90.  LE RETOUR DU CHRIST

Est-ce que croire au retour en gloire de Jésus-Christ c’est faire preuve d’une naïveté et d’une crédulité indigne de notre époque ? Beaucoup de commentateurs ridiculisent ceux qui nourrissent cette espérance et conduisent leur vie en fonction de cette attente, sans pourtant essayer d’établir la date précise de ce retour promis par le Christ lui-même.  Car s’ils attendent effectivement ce retour, c’est en gardant à l’esprit ce qu’il a lui-même dit à ses disciples à ce propos : Veillez donc, puisque vous ne savez pas quel jour votre Seigneur reviendra.  Sachez-le bien, si le maître de la maison savait à quelle veille de la nuit le voleur doit venir, il veillerait et ne laisserait pas percer sa maison.  C’est pourquoi, vous aussi, tenez-vous prêts, car le Fils de l’homme viendra à l’heure où vous n’y penserez pas. L’apôtre Paul, en s’adressant à la jeune communauté chrétienne de la ville de Thessalonique, reprend cet enseignement de Jésus : Quant à l’époque et au moment de ces événements, leur écrit-il, vous n’avez pas besoin, frères, qu’on vous écrive à ce sujet : vous savez fort bien vous-mêmes que le jour du Seigneur viendra de façon aussi inattendue qu’un voleur en pleine nuit.  Lorsque les gens diront : « Maintenant règne la paix !  Maintenant nous sommes en sécurité ! », alors précisément la ruine fondra subitement sur eux, comme les douleurs saisissent la femme enceinte, et aucun n’échappera.  L’espérance chrétienne du retour du Christ n’est pas le fait de quelques illuminés sectaires, comme on veut parfois le faire croire au grand public, c’est au contraire la foi de l’église universelle, de tous les chrétiens qui ont adopté la même confession de foi. Celle-ci affirme, après l’article sur l’Ascension du Christ qui a suivi sa résurrection : De là il reviendra pour juger les vivants et les morts, et son règne n’aura pas de fin.  Quant aux moqueurs, ceux qui se gaussent de cette attente, n’oublions pas qu’ils ne sont pas les premiers de leur genre.  Dans le Nouveau Testament, plus précisément la seconde lettre de Pierre, on lit ceci : Sachez tout d’abord que, dans les derniers jours, des moqueurs viendront, qui vivront au gré de leurs propres désirs.  Ils tourneront votre foi en ridicule en disant : « Eh bien, il a promis de venir, mais c’est pour quand ?  Nos  ancêtres sont morts et depuis que le monde est monde, rien n’a changé ! »  Mais il y a un fait que ces gens oublient délibérément : c’est que Dieu, par sa parole, a créé autrefois le ciel et la terre.  Il a séparé la terre des eaux et il l’a rassemblée du milieu des eaux.  De la même manière, Dieu a détruit le monde d’alors par les eaux du déluge.  Quant à la terre et aux cieux actuels, ils sont réservés par cette même parole pour être livrés au feu: ils sont gardés en vue du jour du jugement où tous ceux qui n’ont aucun respect pour Dieu périront. Alors, ces avertissements clairs peuvent-ils être ignorés impunément ?