CRÉÉS A L’IMAGE DE DIEU (2)

 

 

« Créés à l’image de Dieu », voilà, amis auditeurs, le thème de notre émission d’aujourd’hui, qui fait suite à un premier volet que je vous ai présenté la dernière fois.  Le livre de la Genèse, au tout début de la Bible, déclare en effet : « Dieu créa l’homme à son image : Il le créa à l’image de Dieu.  Homme et femme il les créa. »  Nous avons pris cette déclaration de la Bible comme point de départ essentiel pour tout homme ou femme en quête de son identité.  C’est parce que nous reflétons l’image de Celui qui nous a créés, que nous sommes des créatures douées d’une intelligence morale, capable de vivre en communion affective et intellectuelle avec d’autres personnes, travaillant et développant aussi bien notre personne et nos talents que notre environnement. La créativité, l’esprit d’entreprise dont les humains font preuve sont des signes évidents de l’image de Dieu que nous portons en nous. Avant tout, c’est parce que l’homme a été créé à l’image de Dieu qu’il recherche toujours ce qui est immortel et divin.  Ses œuvres d’art et ses pratiques religieuses en sont le plus éclatant témoignage.   Savez-vous, amis auditeurs, ce que nous apprend le livre de la Genèse après avoir dit que Dieu créa l’homme à son image ?  Au verset vingt-huit du premier chapitre, nous lisons : « Dieu les bénit et leur dit : Soyez féconds, multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la. »  Voilà donc l’histoire de l’humanité qui commence avec cet ordre divin qui met en marche la succession des générations.  Et ici nous saisissons que le temps lui-même est une création divine qui exprime l’expansion, la richesse, l’éclatante puissance de Dieu qui est lui même infini et éternel.  Chaque nouvelle génération est donnée à la précédente pour signifier l’image de la paternité de Dieu, puisque c’est aussi à l’image de Dieu que les parents sont institués sur leurs enfants.  Le temps de déroule pour rendre manifeste  l’abondance infinie du pouvoir et de la Grâce de Dieu, justement dans la succession des générations.  N’est-ce pas là le sens profond de cette bénédiction prononcée sur le premier couple humain ?

 

Mais voilà : si nous sommes créés à l’image de Dieu, et reflétons ses qualités et ses attributs, comment se fait-il que tant de ténèbres nous environnent, avec la mort pour seul horizon ?  Nous ne pouvons pas dire que nous vivions en communion parfaite avec celui qui nous a créés à son image.  En fait, c’est comme si un aveuglement était venu frapper les humains, les faisant tâtonner dans l’existence, les amenant à rechercher Dieu sans le trouver, et à inventer une foule de substituts à sa place.  Ils se forgent leurs propres idées sur Dieu, et n’en sont jamais satisfaits.  Ces idoles, qui sont justement l’image de leur nature aveuglée, les dévorent et les consument, et pourtant ils ne peuvent s’en passer.  Qu’est-il donc arrivé pour que l’image de Dieu en nous soit obscurcie à ce point ?  Il y a eu, amis auditeurs, une rupture fondamentale entre les hommes et Dieu au début de l’humanité, et depuis, c’est le tâtonnement, l’obscurité épaisse, de temps en temps illuminée par quelques étincelles qui nous rappellent qu’il y a une lumière à chercher quelque part.  Certes, l’homme est toujours doué d’une raison morale qui lui fait distinguer entre le bien et le mal (cela notre conscience nous l’atteste), et aussi rechercher l’immortalité ainsi que le sens de son existence.  Mais lorsqu’il s’agit d’opérer des choix entre le bien et le mal, il est incapable de choisir le bien.  Il n’y a plus aucune commune mesure entre la perfection dont il a été doté lorsqu’il a été créé  à l’image de Dieu, et ce qu’il est devenu depuis.  Cet état affecte-t-il quelques uns seulement, ou la plus grande partie avec des exceptions ?  La Bible affirme que tous les hommes sans exception sont tombés dans cet état, et transmettent aux générations suivantes cette tare, et ce depuis le tout premier homme.   L’apôtre Paul, dans sa lettre aux chrétiens de Rome le dit de cette manière (3 :23) : « Il n’y a pas de distinction : tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu ».  L’image de Dieu que nous reflétons, a été abîmée, elle a subi des dommages terribles, à tel point que bien souvent les hommes se conduisent avec une bestialité, une brutalité, une méchanceté inimaginable chez les animaux.  Même entre ceux qui devraient être les plus proches, comme les membres d’une même famille, surgissent des conflits terribles et destructeurs.  « Homme et femme il les créa », nous dit la Genèse.  Cette image est avilie par la pornographie, qui déforme la sexualité telle que Dieu l’a conçue pour le couple humain.  Ce même couple, créé de manière complémentaire pour s’assister et se soutenir mutuellement selon un ordre parfait, est remplacé par les relations homosexuelles, dont la Bible affirme clairement qu’elle sont contraires à la volonté divine.  Des parents abusent physiquement et psychologiquement de leurs propres enfants, des enfants assassinent leurs propres parents.  La pauvreté et la misère ravalent une grande partie de l’humanité au rang d’êtres désespérés, souvent  poussés vers la prostitution ou le crime.  L’usage des drogues entraîne dans une spirale infernale ceux-là mêmes qui y cherchent les paradis artificiels.  La convoitise des biens matériels qui appartiennent aux autres amène beaucoup à commettre des actes criminels à seule fin de s’emparer du bien d’autrui.  Les nations et les peuples s’entre-déchirent dans des guerres sanglantes et insensées.

 

Maintenant, si vous me demandez ce qui a été la cause de cette terrible chute, je vous répondrai que c’est arrivé justement parce que le premier homme a refusé d’être le porteur de l’image de Dieu, et qu’au lieu de se contenter de cette merveilleuse position au sein de la Création, il a voulu devenir l’égal de Dieu comme le tentateur l’y incitait.  Ne soyons donc pas étonnés si la déshumanisation des êtres humains par des systèmes politiques tels que le communisme commence justement par la négation que l’homme reflète l’image de Dieu.  On a voulu retirer à des millions et des millions d’hommes et de femmes ce qui constitue justement leur identité la plus profonde, la plus essentielle.  Qu’en a-t-on fait ?  Des machines, des individus privés de personnalité, de simples instruments au service d’un État totalitaire, pure émanation collective de l’homme se constituant Dieu à ses propres yeux.  La créativité  et l’esprit d’entreprise, qui reflètent chez l’homme quelque chose de la puissance créatrice de Dieu, ont été tenues pour suspectes et supprimées. Mais aujourd’hui que les régimes communistes sont morts ou moribonds, par quoi croyez-vous que l’homme cherche à les remplacer ?  Par le clonage, la manipulation génétique consistant à  développer des organismes complètement similaires sur le plan génétique.  « Et l’homme créa l’homme à sa propre image et selon sa propre ressemblance ».  Voilà le nouvel avatar de la folie humaine se prenant pour Dieu, amis auditeurs.  Tandis que Dieu créé des personnes toutes différentes les unes des autres, mais qui partagent exactement la même nature humaine, les hommes rêvent de créer des individus dépersonnalisés qui ne puissent être distingués les uns des autres. 

 

Que reste-t-il donc de cette image divine dont l’homme est le porteur ?  Toute abîmée qu’elle soit, elle n’a pas disparu, car si tel était le cas, il n’y aurait absolument plus aucun espoir qu’une communion entre Dieu et les hommes puisse un jour être restaurée.  Or, toute l’histoire de l’humanité, depuis les origines, se déroule sous le signe de la restauration que Dieu apporte dans les relations entre lui-même et ses créatures déchues, relations qu’elles ont brisées par leur révolte.  Un peu plus loin au livre de la Genèse, nous lisons le récit du déluge : Dieu, après avoir détruit toute vie sur terre à l’exception de Noé, de sa famille, et d’un couple de tous les animaux vivant sur la terre, établit une alliance avec Noé et sa descendance.  Une partie de cette alliance comprend la règle suivante : « Je réclamerai à chaque homme la vie de l’homme qui est son frère.  Celui qui verse le sang de l’homme par l’homme son sang sera versé.  Car Dieu a fait l’homme à son image ».  Puis, Dieu commande à Noé et à sa famille la même chose qu’il avait ordonné au premier couple : « Et vous soyez féconds et multipliez-vous, peuplez la terre et multipliez-vous sur elle ».  La règle concernant le prix à payer en cas de meurtre, amis auditeurs, c‘est la peine de mort, comme nous venons de le lire au chapitre neuf de la Genèse : « Celui qui verse la sang de l’homme par l’homme son sang sera versé ».  Mais vous avez certainement noté que cette phrase est immédiatement suivie par le rappel que Dieu a fait l’homme à son image.  Cela donne à la vie humaine tout son prix, et cela justifie la peine de mort en cas de meurtre.  De nos jours, on s’imagine au contraire que le prix de la vie humaine et sa dignité sont tels que la peine de mort n’a aucun droit d’existence.  Tel n’est pas l’enseignement de la Bible, qui lie justement les deux ensemble.  Or, ceci nous amène maintenant à parler du rôle de la Loi de Dieu pour le maintien de l’image de Dieu en nous.  Cette loi donnée à Noé, et qui fait partie de l’Alliance conclue par Dieu avec lui, est confirmée voire déployée dans la Loi que l’Éternel Dieu donnera à Moïse pour le peuple d’Israël plus tard.  Le rôle de la Loi est – entre autres- de rappeler à l’homme qu’il est porteur de l’image de Dieu, même en état de Chute.  La Loi donne un sens à cette image et à la dignité qui va avec, en donnant des règles précises dans des cas très concrets.  C’est grâce à la Loi de Dieu, qui reflète sa sainteté, que Dieu restaure l’identité de ses créatures en leur apprenant comment se conduire vis-à-vis de lui et vis-à-vis de leurs prochains.  Nous ne devons donc jamais mépriser les enseignements de la Loi de Dieu dans la Bible, car ils nous parlent aussi de l’image divine qui reluit en nous.  Sans ces enseignements, nous autres créatures déchues et aveuglées n’aurions aucun guide pour nous conduire dans la vie, et pour savoir comment nous conduire en société.  La loi pointe en direction d’un homme parfait, restauré, ayant parfaitement recouvré sa perfection originelle.  Quel est cet homme, amis auditeurs ?  C’est Jésus-Christ, le Fils Éternel de Dieu devenu homme, celui qui est l’homme parfait à l’image duquel nous devons nous conformer. 

 

Lors de notre prochaine émission, nous verrons justement ensemble comment Dieu restaure son image en nous par la personne et l’œuvre de son Fils Jésus-Christ.