Nous voici arrivés à la fin du livre de Josué, dans l’Ancien Testament, chers enfants. La terre promise aux Israélites a été conquise et répartie entre toutes les tribus. Il reste bien quelques villes appartenant encore aux peuples cananéens, près de la mer. Nous verrons bientôt ce qui est arrivé avec ces villes. Mais la dernière fois nous nous sommes arrêtés lorsque les hommes de la tribu de Ruben et de Gad, avec la moitié de la tribu de Manassé, étaient repartis de l’autre côté du Jourdain pour y aller s’installer, car c’était la région qu’ils avaient choisi pour eux et qu’ils avaient demandé à Moïse de leur donner, avant l’entrée dans le pays de Canaan. Lorsqu’ils sont arrivés près du Jourdain, ils ont construit au bord du fleuve un très grand autel, sur la rive du côté de Canaan. Dès que les autres Israélites l’ont appris, ils se sont tous rassemblés au camp de Silo. Ils voulaient attaquer les hommes de Ruben, de Gad et de Manassé. Ils ont envoyé vers eux Phinéas, qui était le fils du prêtre Éléazar, et aussi dix autres responsables du peuple. Ces messagers sont arrivés et ont dit de la part du reste du peuple d’Israël : « Pourquoi est-ce que vous vous révoltez contre le Dieu d’Israël ? En construisant un autel comme vous l’avez fait, vous lui désobéissez, car il a commandé qu’on lui offre des sacrifices uniquement sur un autel près de son tabernacle. Déjà, quand nous étions à Peor, nous avons commis une faute grave en prenant des femmes moabites pour épouses, et nous avons été très sévèrement frappés. Cela ne suffit-il pas ? Est-ce qu’il faut que vous vous révoltiez contre l’ordre de l’Éternel ? Si vous faites cela, demain il sera en colère contre tout le peuple. Quand Akân a commis une faute grave en volant des objets qui devaient appartenir à l’Éternel, après la destruction de la ville de Jéricho, c’est tout le peuple qui a dû en subir les conséquences. Il n’a pas été le seul à mourir à cause de sa faute ». Vous vous rappelez peut-être, chers enfants, qu’Israël avait été battu une première fois par les habitants de la ville d’Aï, après qu’Akân ait commis cette faute grave. Les messagers ont aussi dit : « Si vous trouvez que le pays où vous vous installez est impur, parce que l’autel de l’Éternel ne s’y trouve pas, alors venez vous installer au milieu de nous, dans le territoire qui appartient à l’Éternel, mais ne vous opposez pas à lui en bâtissant un autel rival du sien ! » Les hommes de Ruben, de Gad et de la demi-tribu de Manassé ont répondu aux responsables d’Israël : « Dieu, qui sait tout et qui est tout puissant, sait bien que ce n’est pas pour nous révolter que nous avons bâti cet autel. Nous ne voulons pas du tout offrir des sacrifices à l’Éternel sur cet autel. Mais nous l’avons bâti parce que nous avions peur qu’un jour, vos descendants ne disent à nos descendants : Vous n’avez rien à voir avec l’Éternel Dieu, il n’est pas votre Dieu, et il a même placé le Jourdain entre nous pour nous séparer d’avec vous. De cette manière, vos enfants ou vos petits enfants pourraient un jour nous empêcher d’adorer l’Éternel. Nous avons bâti cet autel non pas pour y offrir des sacrifices, mais pour qu’il nous serve de témoin, à nous et à vous, et aussi à nos descendants et à vos descendants, que nous voulons servir l’Éternel et lui apporter des sacrifices comme il veut et là où il veut. Cet autel n’est pas du tout un rival de celui qui est construit devant son tabernacle. » Après qu’ils aient parlé de la sorte, Phinéas et les dix responsables des autres tribus ont été satisfaits de ces explications, et sont revenus à Silo pour dire aux autres Israélites que leurs frères de la tribu de Ruben, de Gad et de la demi-tribu de Manassé ne s’étaient pas révoltés contre Dieu. Alors les Israélites ont abandonné leur projet de partir en guerre contre ces tribus. L’autel bâti près du Jourdain a été appelé « témoin » par ceux qui l’avaient construit, pour bien dire : « cet autel est témoin entre nous que l’Éternel seul est Dieu. »

Nous écoutons ensemble un chant chrétien, et nous reprenons ensuite le fil de notre histoire.

Une longue période s’est écoulée après que l’Éternel ait permis aux Israélites de vivre sans être inquiétés par leurs ennemis. Josué était devenu très vieux. Il a fait venir près de lui tous les responsables d’Israël, les officiers, les chefs et les juges et il leur a dit : « Regardez, je suis maintenant très vieux. Vous avez vu comment l’Éternel Dieu a combattu pour vous. Il reste encore des habitants des autres peuples dans ce pays. Dieu les chassera comme il a chassé les autres. Appliquez-vous de toutes vos forces à obéir à Dieu et à faire tout ce qui est écrit dans la loi de Moïse. Surtout, ne vous mélangez-pas avec les autres peuples qui vivent encore près de vous. Ne vous tournez jamais vers leurs faux dieux pour les adorer, ne promettez rien en prononçant le nom de ces idoles, restez attachés à l’Éternel Dieu. Jusqu’à présent, il a toujours combattu pour vous, et il fera la même chose avec ces autres peuples. Rappelez-vous : un seul Israélite arrivait à mettre mille ennemis en fuite. Mais si vous vous détournez de l’Éternel, si vous vous alliez avec ces autres peuples en épousant leurs femmes, si vous avez des relations avec eux, alors vous devez savoir que Dieu ne continuera pas à vous favoriser. Ces gens deviendront un piège pour vous, ils seront comme des fouets pour vous fouetter, et comme des épines dans vos yeux. A la fin vous finirez par disparaître de ce bon pays que l’Éternel Dieu vous a donné. Moi, je vais bientôt mourir comme tous les hommes sur terre. Reconnaissez maintenant que toutes les promesses que Dieu vous avait faites se sont accomplies, sans exception. Eh bien, comme il a accompli ses promesses pour vous, il accomplira toutes ses menaces contre vous si vous désobéissez à l’alliance qu’il a faite avec vous. » Puis Josué a rassemblé cette fois le peuple tout entier dans la ville de Sichem, et il rappelé tout ce que Dieu avait fait pour son peuple, en commençant par Abraham, Isaac, Jacob, Moïse et Aaron. Il a dit que ce n’était ni les épées ni les arcs des Israélites qui leur avaient donné toutes ces victoires, mais la main puissante de Dieu qui combattait pour eux. Finalement Dieu leur avait donné un pays qu’ils n’avaient pas cultivé eux-mêmes, des villes qu’ils n’avaient pas bâties eux-mêmes, des vignes et des oliviers qu’ils n’avaient pas plantés, mais dont ils mangeaient maintenant les fruits. « Maitenant donc, a ajouté Josué, respectez l’Éternel et servez-le de manière irréprochable et avec fidélité. Rejetez les dieux auxquels vos ancêtres, les parents d’Abraham, rendaient un culte, et rendez un culte à l’Éternel seulement. Si cela vous déplaît de servir l’Éternel, alors choisissez aujourd’hui à quels dieux vous voulez rendre un culte : ceux de vos ancêtres ou ceux des peuples Amoréens dont vous habitez le pays. Mais moi et ma famille nous adorerons l’Éternel. » Le peuple a répondu : « Nous ne voulons pas du tout abandonner l’Éternel pour adorer d’autres dieux ; c’est lui qui nous a fait sortir d’Égypte et nous a gardés et protégés tout au long du chemin que nous avons parcouru, et aussi quand nous avons traversé le territoire d’autres peuples. C’est lui qui a fait tous ces miracles et qui a chassé les peuples Amoréens devant nous. Nous aussi nous voulons adorer l’Éternel, car il est notre Dieu. » Mais Josué leur a dit : « Vous ne serez pas capables de servir l’Éternel, car c’est un Dieu saint qui ne supporte aucun rival. Il ne supportera ni vos révoltes ni vos péchés. Si vous l’abandonnez pour adorer des dieux étrangers, il se retournera contre vous pour vous faire du mal. Après vous avoir fait tant de bien, il vous détruira. » Le peuple a répliqué : « Non, c’est bien l’Éternel que nous voulons adorer ». « Dans ce cas, a dit Josué, puisque vous êtes les témoins de votre promesse, débarrassez-vous des dieux étrangers qui se trouvent encore au milieu de vous, et tournez-vous de tout votre coeur vers l’Éternel, le Dieu d’Israël. » Ce jour-là, à Sichem, Josué a fait une alliance avec le peuple et lui a donné une Loi et des décrets, qu’il a mis par écrit. Puis il a pris une grande pierre et l’a mise debout, sous le chêne qui se trouvait devant le tabernacle de l’Éternel. Il a dit à tout le peuple : « Cette pierre servira de témoin entre nous, car elle a entendu toutes les paroles que l’Éternel nous a adressées. Oui elle servira de témoin contre vous pour que vous ne vous détourniez pas de Dieu. » Puis Josué a renvoyé le peuple, et chacun est rentré chez soi.

Après cela, Josué est mort à l’âge de cent dix ans. On l’a enterré dans sa propriété, dans la région montagneuse d’Éphraïm. Pendant toute la vie de Josué, les Israélites ont servi l’Éternel, et, après sa mort, durant tout le temps de la vie des chefs qui avaient vu tout ce que l’Éternel Dieu avait fait pour Israël. On a aussi enterré à Sichem les os de Joseph qu’on avait ramenés d’Égypte. Le fils d’Aaron, Éléazar, est aussi mort et on l’a aussi enterré dans la même région montagneuse.

Chers enfants, nous avons terminé l’histoire du livre de Josué, et lors d’une prochaine émission dans la série « La Bible racontée aux enfants », nous commencerons l’histoire du livre des Juges, le septième livre dans l’Ancien Testament. D’ici là, je vous dis « au revoir, et à Dieu seul la gloire ! »