminution des ressources naturelles et une croissance démographique
en pleine explosion, tous les dons reçus de Dieu doivent être mis au service
du prochain et de cette vocation, adressée par Dieu dès le commencement de
l’humanité au premier couple humain.
Comment glorifier Dieu, comment notre attitude intérieure
doit-elle s’exprimer en comportements visibles et en actions concrètes?
L’apôtre Paul écrit là-dessus à ses correspondants de l’église
de Rome au premier siècle de l’ère chrétienne. Au début du chapitre 12 il
les invite à ne pas se laisser prendre au piège des réflexes dominants de la
société, à ne pas céder aux pulsions égocentriques et destructrices du
monde qui les entoure. Il leur dit: Ne vous laissez pas modeler par le monde actuel, mais laissez-vous
transformer par le renouvellement de votre pensée, pour pouvoir discerner la
volonté de Dieu: ce qui est bon, ce qui lui plaît, ce qui est parfait.
Et un peu plus loin, au chapitre 15, Paul les exhorte à se soutenir
mutuellement, à faire preuve de patience les uns vis-à-vis des autres; ils
doivent parler d’une même voix afin de glorifier Dieu ensemble, comme faisant
partie d’un même corps, l’Eglise de Jésus-Christ.
Paul leur dit: Que le Dieu de la patience et de la consolation vous donne d’avoir une
même pensée les uns vis-à-vis des
autres selon le Christ-Jésus, afin que d’un commun accord, d’une seule
voix, vous glorifiiez le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ.