LA BIBLE RACONTÉE AUX ENFANTS (44)

Chers enfants qui écoutez notre série « la Bible racontée aux enfants », vous savez que nous en sommes au huitième livre de l’Ancien Testament, le livre de Ruth, qui nous raconte l’histoire d’une jeune femme de Moab, Ruth. Ruth avait suivi sa belle-mère Noémi après la mort d’Élimélek, le mari de Noémi, et de son propre mari, Mahlôn, le fils de Noémi. Toutes deux étaient rentrées à Bethléhem, d’où venait Noémi. Elles n’avaient plus rien, et il n’y avait aucun homme pour les aider et pourvoir à leurs besoins. Ruth avait commencé à glaner dans un champ qui appartenait à un homme riche de Bethléhem, qui s’appelait Booz. Vous vous souvenez que glaner, cela veut dire ramasser les épis d’orge ou de blé que les moissonneurs laissent tomber ou oublient de couper. La loi de Dieu ordonnait justement aux moissonneurs de laisser des épis dans le champ pour que les pauvres ou les étrangers de passage dans le pays puissent les ramasser et avoir de quoi manger. Booz avait remarqué cette jeune femme qui glanait dans son champ, et il avait demandé qui elle était. On lui avait répondu et raconté comment Ruth avait abandonné sa famille, son peuple et les dieux qu’ils adoraient dans la campagne de Moab, et s’était attachée à sa belle-mère Noémi. Booz avait eu de la sympathie pour cette jeune femme : il avait dit à ses moissonneurs de lui faire du bien et de ne pas l’empêcher de glaner des épis, et même d’en laisser davantage pour qu’elle en ramène suffisamment à la maison, pour elle-même et sa belle-mère. Après que Ruth ait tout raconté à Noémi, celle-ci a dit à Ruth que cet homme, Booz, était un proche parent de son mari qui était mort lorsqu’ils vivaient dans les campagnes de Moab. Il avait le droit de rachat sur Noémi et Ruth, ce qui veut dire qu’il pouvait les prendre dans sa famille pour qu’elles puissent vivre en sécurité, et même garder le nom du mari mort de Noémi, afin que le nom d’Élimélek ne disparaisse pas complètement.

 

Noémi a encore dit à Ruth : « Ma fille, je voudrais que tu puisses vivre en sécurité. Tu sais que Booz est notre parent. Ce soir il va battre dans son aire l’orge qu’il a moissonnée ». Battre le grain, ou encore le vanner, chers enfants, cela veut dire secouer le grain pour bien le séparer de la paille. Et l’aire du moissonneur, c’est l’endroit ou l‘on amasse le grain et on le bat. « Donc, a continué Noémi, lave-toi et mets-toi du parfum, puis mets tes plus beaux habits et va dans l’aire où il bat son orge. Mais ne lui fais pas savoir que tu es là avant qu’il ait fini de manger et de boire. Quand il se couchera pour dormir, regarde bien l’endroit où il s’installe, approche toi de lui, écarte la couverture pour lui découvrir les pieds, puis couche-toi là. Il te dira alors ce que tu devras faire. » Ruth lui a répondu : « Je ferai tout ce que tu me dis. »

 

Elle est allée dans l’aire de Booz, et a fait exactement comme Noémi lui avait dit. Booz a mangé et bu, et son cœur était très content. Il est allé se coucher au bord du tas d’orge. Alors Ruth s’est approchée tout doucement, elle a écarté la couverture pour découvrir ses pieds, et elle s’est couchée là. Au milieu de la nuit, Booz a frissonné, car il devait avoir froid aux pieds. Il s’est penché en avant et a aperçu qu’une femme était couchée à ses pieds. Il lui a dit : « Qui es-tu ? » Elle lui a répondu : « Je suis Ruth, ta servante. Prends-moi sous ta protection, car en tant que proche parent, tu es responsable de moi. » Alors Booz a dit : « Que l’Éternel te bénisse, ma fille. Ce que tu viens de faire est une preuve d’amour envers ta belle-mère encore plus grande que ce que tu as déjà fait. En effet, tu aurais pu courir après les jeunes hommes, riches ou pauvres, pour trouver un mari. Maintenant, ne t’inquiète pas : je ferai pour toi tout ce que tu demandes, car tout le monde ici sait que tu es une femme de valeur. C’est vrai que j’ai envers toi la responsabilité d’un proche parent, mais il existe un parent plus proche que moi, qui a le droit de rachat avant moi. Passe ici la fin de la nuit, et demain matin nous verrons si cet homme veut remplir sa responsabilité de proche parent envers toi et ta belle-mère. S’il refuse, alors je te promets que moi je prendrai cette responsabilité envers vous. »

 

Alors Ruth est restée couchée à ses pieds jusqu’au matin, puis elle s’est levée avant l’aube, quand il faisait encore sombre. Car Booz avait dit : « Il ne faut pas que l’on sache qu’une femme est venue dans l’aire à vanner ». Avant qu’elle parte, il lui a dit : « Donne la cape que tu portes, tiens-là bien ! » Elle a tenu sa cape comme il lui avait dit, et il y a versé vingt-cinq litres d’orge. Il l’a aidée à charger cet orge sur son dos, et elle est rentrée dans la ville. Quand elle est arrivée chez sa belle-mère, celle-ci lui a demandé : « Comment les choses se sont-elles passées, ma fille ? » Alors Ruth lui a raconté tout ce que Booz avait fait pour elle. Elle a ajouté : « Il m’a même donné ces vingt-cinq litres d’orge en me disant : Il ne faut pas que tu retournes les mains vides chez ta belle-mère. » Noémi lui a alors dit : « Reste ici, ma fille, jusqu’à ce que tu saches ce qui va se passer, car cet homme ne va pas se reposer avant d’avoir réglé cette affaire aujourd’hui. »

 

Mais chers enfants, avant de terminer l’histoire de Ruth, écoutons ensemble un chant chrétien.

 

Booz s’est rendu à la porte de la ville, et il s’est assis là. En Israël, chers enfants, la porte par où l’on entrait dans la ville était l’endroit où les hommes discutaient de leurs affaires, achetaient ou vendaient des biens, s’occupaient des affaires de la ville et même rendaient la justice. Or voilà qu’est passé par là l’homme qui avait le droit de rachat sur Ruth et Noémi avant Booz, parce qu’il était un plus proche parent du mari de Noémi que Booz. Booz l’a appelé et lui a dit : « Viens donc t’asseoir ici ! » Cet homme s’est approché est s’est assis. Booz a alors pris dix hommes qui faisaient partie du Conseil de la ville et leur a aussi dit de s’asseoir, ce qu’ils ont fait. Il a repris la parole et a dit à cet homme : «  Noémi, la femme d’Élimélek qui est mort, est revenue de la campagne de Moab, et elle met en vente le champ d’Élimélek. J’ai pensé que je devais t’en informer, devant les habitants de la ville et les responsables de mon peuple, pour te dire d’exercer ton droit de rachat, si tu veux le faire. Autrement, dis-le moi, car après toi, c’est moi le plus proche parent d’Élimélek. » L’homme a répondu : « Oui, je veux exercer ma responsabilité de proche parent, et racheter. » Alors Booz a poursuivi : « Si tu acquiers ce champ de Noémi, tu devras aussi prendre Ruth sa belle-fille, comme épouse, pour que le nom de famille du mort continue et qu’il y ait un héritage à son nom. » Mais cet homme n’était pas prêt à prendre Ruth comme épouse, car s’il avait un fils avec Ruth comme épouse, celui-ci hériterait d’une partie de ses biens en faisant continuer le nom d’Élimélek et pas le sien. Donc une partie de l’héritage qu’il laisserait passerait sous le nom de quelqu’un d’autre. Or, comme je vous l’ai dit chers enfants, il était très important en Israël de laisser un nom de famille bien connu après sa mort, avec le plus de richesses possibles.

 

Alors cet homme a dit à Booz : « Dans ces conditions, je ne peux pas racheter pour mon compte, car je ferais du tort à mon propre héritage. Si toi tu veux racheter, alors fais-le. » Autrefois, chers enfants, lorsqu’en Israël on échangeait des biens, ou on faisait un rachat, la coutume voulait que l’une des personnes qui faisait la transaction enlève sa sandale et la donne à l’autre personne, pour rendre l’échange ou le rachat valide devant tout le monde. C’est comme cela que l’on confirmait la parole qu’on avait donnée. C’est ce qu ‘a fait cet homme on ôtant sa sandale et en la donnant à Booz. Celui-ci a donc dit aux hommes qui étaient là: « Vous êtes tous témoins qu’aujourd’hui j’acquiers de Noémi tout ce qui appartenait à Élimélek, son mari défunt, et aussi tout ce qui appartenait à ses deux fils défunts, Kilyôn et Mahlôn. Par conséquent, j’épouse aussi Ruth, la jeune femme Moabite, la veuve de Mahlôn, et si nous avons des enfants, ils hériteront une partie de mes biens et garderont le nom d’Élimélek. » Tout le monde a dit : « Oui, nous en sommes les témoins, et puisse l’Éternel bénir Ruth, lui donner beaucoup d’enfants, et toi aussi te rendre puissant et célèbre à Bethléhem »

 

Voilà comment Booz a donc épousé Ruth la Moabite. Ils ont eu un enfant, et Noémi, la belle-mère de Ruth se réjouissait beaucoup à son sujet. Les femmes de Bethléhem aussi ont dit à Noémi : « Béni soit l’Éternel qui ne t’a pas abandonné, et t’a donné quelqu’un qui te soutiendra et te protègera . Que le nom de cet homme devienne célèbre en Israël ! Il te redonnera le goût de vivre et prendra soin de toi dans ta vieillesse. C’est ta belle-fille qui t’aime qui t’a donné ce petit-fils. Elle vaut mieux pour toi que sept fils. » Noémi a pris le nouveau-né et l’a serré sur son cœur. C’est elle qui s’est chargée de l’élever. Ses voisines étaient si heureuses pour elle, qu’elles disaient toutes : « Noémi a eu un fils ! », comme si c’était le propre fils de cette femme. Elles ont appelé cet enfant Obed. Et, chers enfants, Obed est devenu plus tard le père d’Isaï, qui lui même a été le père du roi David dont nous allons bientôt beaucoup parler. Voilà comment se termine l’histoire de Ruth. Cette histoire nous montre que Dieu n’abandonne pas les pauvres et les malheureux, et que même quand il semble qu’il n’y ait plus d’espoir, et que tout va mal pour quelqu’un, Dieu est assez fort pour redresser la situation. Cette histoire nous enseigne aussi que Dieu était toujours prêt à recevoir dans son peuple des étrangers, comme Ruth la Moabite, s’ils étaient prêts à abandonner leurs faux dieux et à l’adorer comme le seul Dieu. Ruth, cette jeune femme étrangère qui avait tout laissé derrière elle pour suivre sa belle-mère Noémi, est donc devenue l’arrière grand-mère du roi David, et l’ancêtre du Seigneur Jésus-Christ. Et tout cela, c’est Dieu qui l’a fait arriver, car il conduit l’histoire de tous les hommes et de toutes les femmes qu’il a créés. Il nous faut donc toujours lui faire confiance. Chers enfants, la prochaine fois je commencerai à vous raconter l’histoire du premier livre de Samuel, dans l’Ancien Testament. D’ici là je vous dis à bientôt et à Dieu seul la gloire !