92. LE VRAI MIROIR (1)
Vous serez sans doute
d’accord avec moi si je vous dis qu’une des actions que nous pratiquons plus
d’une fois par jour, consiste à se regarder dans un miroir.
Nous pouvons le faire de plusieurs manières: en vitesse si nous sommes
en retard pour aller à notre travail ou en classe; avec intensité lorsque nous
essayons de percevoir si nous avons gagné ou perdu du poids; avec une certaine
satisfaction si nous pensons que nous sommes attrayants pour les autres (et
particulièrement pour le sexe opposé); ou bien, au contraire, avec désespoir
lorsque le miroir ne nous renvoie pas l’image de la personne à laquelle nous
aimerions bien ressembler. Combien
d’adolescents se trouvant dans cet état d’esprit avant un rendez-vous
important, n’ont-ils pas désiré briser ce miroir par colère ou amertume…
Mais quel que soit notre état d’esprit quand nous nous regardons dans
un miroir, une chose est certaine: nous cherchons à obtenir une information,
une connaissance sur nous-même. En
fait, se connaître soi-même est probablement l’un des plus grands défis de
l’existence. Et s’il y a une
question qui a préoccupé les penseurs et philosophes depuis le début de
l’humanité, c’est bien celle de connaître sa propre identité: Qui
suis-je, comment puis-je parler de moi-même de manière crédible, vraie, et
comment puis-je trouver des informations fiables sur moi-même?
Le philosophe grec Socrate donnait le conseil suivant à ses élèves:
Connais-toi toi-même.
Et à sa suite, notre propre époque a développé de multiples sciences
censées percer le secret de l’identité humaine: la psychologie, la
sociologie, l’histoire, l’anthropologie, etc.
Pour ces sciences dites “humaines”, une telle connaissance peut être
acquise par un monologue que l’homme tient avec lui-même.
Nous serions parfaitement en état de savoir qui nous sommes, en posant
la question et en y répondant nous-mêmes.
Cependant, tel n’est pas l’avis de la Bible.
L’Écriture Sainte toute entière nous enseigne que pour reconnaître
à quoi ressemble notre propre visage, et découvrir véritablement qui nous
sommes, il nous faut nous regarder dans le miroir de la Parole de Dieu.
Nous ne pouvons fournir une réponse satisfaisante simplement en entrant
dans un monologue avec nous-mêmes. A
sa manière, l’apôtre Jacques développe ce thème dans sa lettre qui fait
partie du Nouveau Testament. Il nous
dit que la connaissance que nous pouvons obtenir en explorant le miroir de la
loi parfaite de Dieu, peut nous rendre parfaitement heureux, parfaitement bénis.
Je vous lis, en concluant les versets 22 à 25 du premier chapitre de
cette lettre : Pratiquez la parole et
ne l’écoutez pas seulement, en vous abusant de faux raisonnements.
Car si quelqu’un écoute la parole et ne la pratique pas, il est
semblable à un homme qui regarde dans un miroir son visage naturel, et qui, après
s’être regardé, s’en va et oublie aussitôt comment il est.
Mais celui qui a plongé les regards dans la loi parfaite, la loi de la
liberté, et qui persévère, non pas en l’écoutant pour l’oublier, mais en
la pratiquant activement, celui-là sera heureux dans son action même.