LA BIBLE RACONTÉE AUX ENFANTS (32)

Chers enfants qui écoutez cette émission de Foi et Vie Réformées, nous continuons l’histoire du livre des Juges, dans l’Ancien Testament. Vous vous rappelez que la dernière fois L’Eternel avait délivré son peuple des mains du roi de Moab en envoyant un homme fort qui s’appelait Ehoud et qui avait tué le roi et remporté une victoire sur les Moabites. Apres cette victoire, toute la région avait connu la paix pendant quatre-vingts ans.

Après Ehoud, il y a eu un autre libérateur d’Israël, qui s’appelait Chamgar. Il s’est servi d’un aiguillon a bœufs, avec lequel les paysans faisaient avancer leur bétail, pour battre six cents Philistins.

Mais après la mort d’Ehoud, les Israélites ont recommencé à faire ce que l’Eternel considère comme mal. Alors l’Éternel les a soumis au pouvoir de Yabin, un roi cananéen qui régnait sur la ville de Hatsor, au nord du pays. Le chef de son armée s’appelait Sisera. Yabin possédait neuf cents chars bardés de fer et pendant vingt ans il a opprimé durement les Israélites. Alors, comme les fois précédentes ceux-ci ont imploré l’Éternel. A cette époque, il y avait une femme qui s’appelait Débora, et qui était prophétesse. Elle rendait la justice en Israël, c’est-a-dire que quand des Israélites n’étaient pas d’accord entre eux, ou que quelqu’un avait commis une faute contre un autre Israélite, ils allaient la trouver et c’est elle qui disait ce qui était juste aux yeux de Dieu, d’après la Loi qu’Il avait donnée à Moïse. Elle rendait la justice sous un palmier situé entre la ville de Rama et celle de Béthel, dans la région montagneuse d’Éphraïm. Un jour, elle a envoyé chercher un homme du nom de Baraq, et lui a dit : « Voici ce que l’Éternel, le Dieu d’Israël, te commande : va recruter dix mille hommes dans les tribus de Nephtali et de Zabulon, et conduis-les sur le mont Thabor. Je ferai venir Sisera, le chef de l’armée de Yabin, au torrent de Qichon, lui et tous ses chars et ses troupes, et je te donnerai la victoire sur lui. » Baraq a répondu à Débora : « Si tu viens avec moi, j’irai ; mais si tu ne viens pas, alors je n’irai pas. » « D’accord, lui a répondu Débora, mais tu dois savoir que tu ne remporteras pas l’honneur de la victoire, parce que Dieu fera périr Sisera entre les mains d’une femme ». Puis Débora s’est mise en route avec Baraq pour aller convoquer les hommes de Nephtali et de Zabulon, deux des douze tribus d’Israël. Ils ont recruté dix mille hommes et sont montés ensemble sur le mont Thabor. Ce n’était pas une montagne très haute, mais on pouvait voir de loin tous ces soldats rassemblés. Sisera a appris que Baraq était monté sur le mont Thabor. Il a fait rassembler toutes ses troupes et les neuf cents3 chars bardés de fer. Il les a amenés vers le torrent de Qichon. Alors Débora a dit à Baraq : « En avant ! Aujourd’hui l’Éternel te donnera la victoire sur Sisera. Regarde, l’Éternel marche devant toi. » Alors Baraq et ses dix mille hommes sont descendus du mont Thabor. L’Éternel a mis en déroute Sisera, ses chars et toutes ses troupes, devant Baraq et ses soldats. Il a fait tellement pleuvoir, que le torrent a débordé et les chars ont été renversés. Sisera lui-même a abandonné son char et s’est enfui à pied. Baraq a poursuivi toutes les troupes du roi Yabin et les a toutes mis en pièces. Pas un seul homme n’a pu échapper. Mais Sisera a pu s’enfuir à pied jusqu’à la tente d’une femme qui s’appelait Yaël : elle était la femme d’Héber, un Qénien, c’est-à-dire un allié des Israélites depuis l’époque de Moïse. Le roi Yabin avait conclu la paix avec la famille de Héber, donc Sisera espérait être à l’abri de la poursuite de Baraq en se réfugiant sous la tente de Yaël, la femme d’Héber. Yaël lui a dit : « Entre, mon Seigneur, viens te cacher ici, tu n’as rien à craindre. » Sisera est entré dans la tente et Yaël a mis une couverture sur lui pour le cacher. Il a dit à Yaël : « Donne-moi un peu d’eau, s’il te plaît, car j’ai soif. » Elle a ouvert son outre pleine de lait et lui a donné à boire, puis elle l’a recouvert avec la couverture. Sisera lui a dit : « Va te mettre devant ta tente, et si on te demande s’il y a quelqu’un ici, tu répondras : Personne. » Puis il s’est endormi profondément parce qu’il était très fatigué. Alors Yaël a saisi un piquet de la tente, elle a pris le marteau avec lequel on enfonçait les piquets, elle s’est approchée doucement de lui pendant qu’il dormait et elle lui a enfoncé le piquet dans la tête, si bien que le piquet s’est planté dans le sol. C’est comme cela que Sisera est mort. Peu après, Baraq, qui poursuivait Sisera, est arrivé. Yaël est sortie de sa tente et lui a dit : « Viens, je vais te montrer l’homme que tu cherches ». Il l’a suivi sous la tente, et il a vu Sisera étendu par terre, mort, avec le piquet enfoncé dans sa tête jusque dans le sol. C’est donc bien ce que Débora avait prophétisé à Balaq : l’honneur de la victoire reviendrait à une femme, Yaël, et non à Baraq. Ce jour-là Dieu a donné la victoire à Israël et a affaibli le roi Yabin. Les Israélites ont continué à lutter contre ce roi, et à la fin ils ont réussi à l’éliminer.

Après la victoire des Israélites sur Sisera et son roi Yabin, Debora et Baraq ont chanté un cantique pour louer l’Éternel qui les avait délivrés de leurs ennemis. Ils ont dit : « Écoutez-moi, ô rois ! Prêtez l’oreille, ô princes ! Je veux chanter pour l’Éternel, je veux jouer de la musique en l’honneur du Dieu d’Israël » et ils ont raconté en musique et en poésie comment Dieu avait délivré son peuple. Leur cantique se terminait comme ceci : « O Éternel, que tous ceux qui t’aiment soient comme le soleil quand, tout éclatant, il se lève ». Après cette grande victoire, il y a eu la paix dans le pays pendant quarante ans.

Mais par la suite, les Israélites ont de nouveau fait ce que l’Éternel considère comme mal. Alors l’Éternel les a soumis aux Madianites, qui leur ont fait beaucoup de mal pendant sept ans. Ils étaient tellement opprimés qu’ils ont été obligés de se faire des abris dans des grottes, des cavernes et des endroits cachés dans les montagnes. Chaque fois que les Israélites avaient planté de la semence dans leurs champs, les Madianites venaient les attaquer avec les Amalécites et d’autres tribus qui se déplaçaient constamment (on les appelait des tribus nomades). Les Madianites et leurs alliés installaient leur camp dans le pays et détruisaient les récoltes des Israélites jusque du côté de la mer. Ils ne leur laissaient ni nourriture, ni moutons, ni bœufs, ni ânes. Ils arrivaient en grand nombre, comme des sauterelles, avec leurs troupeaux et leurs tentes. Avec leurs chameaux, ils envahissaient le pays pour le ravager. Les Israélites étaient très malheureux et ils ont recommencé à implorer l’Éternel. Alors il leur a envoyé un prophète, qui leur a dit : « Voici le message de l’Éternel, le Dieu d’Israël : c’est moi qui vous ai fait sortir d’Égypte, de ce pays où vous étiez des esclaves ; je vous ai délivrés des Égyptiens et de tous ceux qui vous faisaient du mal ; je les ai chassés devant vous et je vous ai donné leur pays. Je vous ai dit : Je suis l’Éternel votre Dieu ; n’adorez pas les dieux des habitants de ce pays. Mais vous ne m’avez pas écouté. »

Un jour, l’ange de l’Éternel est venu s’asseoir sous le chêne qui se trouvait à Ophra dans la propriété d’un homme qui s’appelait Joas. Son fils Gédéon était en train de battre le blé dans le pressoir à raisin pour le cacher des Madianites. L’ange de l’Éternel lui est apparu et a dit : « L’Éternel est avec toi, vaillant guerrier ». Gédéon a répondu : « S’il-te-plaît, mon seigneur, si l’Éternel est avec nous, pourquoi est-ce que tant de malheurs nous arrivent-ils ? Où sont les miracles que nos parents et nos grands-parents nous ont racontés en nous disant que l’Éternel nous a fait sortir d’Égypte ? En réalité, l’Éternel nous a abandonnés et nous a livrés au pouvoir des Madianites. » Alors l’Éternel s’est tourné vers lui et lui a dit : « Va avec cette force que tu as, et délivre Israël des Madianites. N’est-ce pas moi qui t’envoie ? » Mais Gédéon a répliqué : « S’il-te-plaît mon Seigneur ! Avec quoi est-ce que je pourrais délivrer Israël ? Ma famille n’est pas très importante dans la tribu de Manassé, et moi je suis le plus jeune des fils de mon père. » L’Éternel lui a répondu : « Je serai avec toi, c’est pourquoi tu battras les Madianites tous ensemble. » Gédéon lui a dit : « Eh bien si vraiment tu me donnes ton aide, prouve-moi par un signe spécial que c’est bien toi qui me parles. Ne t’éloigne pas d’ici, je te prie, avant que je sois revenu vers toi avec une offrande que je te présenterai. » Chers enfants, si vous voulez savoir quel signe l’Éternel a donné à Gédéon pour lui montrer que c’était bien lui qui parlait, soyez à l’écoute de notre prochaine émission « La Bible racontée aux enfants ». D’ici là je vous dis : au revoir et à Dieu seul la gloire !