LA BIBLE RACONTÉE AUX ENFANTS (47)

Chers enfants, vous savez que dans notre série « La Bible racontée aux enfants » nous suivons ensemble le récit du premier livre de Samuel, dans l’Ancien Testament. La dernière fois nous avons vu comment l’Éternel avait parlé au jeune Samuel pour lui révéler ce qui arriverait à la famille du grand-prêtre Éli, dont les fils se conduisaient très mal.

Un jour les Philistins, c’est-à-dire les habitants de Canaan qui vivaient près de la mer, se sont rassemblés pour faire la guerre à Israël. Les deux armées ont établi chacune leur camp. Les Philistins ont battu les Israélites lors de la première bataille, et ils ont tué quatre mille soldats israélites. Le peuple est rentré dans le camp, et ses chefs se sont demandés : « Pourquoi l’Éternel nous a-t-il fait battre aujourd’hui par les Philistins ? Allons chercher le coffre de l’Alliance de l’Éternel à Silo, et ramenons-le au milieu de nous pour qu’il nous délivre de nos ennemis ». Ils ont donc envoyé des gens à Silo et ils en ont ramené le coffre de l’Alliance. Les deux fils d’Éli, ces vauriens d’Hophni et de Phinéas, qui se conduisaient si mal comme sacrificateurs à Silo, ont accompagné le coffre de l’Alliance. Dès que le coffre est arrivé au camp, tous les Israélites ont crié de joie, si fort qu’on a entendu leurs cris très loin. En entendant ce grand bruit, les Philistins se sont demandés ce qui se passait. Ils ont appris que le coffre de l’Éternel était arrivé dans le camp des Israélites. Alors ils ont eu très peur. Ils se disaient entre eux : « Dieu est venu dans leur camp ! Malheur à nous ! Qui nous délivrera de ces dieux puissants ? Malheur à nous !  Ce sont ces dieux-là qui ont infligé toutes sortes de coups aux Égyptiens dans le désert. Philistins, soyez forts, soyez des hommes et combattez, sinon vous deviendrez les esclaves des Hébreux comme ils ont été les vôtres ! » Les Philistins sont partis à la bataille et Israël a été vaincu une seconde fois, perdant cette fois trente mille hommes. Le coffre de Dieu a été capturé par les Philistins, et les deux fils d’Éli, Hophni et Phinéas, sont morts ce jour-là, comme l’Éternel l’avait annoncé.

 

Un homme de la tribu de Benjamin a pu s’échapper du champ de bataille et a couru jusqu’à Silo ce même jour. En signe de grande tristesse à cause de ce qui venait de se passer, il avait déchiré ses vêtements et couvert sa tête de poussière. Au moment où il est arrivé à Silo, Éli était assis sur son siège, attendant impatiemment des nouvelles car il était très inquiet au sujet du coffre de Dieu. L’homme a annoncé dans la ville ce qui était arrivé, et tous les habitants se sont mis à pousser de grands cris. Quand Éli a entendu ces cris, il a demandé : « Pourquoi la foule pousse-t-elle tous ces grands cris ? » L’homme s’est dépêché de venir le trouver pour lui apporter la nouvelle du désastre. Éli était très vieux, il avait quatre-vingt-dix-huit ans et il était complètement aveugle. L’homme a dit à Éli : « J’arrive du champ de bataille. Je me suis enfui aujourd’hui même ». « Et que s’est-il passé ?», lui a demandé Éli. Le messager lui a répondu : « Israël s’est enfui devant les Philistins; nous avons subi une terrible défaite ; même tes deux fils Hophni et Phinéas sont morts, et les Philistins ont pris le coffre de Dieu ». Quand Éli a entendu la nouvelle du coffre de Dieu, il est tombé à la renverse de son siège, il s’est brisé la tête et il est mort. Quand sa belle-fille, la femme de Phinéas, qui allait donner naissance à un enfant, a entendu que le coffre de Dieu avait été pris et que son beau-père ainsi que son mari étaient morts, elle a chancelé, et brusquement elle a commencé à accoucher de son enfant. Elle était en train de mourir pendant l’accouchement; les femmes qui étaient auprès d’elle lui ont dit : « Rassure-toi, c’est un garçon ». Mais elle ne les a même pas écoutées et n’a rien répondu. Elle a donné à l’enfant le nom d’Ikabod, ce qui veut dire en hébreu « plus de gloire ». Elle a dit en effet : « La gloire de Dieu a quitté Israël. » Elle pensait au coffre de Dieu qui avait été pris, et aussi à son beau-père Éli et à son mari Phinéas. Elle s’est encore écriée : « Oui, la gloire a quitté Israël, car le coffre de Dieu a été pris. »

 

Mais chers enfants, nous allons nous arrêter un instant et écouter un chant chrétien, avant de reprendre le fil de notre récit.

 

Après avoir capturé le coffre de Dieu, les Philistins l’ont emporté dans une de leurs villes près de la mer, qui s’appelait Asdod. Là ils l’ont mis dans le temple de leur idole Dagon, à côté de la statue de leur dieu. Le lendemain matin, les habitants d’Asdod sont venus au temple de Dagon, et ont découvert la statue de leur idole étendue par terre sur son visage devant le coffre de l’Éternel. Ils ont relevé la statue et l’ont remise à sa place. Le jour suivant, de bonne heure, ils ont encore trouvé étendu Dagon par terre sur son visage ; cette fois, sa tête et ses mains étaient brisées et gisaient devant l’entrée du temple. Puis l’Éternel a commencé à frapper les habitants d’Asdod en leur envoyant une maladie qui provoquait des tumeurs. Des rats sont apparus dans le pays, causant la mort et la destruction dans cette ville et aux alentours. En voyant ce qui leur arrivait, les habitants d’Asdod ont dit : « Il ne faut pas que le coffre de l’Éternel reste plus longtemps chez nous, car il nous frappe très sévèrement, nous et Dagon notre dieu. Ils ont envoyé chercher les princes des Philistins pour les réunir chez eux, et ils leur ont demandé ce qu’il fallait faire du coffre du Dieu d’Israël. Les princes ont décidé de l’envoyer dans la ville de Gath, et c’est ce qu’on a fait. Mais dès l’arrivée du coffre dans cette ville, l’Éternel a frappé ses habitants tous quels qu’ils soient, en leur envoyant des tumeurs. Alors ils ont expédié le coffre dans une autre ville des Philistins, Ekron. Mais lorsqu’il est arrivé là-bas, les habitants ont protesté en criant : « Ils ont transporté le coffre du Dieu d’Israël chez nous pour nous faire tous mourir. » A leur tour ils ont fait chercher les princes des Philistins pour qu’ils se réunissent, et ils leur ont dit : « Renvoyez le coffre du Dieu d’Israël et qu’il retourne dans son pays pour qu’il ne fasse pas mourir toute la population ». Il y avait une peur mortelle dans toute la ville, parce que Dieu la frappait sévèrement. Les gens qui avaient échappé à la mort avaient attrapé des tumeurs, et on entendait un grand cri de détresse dans toute la ville.

 

Pendant sept mois le coffre de l’Éternel est resté dans le pays des Philistins. Puis on a convoqué les prêtres et les devins pour leur demander : « Qu’allons-nous faire du coffre de l’Éternel ? Faites-nous savoir comment nous devons le renvoyer dans son pays ! » Ils ont répondu : « Si vous renvoyez le coffre du Dieu d’Israël, faites le accompagner d’un présent pour faire pardonner votre faute . Alors vous serez guéris, et vous saurez pourquoi il n’a pas arrêté de vous frapper avec ces tumeurs. » Les gens ont alors demandé à leurs prêtres et devins : « Mais quelle sorte de présent devons-nous lui offrir ? » Ils ont répondu : « Fabriquez cinq images en or des tumeurs qui vous ont fait tant de mal, et aussi cinq statuettes en or de rats, parce qu’il y a cinq princes des Philistins, et que même les princes ont été atteints de cette maladie, et offrez-les au Dieu d’Israël. Peut-être arrêtera-t-il de vous frapper, avec vos dieux. Ne soyez pas obstinés comme les Égyptiens et le pharaon. Rappelez-vous qu’à la fin, ils ont dû laisser partir les Israélies, après toutes les plaies qui sont tombées sur eux. Fabriquez un chariot neuf, prenez deux vaches qui n’ont jamais encore été utilisées pour tirer un attelage, et mettez le coffre de l’Éternel sur le chariot. Déposez dans un coffret les objets d’or que vous aurez fabriqués pour les offrir au Dieu d’Israël, et mettez-le à côté du coffre de l’Éternel. Puis laissez partir l’attelage tout seul, et regardez bien où il va se diriger. Si le chariot se dirige vers la frontière d’Israël, du côté de Beth-Chémech, cela voudra dire que c’est leur Dieu qui nous a frappé de tous ces grands malheurs. S’il va dans l’autre direction, cela voudra dire que ce n’est pas le Dieu d’Israël qui nous a frappés, mais que cela nous est arrivé par hasard. »

 

Les Philistins ont fait comme leurs prêtres et devins leur avaient dit: le chariot avec les deux vaches a pris tout droit la direction de Beth-Chémech, vers Israël donc. Les vaches ont suivi le même chemin, sans s’en écarter et les princes des Philistins ont marché derrière le chariot jusqu’à Beth-Chémech. Les habitants de cet endroit étaient en train de moissonner les blés dans la vallée. Tout à coup, ils ont aperçu le chariot avec le coffre qu’il transportait, et ils se sont beaucoup réjoui. L’attelage s’est arrêté près d’une grande pierre dans le champ qui avait appartenu à Josué. Les Israélites ont offert les vaches en sacrifice en utilisant le bois du chariot. Les Lévites, c’est-à-dire les prêtres Israélites, ont enlevé le coffre de l’Éternel du chariot et aussi le coffret contenant les objets en or, et ils les ont déposés sur la grande pierre. Ce jour-là, les habitants de Beth-Chémech ont offert beaucoup de sacrifices à l’Éternel, car ils étaient très reconnaissants de ce que le coffre de l’Alliance avec Dieu était retourné en Israël. Quand les princes des Philistins ont vu tout cela, ils sont retournés à Ekron, leur ville. Mais l’Éternel a frappé soixante-dix habitants de Beth-Chémech qui avaient regardé dans le coffre, ce qu’ils n’avaient pas le droit de faire. Alors les gens ont dit : « Qui peut survivre devant l’Éternel, qui est le Dieu Saint ? Chez qui pouvons-nous envoyer le coffre sacré pour le faire partir de chez nous? » Ils ont alors envoyé des messagers aux habitants de Qiryath-Yearim pour leur dire : « Les Philistins ont rendu le coffre de l’Éternel, venez donc le chercher pour l’emporter chez vous. » C’est ce qu’ont fait les gens de Qiryath-Yearim. Ils ont transporté le coffre dans la maison d’Abinadab, sur la colline, et ils ont fait de son fils, Éléazar, le gardien du coffre de l’Éternel.

 

La prochaine fois, chers enfants, je vous raconterai la suite du premier livre de Samuel, dans l’Ancien Testament. D’ici là, je vous dis : au revoir, et à Dieu seul la gloire !