CHRIST OU MAHOMET (6)

Amis auditeurs, nous voici parvenus au sixième volet de notre série "Christ ou Mahomet", qui a pour but de contraster l’enseignement du Coran avec celui de la Bible, et de vous permettre de saisir que le Dieu qui s’est révélé pleinement en Jésus-Christ, sans qu’on ait besoin d’y ajouter quoi que ce soit, est un Dieu d’amour. Un des textes bibliques les plus beaux et les plus explicites à cet égard est certainement le quatrième chapitre de la première lettre de Jean, que je vous lis maintenant: "Bien-aimés, aimons-nous les uns les autres; car l’amour est de Dieu, et quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu. Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour. Voici comment l’amour de Dieu a été manifesté envers nous: Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde afin que nous vivions par lui. Et cet amour consiste non pas en ce que nous avons aimé Dieu, mais en ce qu’il nous a aimés et qu’il a envoyé son Fils pour apaiser, par son sacrifice pour nos péchés, sa colère contre nous. Bien-aimés, si Dieu nous a tant aimés, nous devons, nous aussi, nous aimer les uns les autres. Personne n’a jamais vu Dieu. Si nous nous aimons les uns et les autres, Dieu demeure en nous, et son amour est parfait en nous. A ceci nous reconnaissons que nous demeurons en lui, et lui en nous: c’est qu’il nous a donné de son Esprit. Et nous, nous avons vu et nous témoignons que le Père a envoyé le Fils comme Sauveur du monde. Celui qui confesse que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui, et lui en Dieu. Et nous, nous avons connu l’amour que Dieu a pour nous, et nous y avons cru. Dieu est amour; celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui. Et voici pourquoi l’amour se manifeste pleinement parmi nous: c’est pour que nous ayons une entière assurance au jour du jugement, d’autant que plus que notre situation dans ce monde est celle que le Christ a connue lui-même. Dans l’amour, il n’y a pas de place pour la crainte, car l’amour véritable chasse toute crainte. En effet la crainte suppose la perspective d’un châtiment. L’amour de celui qui vit dans la crainte n’est pas encore parvenu à sa pleine maturité. Quant à nous, nous aimons parce que Dieu nous a aimés le premier. Si quelqu’un prétend aimer Dieu tout en détestant son frère, c’est un menteur. Car s’il n’aime pas son frère qu’il voit, il ne peut pas aimer Dieu qu’il ne voit pas. D’ailleurs, le Christ lui-même nous a donné ce commandement: que celui qui aime Dieu aime aussi son frère."

 

Ces paroles sublimes, amis auditeurs, ne sauraient être dépassées. Oui, c’est Dieu qui nous a aimés le premier, c’est lui qui a initié notre salut, en n’hésitant pas à envoyer son Fils unique et éternel, et en lui faisant porter le poids de nos fautes et la condamnation qui devait nous frapper. C’est sur la base de cet amour que nous pouvons nous aimer les uns les autres. Car Jésus-Christ incorpore en lui, par le lien de son Esprit, tous ceux qui acceptent son amour et en vivent. En lui, Dieu n’est pas lointain, il est tout proche, il est notre Père. Il n’est pas besoin d’accomplir des oeuvres extraordinaires pour avoir accès à Dieu, puisque c’est Dieu lui-même qui a accompli l’acte extraordinaire d’envoyer son Fils nous visiter et nous réconcilier avec lui.

 

Le Coran, quant à lui, nous présente Allah comme un Dieu miséricordieux. Mais écoutez plutôt comment il ordonne de traiter ceux qui ne veulent pas se soumettre à l’Islam et à ce qu’enseigne Mahomet. Le passage que je vais vous lire provient de la sourate cinq, versets trente sept à trente neuf: "Voici quelle sera la récompense de ceux qui combattent Dieu et son apôtre, et qui emploient toutes leurs forces à commettre des désordres sur la terre: vous les mettrez à mort ou vous leur ferez subir le supplice de la croix; vous leur couperez les mains et les pieds alternés; ils seront chassés de leur pays. L’ignominie les couvrira dans ce monde, et un châtiment cruel dans l’autre, sauf ceux qui se seront repentis avant que vous les ayez vaincus; car sachez que Dieu est indulgent et miséricordieux. O croyants! Craignez Dieu: efforcez-vous de mériter un accès auprès de lui; combattez pour sa religion, et vous serez heureux."

 

 

Saisissez-vous le contraste entre ces paroles et celles que je vous ai lues dans la première lettre de Jean, amis qui êtes à l’écoute? Quel amour préférez-vous? Celui de Christ, ou celui de Mahomet? Un amour qui nous déclare que Dieu nous a aimés le premier, ou un amour qui nous demande de nous efforcer de mériter un accès auprès de lui? Et si vous choisissez cette seconde voie, comment pouvez-vous avoir la certitude que vous vous êtes suffisamment efforcés pour mériter cet accès à Dieu? Quand pourrez-vous vous reposer de cet effort, en ayant la certitude que Dieu vous a acceptés? La foi chrétienne, elle, enseigne que nous n’accomplissons pas des oeuvres bonnes pour obtenir accès à Dieu, mais plutôt par reconnaissance à son égard, parce qu’il nous a aimés le premier. Ce sont des oeuvres libérées de toute crainte, car elles proviennent d’un coeur libéré par l’amour que Dieu a manifesté en Jésus-Christ. Nous n’avons pas à craindre que Dieu, mesurant nos bonnes actions et nos mauvaises actions au jour du Jugement, ne trouve que nos mauvaises actions sont en plus grand nombre, et ne nous condamne, car par la foi, nous savons que Dieu nous attribue la perfection des oeuvres de Jésus-Christ, comme si nous étions aussi parfaits qu’il l’a été. Le chrétien sait donc qu’il est déjà passé au travers du Jugement de Dieu, et que malgré tout ce qu’il a pu faire de mal, Dieu l’a grâcié, uniquement à cause des oeuvres parfaites accomplies par Jésus-Christ. Cette foi vivante le pousse à accomplir les oeuvres bonnes que Dieu demande, non pas par crainte, mais par reconnaissance pour le Salut que Dieu lui a gratuitement accordé.

 

Et que préférez-vous? Combattre pour la vraie religion en punissant de mort et en coupant des mains et des pieds, ou bien en suivant ce que l’apôtre Paul écrit au douzième chapitre de sa lettre aux Chrétiens de Rome: "Ne rendez à personne le mal pour le mal. Recherchez ce qui est bien devant tous les hommes. S’il est possible, autant que cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes. Ne vous vengez pas vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez agir la colère de Dieu, car il est écrit: C’est à moi qu’il appartient de faire justice; c’est moi qui rendrai à chacun son dû. Mais voici votre part: Si ton ennemi a faim, donne-lui à manger. S’il a soif, donne-lui à boire. Par-là, ce sera comme si tu lui mettais des charbons ardents sur la tête. Ne te laisse jamais dominer par le mal. Au contraire, sois vainqueur du mal par le bien."

 

Si Dieu est amour, amis auditeurs, c’est non seulement parce qu’il nous a aimés le premier, mais parce que l’amour fait totalement partie de son être. Le Dieu unique vit cet amour parfaitement dans la relation qui unit les trois personnes de la Trinité, le Père, le Fils et le Saint Esprit. L’Évangile n’enseigne pas que Dieu a eu un fils comme les hommes et les femmes ont des fils ou des filles. Il nous parle d’un Fils engendré par Dieu de toute éternité. La lettre aux Hébreux, dans le Nouveau Testament, nous le présente de la façon suivante: "Ce Fils, qui est le rayonnement de sa gloire et l’expression de son être, soutient toutes choses par sa parole puissante." Priant son Père pour ses disciples peu avant son arrestation, Jésus-Christ, le Fils de Dieu devenu homme pour le salut de tous ceux qui croiraient en lui, a prononcé les paroles suivantes, telles que nous les lisons au chapitre dix-sept de l’Évangile selon Jean: "Comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi, qu’eux aussi soient un en nous, afin que le monde croie que tu m’as envoyé. Et moi je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, afin qu’ils soient un comme nous sommes un -moi en eux, et toi en moi- afin qu’ils soient parfaitement un, et que le monde connaisse que tu m’as envoyé et que tu les as aimés, comme tu m’as aimé." Un peu auparavant, Jésus-Christ avait annoncé à ses disciples qu’il leur enverrait le Saint Esprit qui témoigne de la vérité, et qu’il appelle le Consolateur: "Quand il sera venu, lui, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité; car ses paroles ne viendront pas de lui-même, mais il parlera de tout ce qu’il aura entendu et vous annoncera les choses à venir. Il manifestera ma gloire, car il puisera dans ce qui est à moi et vous l’annoncera." Cette relation d’amour parfaite entre le Père, le Fils et le Saint Esprit caractérise le Dieu unique, qui n’est pas un bloc monolithique, mais qui est à la fois singulier et pluriel. L’univers qu’il a créé reflète cette caractéristique divine: ce n’est pas non plus un bloc monolithique sans aucune distinction, mais un univers caractérisé à la fois par l’unité et la diversité. Dieu est un en trois personnes, et son amour se manifeste d’abord entre les trois personnes qui composent son être parfait. Voilà pourquoi Jésus-Christ a pu dire à ses disciples: "Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour comme j’ai gardé les commandements de mon Père et que je demeure dans son amour. Je vous ai parlé ainsi, afin que ma joie soit en vous et que votre joie soit complète."

 

Amis auditeurs, je conclus cette série de messages en formant le voeu que chacun d’entre vous puisse connaître l’amour parfait du seul vrai Dieu, Père, Fils et Saint Esprit, afin que votre joie à vous aussi soit complète.