LA BIBLE RACONTÉE AUX ENFANTS (48)
Chers enfants, vous vous souvenez comment le coffre de l’Alliance avec Dieu avait été capturé par les Philistins après que les Israélites aient perdu deux batailles contre eux, et comment l’Éternel avait frappé les habitants des villes des Philistins avec des tumeurs. Ils avaient tellement souffert qu’ils avaient décidé de rendre le coffre de l’Éternel aux Israélites, et ils l’avait ramené dans la ville de Beth-Chémech. Puis le coffre avait été transporté à Qiryath-Yearim.
Cela faisait maintenant vingt ans que le coffre était retourné aux Israélites, et le peuple voulait servir l’Éternel, et lui seul. Alors Samuel, qui était le juge d’Israël, a dit à tout le peuple : « Si c’est de tout votre cœur que vous voulez revenir à l’Éternel, enlevez de chez vous tous les dieux étrangers et les statues des idoles, et rendez un culte à l’Éternel seulement, et il alors il vous délivrera des Philistins. » C’est ce que les Israélites ont fait : ils ont fait disparaître de chez eux toutes les statues des idoles, comme Baal et Astarté. Samuel a alors convoqué tout le peuple à Mitspa et là, il a prié pour eux. Ils ont reconnu qu’ils avaient désobéi à Dieu en adorant des faux dieux.
Lorsque les Philistins ont appris que tout Israël était réuni à Mitspa, leurs cinq princes ont décidé de les attaquer. Les Israélites ont pris peur quand ils l’ont su, et ils ont dit à Samuel : « Ne cesse pas de supplier l’Éternel notre Dieu pour qu’il nous sauve des Philistins! » Samuel a offert un agneau en sacrifice à l’Éternel, puis il l’a supplié de venir en aide à Israël, et l’Éternel a exaucé sa prière. Pendant que Samuel offrait l’agneau en sacrifice, les Philistins se sont approchés pour attaquer Israël. Mais juste à ce moment, l’Éternel a envoyé un très fort tonnerre contre eux, et ils se sont sauvés de tous les côtés. Les Israélites sont sortis de Mitspa et ils ont battu les Philistins en les poursuivant assez loin.
Après cette victoire, Samuel a pris une grande pierre et l’a placée près de Mitspa, en l’appelant « Eben-Ezer », ce qui veut dire « la pierre du secours ». Samuel a en effet dit : « Jusqu’ici l’Éternel nous a secourus. » Les Philistins n’ont plus essayé de passer la frontière d’Israël, parce que l’Éternel a été contre eux pendant toute la vie de Samuel. Même les villes de Gath et d’Ekron près de la mer, que les Philistins avaient prises à Israël, sont à nouveau devenues la possession des Israélites. Il y avait aussi la paix avec les autres habitants de Canaan.
Pendant toute sa vie, Samuel a été le juge d’Israël. Il habitait dans la ville de Rama. Chaque année, il faisait le tour du pays, allant de ville en ville pour y rendre la justice. Puis il revenait chez lui. Quand il est devenu vieux, il a confié à ses deux fils la charge de rendre la justice. Mais ils n’étaient pas comme leur père, qui était juste et qui rendait la justice selon la Loi de l’Éternel. Eux, ils acceptaient de l’argent en cachette pour favoriser dans les jugements ceux qui les payaient. De cette manière ils faussaient le droit. Alors tous les responsables d’Israël sont allés voir Samuel à Rama et lui ont dit : « Te voilà vieux, et tes fils ne se conduisent pas comme toi. Alors donne-nous un roi, comme il y en a partout chez les autres peuples. C’est lui qui nous commandera. » Samuel était mécontent de cette demande et il a prié l’Éternel. Dieu lui a répondu : « Écoute-les et accepte toutes leurs demandes. En fait ce n’est pas toi qu’ils rejettent, c’est moi. Ils ne veulent plus que je règne sur eux. Depuis que je les ai faits sortir d’Égypte, ils ont toujours fait la même chose : ils m’ont abandonné pour rendre un culte à d’autres dieux. Alors fais ce qu’ils demandent, mais avertis-les bien en leur expliquant quels sont les droits qu’aura le roi qui règnera sur eux. ».
Mais nous allons maintenant écouter un chant chrétien, chers enfants, et nous continuerons notre histoire ensuite.
Samuel a rapporté toutes les paroles de l’Éternel au peuple et il les a avertis au sujet du roi qu’ils demandaient. Il leur a dit : « Il prendra vos fils pour en faire ses soldats, et ils devront même courir devant son char à lui. Il en choisira certains pour en faire les commandants et les capitaines de son armée. Il en prendra d’autres pour labourer ses champs et récolter ses moissons, ou encore pour fabriquer ses chars et toutes ses armes. Il prendra vos filles pour en faire ses boulangères, ses cuisinières et ses parfumeuses. Il prendra même vos meilleurs champs pour les donner à ses ministres, et il prélèvera de lourds impots sur vous. Il prendra vos servieturs et vos servantes, et même vos ânes, et il s’en servira pour ses propres travaux. Vous mêmes vous deviendrez ses serviteurs, et ce jour-là, vous pleurerez à cause du roi que vous aurez choisi, mais l’Éternel ne vous écoutera pas. » Le peuple d’Israël a bien entendu les avertissements de Samuel, mais il n’a pas changé d’avis. Il a dit : « Cela ne fait rien, nous voulons nous aussi être commandés comme tous les autres peuples. Notre roi rendra la justice parmi nous et il nous commandera quand nous irons à la guerre. » Samuel a écouté tout ce qu’a dit le peuple, et il l’a rapporté à l’Éternel. Alors, l’Éternel leur a dit : « Fais ce qu’ils veulent, établis un roi sur eux. » Samuel a alors ordonné au peuple de retourner chacun chez soi.
Nous allons maintenant voir ensemble, chers enfants, qui a été le premier roi d’Israël. Il y avait un homme de la tribu de Benjamin qui s’appelait Qich et qui avait un fils qui s’appelait Saül. Saül était un bel homme, plus grand d’une tête que tous les autres Israélites. Un jour, les ânesses de son père se sont perdues et Qich a dit à son fils Saül : « Prends un serviteur et va rechercher les ânesses ! » Saül est parti avec le serviteur et ils ont parcouru toute la montagne d’Éphraïm, et d’autres régions encore, sans retrouver les ânesses. Après trois jours jours, Saül a dit au serviteur : « Allez, viens ! Rentrons chez mon père, parce qu’il va commencer à s’inquiéter à notre sujet. » Mais le serviteur a répliqué : « Attends, il y a justement dans cette ville un homme très respecté : tout ce qu’il annonce arrive toujours. Allons le voir ! Peut-être nous indiquera-t-il par quel chemin nous devons continuer notre route ». « D’accord, allons-y, lui a répondu Saül. Mais qu’est-ce que nous apporterons à cet homme comme cadeau ? Nos provisions sont épuisées, et nous n’avons rien à lui offrir… » Le serviteur a dit : « J’ai encore une pièce d’argent, je la donnerai à l’homme de Dieu et il nous dira quel chemin prendre ». Saül a dit : « C’est bien, allons-y alors », et ils ont repris leur chemin en direction de la ville. Pendant qu’ils montaient sur le chemin qui menait à la ville, ils ont croisé des jeunes filles qui en descendaient pour aller puiser de l’eau. Il leur ont demandé : « L’homme qui reçoit des révélations est-il là ? » « Oui, ont-elles répondu, il est là-haut, droit devant vous. Mais dépêchez-vous, il vient d’arriver en ville car il y a aujourd’hui un sacrifice pour le peuple. Vous pouvez l’attraper à temps avant qu’il ne monte pour bénir le sacrifice et ensuite se mettre à table ave le peuple. ». Saül et son serviteur sont donc montés vers la ville. Au moment où ils y entraient par la porte, Samuel sortait dans leur direction pour aller bénir le sacrifice. Or, la veille, l’Éternel avait fait une révélation à Samuel : « Demain, exactement à la même heure, je t’enverrai un homme de Benjamin, et c’est lui sur qui tu répandras l’huile sacrée pour l’établir chef d’Israël. Il le délivrera des Philistins, car j’ai vu toute la misère de mon peuple, et j’ai entendu ses plaintes ». Dès que Samuel a aperçu Saül, l’Éternel l’a averti : « Voici l’homme dont il s’agit ». Saül a adressé la parole à Samuel et lui a demandé : « Peux-tu me dire où est la maison de l’homme qui reçoit des révélations de Dieu ? » Samuel lui a répondu : « C’est moi-même ! Marche devant moi et montons ensemble dans le haut-lieu où l’on offre un sacrifice. Ton serviteur et toi, vous mangerez avec moi aujourd’hui ; demain matin, je te laisserai repartir après avoir répondu à toutes tes questions. Quant aux ânesses qui se sont perdues, ne t’inquiète pas : elles ont été retrouvées. De toutes façons, c’est à toi et à toute ta famille qu’est réservé tout ce qu’il y a de plus précieux en Israël. » Saül a été très étonné d’entendre ces paroles. Il a dit à Samuel : « Que dis-tu là ? Je ne suis qu’un homme de la tribu de Benjamin, la plus petite des douze tribus d’Israël, et ma famille est la moins importante de toutes! » Mais Samuel a emmené Saül et son serviteur et les a fait entrer dans la salle du festin. Il y avait une trentaine d’invités, et Samuel a installé Saül et son serviteur à la place d’honneur. Ensuite il a ordonné au cuisinier : « Apporte pour lui le morceau de viande que je t’ai remis pour que tu le mettes de côté. » Le cuisinier a apporté le gigot avec toute la sauce et l’a mis devant Saül. Samuel a encore dit : « C’est la part qui t’a été réservée. Sers-toi et mange. » Donc Saül a mangé avec Samuel ce jour-là. Puis ils sont redescendus ensemble du haut-lieu de la ville où l’on offrait les sacrifices à l’Éternel, et ils ont longtemps parlé ensemble sur la terrasse de la maison de Samuel.
Mais, chers enfants, si vous voulez savoir ce qui est ensuite arrivé à Saül, soyez à l’écoute de notre prochaine émission, et je vous raconterai tout cela. D’ici là, je vous dis : au revoir, et à Dieu seul la gloire!