LA BIBLE RACONTÉE AUX ENFANTS (35)

Chers enfants qui écoutez notre programme « La Bible racontée aux enfants », nous avons vu ensemble la dernière fois comment Gédéon, grâce à l’aide de l’Éternel, avait remporté une grande victoire sur les Madianites qui rendaient les Israélites très malheureux en détruisant leur pays et en pillant leurs récoltes. Pendant tout le reste de la vie de Gédéon, c’est-à-dire pendant encore quarante ans, le pays avait été en paix.

Après cette victoire, les Israélites avaient voulu faire de Gédéon leur roi, mais il n’avait pas accepté. Pourtant, il avait demandé une récompense digne d’un roi, et avec tout l’or qu’on lui avait donné, il avait construit une statue qui servait à consulter l’Éternel. Les Israélites avaient commencé à l’adorer comme les autres peuples adoraient leurs idoles Baal ou Astarté. C’était une chose très mauvaise. Gédéon s’est encore comporté comme les rois de son temps, en ayant beaucoup de femmes. Mais vous savez bien, chers enfants, qu’au début de la Création Dieu n’a jamais permis à l’homme d’avoir plus d’une femme. C’est parce que les hommes ont été désobéissants à Dieu qu’ils ont ensuite commencé à prendre plusieurs épouses. Gédéon a eu soixante-dix fils de ses épouses. Et d’une autre femme, qui habitait dans la ville de Sichem, il a encore eu un fils, à qui il a donné le nom d’Abimelek, ce qui veut dire « fils de roi ». Gédéon a eu une vieillesse heureuse, puis il est mort et a été enterré dans son village natal, Ophra, à côté de son père Joas.

Après sa mort, les Israélites ont recommencé à adorer les idoles païennes, les faux dieux des autres habitants de Canaan, comme Baal. Ils ont oublié l’Éternel leur Dieu qui les avait délivrés de tous leurs ennemis qui étaient autour d’eux. Ils n’ont même pas été reconnaissants envers la famille de Gédéon, malgré tout le bien qu’il avait fait à Israël. Abimélek, ce fils que Gédéon avait eu d’une femme de Sichem, est allé dans cette ville voir ses oncles maternels, c’est-à-dire les frères de sa mère, et il leur a dit : « Qu’est ce qu’il vaut mieux ? Que vous soyez gouvernés par les soixante-dix fils de Gédéon, ou seulement par un seul ? Or, moi, je suis de votre famille ». Il voulait dire, bien sùr, que c’est lui qui devait devenir le nouveau chef, et pas ses frères. Les oncles d’Abimélek sont allés répéter ces paroles aux responsables de la ville de Sichem, qui ont été d’accord qu’il valait mieux pour eux avoir un seul homme qui gouverne, plutôt que soixante-dix. Ils ont donné à Abimélek soixante-dix pièces d’argent qu’ils ont pris du trésor qui était dans le temple du dieu Baal, à Sichem. Avec cet argent, Abimélek est allé payer des vauriens et des aventuriers pour qu’ils le suivent. Ensemble, ils sont allés à Ophra, où habitait tous ses frères, et il les a fait massacrer sur un rocher, un peu comme on offrait des sacrifices de taureaux. Un seul de ses frères, le plus jeune qui s’appelait Yotam, a pu se cacher et s’échapper. Alors tous les responsables de la ville de Sichem se sont rassemblés et ont proclamé Abimélek roi.

Yotam l’a su et il est monté en haut de la montagne Garizim, au-dessus de Sichem, et il a parlé d’une voix très forte, pour que tout le monde l’entende: il a raconté une histoire pour faire comprendre aux habitants de Sichem qu’ils paieraient un jour le mal qu’ils avaient fait à la famille de Gédéon. En effet ils avaient été les complices du meurtre de ses frères. Il leur a dit que s’ils avaient été honnêtes en aidant Abimélek, alors tout irait bien pour eux et pour leur nouveau roi. Mais s’ils avaient été malhonnêtes, alors il sortirait un feu d’Abimélek pour les détruire, et il sortirait aussi un feu des habitants de Sichem pour détruire Abimélek. Puis Yotam est parti très loin, pour être en sécurité.

Mais nous allons nous arrêter un moment, chers enfants, et écouter une chanson chrétienne. Puis nous reprendrons le fil de notre histoire.

Pendant trois ans, Abimélek a gouverné Israël. Mais après cela, Dieu a fait venir un esprit de dispute entre cet homme et les habitants de Sichem. Ils se sont même révoltés contre lui. Ils ont posté sur les collines près de la ville des hommes qui volaient tous les voyageurs qui passaient près d’eux sur la route. Abimélek l’a appris. Un jour, un homme qui s’appelait Gaal est venu à Sichem avec ses frères. Les hommes de Sichem lui ont fait confiance. Ensemble ils sont allés faire les vendanges, ils ont pressé les raisins pour en faire du vin et ils ont organisé une grande fête dans le temple de leur dieu Baal, en buvant beaucoup. Ils ont dit beaucoup de mal d’Abimélek. Gaal s’est écrié : « Abimélek n’est que le fils de Gédéon, il n’a pas le droit de régner sur Sichem par son gouverneur Zeboul. Si on me faisait le chef du peuple, je chasserais Abimélek bien vite ». Le gouverneur de Sichem, Zeboul, a rapporté ces paroles à Abimélek en lui envoyant secrètement des messagers. Il lui a dit : « Gaal est en train de provoquer une révolte dans la ville. Viens avec tes soldats et cachez-vous dans la campagne. Quand il fera jour, vous attaquerez la ville, et quand Gaal sortira avec ses hommes, tu pourras le battre. » C’est ce qu’a fait Abimélek. Avec ses hommes, il est venu de nuit vers Sichem et a posté quatre groupes aux alentours de la ville. Lorsque Gaal est sorti de la ville et est venu s’installer à l’entrée devant la porte, Abimélek et ses hommes ont surgi de l’endroit où ils étaient cachés. Gaal les a vus, et a dit à Zeboul : « Il y a une troupe qui descend du haut de la colline ». « Mais non, lui a répondu Zeboul, c’est l’ombre des collines que tu prends pour des hommes. » Mais Gaal a insisté ; « Si, regarde ! C’est une troupe qui descend de la colline et il y en a une autre qui arrive par la route du chêne des devins ». Alors Zeboul lui a dit : « Où sont donc tous tes beaux discours ? C’est toi qui disais : Abimélek n’est rien du tout, pourquoi est-ce que nous devons lui être soumis ? C’est toi qui méprisais ses soldats. Eh bien, sors maintenant, c’est le moment d’aller te battre contre lui. » Gaal a alors conduit ses hommes au combat contre ceux d’Abimélek, mais il a perdu et a dù s’enfuir. Beaucoup de ses hommes sont morts dans la bataille. Zeboul lui a interdit de revenir dans Sichem, lui et ceux de sa famille.

Mais les habitants de Sichem, qui s’étaient aussi révoltés contre Abimélek, sont sortis dans les champs le lendemain. Abimélek a ordonné à ses soldats de les tuer tous, puis, avec une partie de sa troupe il est entré dans la ville, il s’est battu toute la journée contre ceux qui étaient dedans et finalement il a conquis toute la ville. Il l’a ensuite complètement démolie et a jeté du sel sur tout le sol, comme signe que rien ne repousserait ou serait rebâti sur ce lieu. Les habitants d’une autre ville située non loin de là, qui s’appelait Migdal Sichem, s’étaient aussi revoltés contre Abimélek. Quand ils ont appris ce qui était arrivé à Sichem, ils sont tous aller se réfugier dans la cave du temple de leur dieu Baal. Abimélek l’a appris. Il est alors monté sur une colline et avec sa hâche il a coupé une branche d’arbre et l’a mise sur son épaule. Il a dit à tous ses hommes ; « Vite, faites comme moi ». Chacun a coupé sa branche et ils ont suivi Abimélek. Ils sont allés entasser toutes les branches devant la cave du temple de Baal, et ils y ont mis le feu. Tous les habitants de Migdal-Sichem, environ un millier d’hommes et de femmes, sont morts de cette façon.

Après cela, Abimélek et ses hommes sont aller mettre le siège devant Tébets, une autre ville qui n’était pas très loin de Sichem. Ils l’ont prise d’assaut. Au milieu de la ville, il y avait une tour fortifiée. Toute la population a couru pour s’y réfugier. Ils ont bien fermé la porte derrière eux et ils sont montés sur le toit de la tour. Abimélek est arrivé près de la tour et il voulait y mettre le feu, comme il avait fait au temple de Baal à Migdal-Sichem. Comme il s’approchait, une femme lui a lancé une meule de moulin depuis le toit, et cette pierre lui est tombée sur la tête et l’a fracassée. Aussitôt il a appelé son écuyer et lui a ordonné : « tire ton épée et tue-moi, pour qu’on ne dise pas que c’est une femme qui m’a tué. Alors son écuyer, c’est-à-dire le jeune homme qui portait ses armes, l’a transpercé avec son épée, et Abimélek est mort. Quand ses soldats ont vu qu’il était mort, ils sont tous retournés chez eux.

C ‘est comme cela que Dieu a puni Abimélek pour tout le mal qu’il avait fait à son père et à sa famille, en tuant ses soixante-dix frères. Et les gens de Sichem qui l’avaient aidé, ont aussi été punis. Ainsi les paroles prononcées sur le mont Garizim par Yotam, le jeune frère d’Abimélek qui avait échappé au massacre, ont été réalisées.

Chers enfants, la prochaine fois nous verrons ensemble quels sont les hommes qui ont ensuite été les juges d’Israël à cette époque de son histoire. Pour le moment, je vous dis au revoir, et à Dieu seul la gloire !