89. LE MARIAGE, UNE ALLIANCE ENTRE UN HOMME ET UNE FEMME

Au premier chapitre de la Genèse, le livre que l’on trouve au tout début de la Bible, on lit les paroles suivantes : Dieu dit : Faisons l’homme à notre image selon notre ressemblance, pour qu’il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre. Dieu créa l’homme à son image : Il le créa à l’image de Dieu, homme et femme il les créa.  Il est frappant de lire ici que le premier trait donné par la Bible pour caractériser cette image divine dont l’être humain est le porteur, c’est sa différenciation sexuelle en deux genres : homme et femme.  Dans la Création bonne et parfaite de Dieu, cette différenciation n’est ni une opposition, ni une rivalité. Il y a à la fois unité du genre humain, et une diversité destinée à devenir une complémentarité.  Un peu plus loin, à la fin du second chapitre, cette unité dans la diversité et la complémentarité s’accomplit lors de la rencontre entre le premier homme et la première femme, mise en œuvre par le Créateur lui-même.  La Genèse nous dit ici: C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair.  L’ordonnance divine du mariage prend ici sa source, c’est-à-dire dans le plan et le commandement divin du Créateur.  Mais dès le premier chapitre, le maintien de cette unité dans la diversité est la condition du renouvellement des générations, donc de la continuation du genre humain : au verset 28 du premier chapitre nous lisons ceci : Dieu les bénit et Dieu leur dit : Soyez féconds, multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la. Dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel et sur tout animal qui rampe sur la terre.    Il y a donc pour l’homme et la femme, lié à cette image de Dieu qu’ils portent en eux du fait même de leur création en tant qu’homme et femme, un projet de civilisation, d’expansion, de culture.  Certains disent que tel qu’il est formulé, c’est un projet exploiteur, dont la conséquence inéluctable sera la destruction progressive de la nature.  Ce n’est justement pas ce que nous lisons au début du second chapitre de la Genèse : L’Éternel Dieu prit l’homme et le plaça dans le jardin d’Eden pour le cultiver et le garder.  Il y a bien un mandat de culture, mais il va de pair avec un mandat de conservation, de protection, de garde.  Dans le plan divin les deux sont indissociables.  De même, c’est au couple humain homme-femme qu’est confiée une des responsabilités primordiales pour l’accomplissement de ce mandat : non seulement la procréation, mais l’éducation des enfants issus du couple.  La famille est elle aussi dès l’origine une ordonnance divine.  Aujourd’hui, quelles que soient les vicissitudes de notre propre existence, ses imperfections voire ses cassures, il nous faut reconnaître cet ordre institué au commencement si nous ne voulons pas jouer aux apprentis sorciers avec des conséquences fatales pour la société à court, moyen et long terme.  Car les lois de la gravité, qu’on pense si facilement pouvoir ignorer, mépriser ou même annuler, nous rattraperons inéluctablement.