LA BIBLE RACONTÉE AUX ENFANTS (45)

Chers enfants qui êtes à l’écoute de notre série «la Bible racontée aux enfants », les deux livres de Samuel, dans l’Ancien Testament, nous racontent l’histoire du peuple d’Israël après son installation dans le pays de Canaan, quand des juges gouvernaient encore les 12 tribus d’Israël, puis ils nous racontent le commencement de la royauté en Israël. En effet, à un moment, les Israélites ont voulu avoir un roi pour les diriger, comme les autres peuples autour d’eux. Et Dieu leur a donné un roi, qui s’appelait Saul. Mais les deux livres de Samuel nous racontent surtout l’histoire de David, qui est devenu roi après Saul. Nous allons donc passer beaucoup de temps à parler de David, et de tout ce qui lui est arrivé, depuis le temps où il était un berger habitant la ville de Bethléhem, jusqu’au jour où il est mort comme roi très puissant.

Mais pourquoi ces deux livres de l’Ancien Testament portent-ils le nom de Samuel ? Chers enfants, c’est parce que Samuel a été le dernier juge en Israël, avant que Saul ne devienne roi, et ces livres commencent justement avec l’histoire du jeune Samuel.

Il y avait un homme qui habitait la montagne d’Éphraïm, dans la ville de Rama, et qui s’appelait Elqana. Il avait deux femmes. L’une s’appelait Anne, l’autre Peninna. Peninna avait des enfants, mais Anne n’en avait pas. Chaque année, Elqana allait à Silo, l’endroit où se trouvait l’arche de l’Alliance de l’Éternel. Il allait y faire des sacrifices et prier Dieu. A Silo, il y avait deux hommes qui s’appelaient Hophni et Phinéas, et qui étaient sacrificateurs de l’Éternel. C’était les fils d’Éli, un homme qui était à la fois juge d’Israël et grand-prêtre de l’Éternel à Silo. Le jour où Elqana offrait en sacrifice un animal à l’Éternel, il donnait des parts de viande à sa femme Peninna, ainsi qu’à tous ses fils et à toutes ses filles. Mais à Anne, il en donnait deux fois plus, car il l’aimait beaucoup, même si l’Éternel ne lui accordait pas d’avoir des enfants. Peninna n’arrêtait pas de causer du chagrin à Anne, pour qu’elle se révolte contre Dieu. C’était la même chose chaque année. Chaque fois qu’ils allaient ensemble à la maison de l’Éternel à Silo, Peninna irritait Anne et lui causait du chagrin. Alors Anne pleurait et ne mangeait pas. Elqana lui disait : « Anne, pourquoi pleures-tu et ne manges-tu pas ? Est-ce que je ne vaux pas pour toi mieux que dix fils ? »

 

Cette année-là, après qu’ils aient mangé et bu à Silo, Anne s’est levée. Le grand-prêtre Éli était assis sur un siège près du montant de la porte du temple de l’Éternel. Ayant beaucoup de chagrin dans son cœur, Anne a prié l’Éternel et a beaucoup pleuré. Elle a fait le vœu suivant : « Éternel des armées, si tu te souviens de moi et si tu vois mon chagrin, et si tu m’accordes d’avoir un fils, je te le donnerai, il te sera consacré, et on ne lui coupera pas les cheveux, comme marque de sa consécration ». Chers enfants, vous vous rappelez sûrement de Samson, qui lui aussi était consacré à Dieu : on ne devait pas lui couper les cheveux ou lui raser la barbe, et Dieu lui avait même accordé une force exceptionnelle, qui disparaîtrait le jour où on lui couperait les cheveux.

 

Mais nous allons d’abord écouter un chant chrétien avant de reprendre notre histoire.

 

Anne priait donc l’Éternel à Silo : ses lèvres remuaient mais on n’entendait pas ce qu’elle disait, car elle priait dans son cœur. Le grand-prêtre Éli la regardait de loin, et il a pensé qu’elle avait bu trop de vin et qu’elle était ivre, à cause de la façon dont ses lèvres remuaient. Il l’a grondée, en lui disant de faire passer son ivresse, mais elle lui a répondu : « Je ne suis pas ivre, je n’ai bu ni vin ni alcool fort, je suis seulement une femme au cœur très triste, et je parlais à l’Éternel de ma souffrance. C’est à cause de ma grande tristesse que j’ai prié comme cela. » Alors Éli lui a dit : « Va en paix, et que le Dieu d’Israël te donne ce que tu lui as demandé ». Anne l’a salué et est repartie. Elle a mangé, et a repris des forces. Son visage n’était plus aussi triste qu’auparavant. Elqana avec ses deux femmes et les enfants de Peninna se sont levés de bon matin, se sont agenouillés devant l’Éternel, et sont retournés dans leur maison à Rama.

 

Dans le cours de l’année, Anne est devenue enceinte : Dieu a exaucé sa prière, et elle a donné naissance à un petit garçon qu’elle a appelé Samuel, pour rappeler qu’elle l’avait demandé à l’Éternel. Au moment d’aller accomplir le sacrifice à Silo, Elqana s’est préparé avec toute sa famille, mais Anne n’est pas partie avec eux. Elle a dit à son mari : quand l’enfant sera sevré, (c’est-à-dire quand il ne boira plus le lait de sa maman), je l’amènerai à Silo pour le présenter à l’Éternel, et il restera là pour toujours. Elqana lui a dit : « Fais ce qui te semblera bon, reste ici jusqu’à ce que tu l’aies sevré. Que la promesse de l’Éternel se réalise. » Donc Anne est restée à la maison, et elle a continué d’allaiter le petit Samuel. Quand elle l’a sevré, elle s’est rendue à Silo, et a pris avec elle trois taureaux, de la farine et une outre de vin. Arrivés à Silo, ils ont offert un taureau en sacrifice, et ont conduit le petit garcçn vers le grand-prêtre Éli. Anne s’est adressée à lui et a dit : « Pardon, Monseigneur, je suis cette femme qui se trouvait près de toi en priant l'Éternel ; je le priais de m’accorder le fils que voici, et il a répondu à ma prière. Alors à mon tour je veux le consacrer à l’Éternel, pour qu’il soit toute sa vie à son service. ». Et Anne s’est prosternée, avec Éli et le petit Samuel, devant l’Éternel.

 

Anne a prié et a chanté un très beau cantique pour l’Éternel. Elle disait : « La joie remplit mon cœur, c’est grâce à l’Éternel; oui, grâce à l’Éternel, mon front s’est relevé, et j’ai de quoi répondre à ceux qui me blessaient. Oui je jubile car Dieu m’a secourue. Il n’y a personne comme lui. Seul l’Éternel est saint, et à part lui, il n’y a pas de Dieu, pas de rocher semblable à notre Dieu. Arrêtez de parler de façon orgueilleuse, car l’Éternel est un Dieu qui sait tout, il pèse sur une balance les actes des humains. Voilà que l’arc des guerriers est brisé, et ceux qui trébuchaient sont maintenant pleins de force. Ceux qui avaient trop à manger doivent maintenant travailler dur pour un peu de pain, tandis que ceux qui avaient faim sont comblés avec toutes sortes de biens. Celle qui ne pouvait pas avoir d’enfants donne maintenant naissance à sept enfants, alors que celle qui avait beaucoup de fils sera flétrie. C’est l’Éternel qui fait mourir et vivre, il fait descendre dans le séjour des morts et fait revivre. Il rend pauvre et il enrichit, il humilie et il élève aussi. Il a arraché le pauvre de la poussière et celui qui n’a rien il le relève du fumier où il se trouve. Il l’installe au milieu de ceux qui sont puissants et il lui donne pour héritage une place d’honneur. Il a créé le monde, qui lui appartient. Il gardera les pas de ses fidèles, mais les méchants se perdront dans la nuit. Aucun homme ne remporte la victoire par sa propre force. Ceux qui s’opposent à Dieu seront terrifiés. Il tonnera contre eux du haut du ciel ; l’Éternel jugera la terre jusqu’aux parties les plus éloignées. Il donnera la puissance à son roi, et il relèvera l’homme qui recevra de sa part l’onction d’huile (c’est-à-dire qui sera couronné roi en recevant l’huile spéciale sur sa tête). »

 

Après cela, Elqana est retourné chez lui à Rama, et le jeune Samuel est resté au service de l’Éternel auprès du grand-prêtre Éli.

 

Vous voyez, chers enfants, comment l’Éternel a entendu les pleurs et la prière d’Anne, et lui a donné l’enfant qu’elle avait tant voulu avoir. Anne a aussi tenu la promesse qu’elle avait faite de consacrer son fils à l’Éternel. Elle a été fidèle à sa parole, et elle a remercié Dieu de tout son cœur pour cet enfant. Dans son cantique, elle a reconnu que c’est Dieu qui nous donne ce dont nous avons besoin. C’est lui qui fait tomber ceux qui se croient très forts, et c’est lui qui fait se relever ceux qui sont tombés et qui s’humilient devant lui. Elle a aussi prophétisé qu’un roi viendrait dominer sur Israël, et que Dieu le rendrait très fort. Voilà un bel exemple de foi, chers enfants, qu’il nous faut suivre et imiter. Il ne faut pas cesser de prier Dieu et attendre notre aide de lui. Bien sûr, il ne faut pas lui demander des choses inutiles ou qui ne lui rendent pas gloire, mais chacun peut toujours lui parler dans la prière, en sachant qu’il nous écoute.

 

La prochaine fois, je continuerai à vous raconter le livre de Samuel. Restez donc à l’écoute, et d’ici là, je vous dis : à bientôt et à Dieu seul la gloire!