CHRIST OU BOUDDHA? (3)
Lors de notre précédente émission, nous avons parlé
de la croyance en la réincarnation et de la notion de karma qui
l’accompagne. Le karma, pour
le bouddhisme, c’est cette rétribution de chacun de nos actes qui nous attend
dans une vie prochaine sur cette terre. Si
c’est en bien, nous reviendrons dans une forme plus parfaite d’existence, si
c’est en mal, nous reviendrons dans une forme inférieure de vie,
Mais, amis auditeurs, comment se traduit cet
enseignement dans la vie de ses adeptes? Récemment,
un magazine populaire présentait un reportage intitulé “les filles oubliées
de Bouddha”, reportage consacré à la vie de nonnes bouddhistes en Birmanie.
Ces femmes, adeptes du Bouddhisme Theravada, se rasent la tête,
renoncent à toute vie de couple, dorment volontairement sur une paillasse, et
croient fermement qu’en suivant ce régime, elles reviendront sous la forme
plus parfaite d’homme dans une vie suivante, car être née femme fait partie
du cycle des réincarnations. Il
leur faut seulement être patientes. Lorsqu’elles
vont faire le pélerinage vers le Rocher d’Or, considéré comme le lieu le
plus saint du pays, elles ne peuvent toucher ce rocher, tandis que les hommes,
eux, le peuvent, car ils sont considérés comme plus parfaits (qu’ils soient
d’ailleurs moines ou non). Des
gardes placés devant ce site s’assurent qu’aucune femme ne touche le
Rocher. On croit que celui-ci est
maintenu en place par un cheveu du Bouddha; tous les jours, des milliers de pélerins
viennent de très loin pour méditer et faire des offrandes devant le Rocher
d’Or, après un voyage interminable souvent effectué dans des conditions très
difficiles. Autre croyance dans
cette forme de Bouddhisme: faire l’aumône à une nonne n’apporte pas autant
de karma que faire l’aumône à un moine.
L’Évangile, amis auditeurs, nous enseigne autre
chose. Les femmes ne sont pas inférieures
aux hommes, et il n’est guère besoin d’aller faire des pélerinages à
droite ou à gauche pour augmenter son karma en vue d’une vie terrestre
prochaine. “Dieu est Esprit, et
il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent
en esprit et en vérité”, a déclaré un jour Jésus-Christ à une
femme samaritaine qui le questionnait sur l’endroit où il fallait aller
adorer Dieu (Jean
Le Bouddhisme recherche la paix, l’abolition de
toute tension qui engendre de la souffrance, mais il le fait en tâchant d’échapper
à la réalité, en aspirant à l’anéantissement.
Rien n’est plus contraire au message de la Bible.
La paix, dans la Bible, ne peut être atteinte que par la réconciliation
avec Dieu qui, à l’origine, a créé l’univers bon et parfait.
L’état dans lequel le monde se trouve actuellement, état de déchéance
et de corruption, n’est pas destiné à demeurer pour toujours.
Dieu est à l’oeuvre, et travaille au rétablissement de toutes choses.
Il ne le fait pas comme une créature soumise au temps et à ses aléas,
incertaine sur l’issue de ses entreprises.
Il le fait comme le Dieu éternel qui n’a ni commencement, ni fin.
Il exerce un contrôle divin sur le cours temporel de l’histoire,
qu’il connaît et dirige vers la fin qu’il lui a assignée.
Tous les jours de l’histoire humaine, ceux d’hier comme ceux de
demain, lui sont connus, les jours de ma vie comme les jours de votre vie, amis
auditeurs. Le cours de l’histoire
des nations est entre ses mains. Ce
Dieu n’est cependant pas une force impersonnelle, brutale et aveugle, il est
éminemment personnel et se révèle à nous comme un Père à travers Jésus-Christ,
son Fils éternel qu’il a envoyé dans l’histoire des hommes au moment
qu’il avait choisi, afin que justement nous apprenions à le connaître comme
Père céleste, et que nous soyons réconciliés avec lui.
C’est dans cette foi-là que la paix est possible, non dans l’oubli
de la réalité, ou l’aspiration à se dégager de notre enveloppe charnelle.
Nous ne pouvons faire l’expérience de la paix que par l’assurance que
quelqu’un d’infiniment plus grand et plus puissant que nous a remporté la
victoire sur toutes les forces du mal à l’oeuvre dans ce monde. Je parle de
paix, non pas de résignation. Ce sont deux états d’esprit bien différents.
Ces nonnes bouddhistes de Birmanie dont nous avons parlé tout à l’heure sont
résignées à attendre une vie prochaine durant laquelle elles reviendront sous
forme masculine, jugée plus parfaite. Mais
cela constitue-t-il vraiment une paix intérieure, ou bien plutôt une
acceptation résignée de quelque chose qu’on ne remet pas en question? Cela
revient à dire: “je suis née femme, je n’y peux rien, c’est un
état imparfait, mais j’espère que cela ira mieux dans une autre vie.
Je n’ai pas la certitude totale de renaître un jour sous forme
masculine, mais je peux essayer dans ma vie présente de faire ce qu’il faut
pour cela”. Quel progrès, quelles
avancées peut-on attendre d’un état d’esprit aussi résigné?
Comment sortir de l’immobilisme engendré par une telle vision du
monde?
Certes, le Christianisme ne prêche pas la révolte
ou la révolution, mais il contemple en Jésus-Christ la norme parfaite de
l’amour et de la justice divine, et il est toujours ramené par l’Évangile
vers cette norme parfaite, qu’il doit refléter sous peine de perdre son
identité. C’est pourquoi, en dépit
de nombreuses chutes au cours de son histoire, le Christianisme a apporté une
civilisation dynamique, remettant en cause des situations figées, se réformant
souvent et revenant des erreurs accomplies en son nom.
Cela a été possible parce que l’Esprit de Jésus-Christ a animé des
myriades de chrétiens qui se sont mis à l’écoute de leur maître et
Sauveur: lui qui a dénoncé l’hypocrisie et l’injustice, la fausse religion
et la soif de pouvoir, lui qui a guéri tant de malades et donné une espérance
indestructible à ses disciples hier et aujourd’hui, lui en qui, selon les
mots de l’apôtre Paul (Col. 1:19-20), Dieu a désiré que toute plénitude
ait sa demeure. Et c’est par lui
que Dieu a voulu réconcilier avec lui-même l’univers tout entier: ce qui est
sur la terre et ce qui est au ciel, en instaurant la paix par le sang que son
Fils a versé sur la croix. C’est en Jésus-Christ, amis auditeurs et en lui
seul, que se trouve la paix et la plénitude.
Puissiez-vous mettre votre confiance en lui, et être ainsi délivré de
toute fausse attente, de toute fausse idée sur le sens de votre vie et du
monde.