LA BIBLE RACONTÉE AUX ENFANTS (58)

 

Aujourd’hui, chers enfants, nous allons voir comment l’Éternel Dieu a encore délivré David de la main du roi Saül, et a même renversé la situation, en remettant Saül au pouvoir de David et de ses hommes.  Mais nous verrons aussi comment David a agi dans cette situation.

Après la grande délivrance que l’Éternel avait amenée alors que Saül et ses hommes étaient sur le point de capturer David, celui-ci est parti s’installer dans la région d’Eyn-Guédi, non loin de la Mer Morte.  Là, il y avait de nombreuses grottes dans les falaises, et David et ses hommes pouvaient facilement s’y cacher.  Alors Saül a rassemblé trois mille très bon soldats qu’il a fait venir de tout le pays. Et il s’est mis à la recherche de David et de ses compagnons jusqu’en face du Rocher des Bouquetins.  En passant près des parcs à moutons à côté du chemin, il a vu une grotte et il y est entré pour soulager un besoin naturel.  Or, chers enfants, c’était justement au fond de cette grotte que se cachaient David et ses hommes.  Les compagnons de David lui ont chuchoté à l’oreille:  “Voilà le moment que l’Éternel t’avait annoncé; c’est maintenant que tu peux te débarrasser de ton ennemi, il est entre tes mains.”  David s’est levé et s’est avancé tout doucement derrière Saül, sans que celui-ci l’entende s’approcher.  Il a coupé un morceau du manteau de Saül, tandis que celui-ci était accroupi.  Saül ne s’est rendu compte de rien.  Le coeur de David battait très fort à cause de ce qu’il venait de faire.  Il est retourné vers ses hommes au fond de la grotte et leur a dit à voix basse: “Que l’Éternel m’empêche de faire du mal au roi qu’il a choisi et à qui il a donné l’onction”.  Et David a arrêté ses hommes qui voulaient se jeter sur Saül et le faire prisonnier.  Le roi est sorti de la grotte et a continué son chemin.  Alors David lui aussi est sorti de la grotte derrière Saül et l’a appelé par derrière: “Mon seigneur le roi!”  Saül s’est retourné, et David s’est incliné respectueusement, le visage contre terre, puis il lui a dit: “Pourquoi écoutes-tu ceux qui te disent que je te veux du mal?  Aujourd’hui, l’Éternel t’avait livré en mon pouvoir dans la grotte, et on me disait de te tuer, mais je t’ai épargné.  J’ai dit: je ne ferai aucun mal à celui à qui l’Éternel a donné l’onction comme roi.  Regarde, ô mon père, oui regarde ce que je tiens dans ma main: un morceau de ton manteau que j’ai coupé.  J’aurais tout aussi bien pu te tuer, mais je ne l’ai pas fait.  Alors reconnais que je ne te veux aucun mal, et que je ne suis pas en révolte contre toi, alors que toi, tu me traques pour me faire mourir.  L’Éternel sera notre juge et il te fera payer le mal que tu m’as fait, mais moi, je n’essaierai pas de te tuer.  Comme dit le vieux proverbe: ‘C’est du méchant que vient la méchanceté’.  Contre qui est-ce que le roi d’Israël est parti en guerre?  Qui est-ce que tu poursuis?  Un chien mort, une puce misérable!  Oui, l’Éternel sera notre juge et prononcera sa sentence entre toi et moi!  Qu’il examine et défende ma cause!  Qu’il me fasse justice et me délivre de toi!”  Après que David ait ainsi parlé, Saül a pris la parole et a dit: “Est-ce bien toi qui me parles, mon fils David?”  Et il s’est mis à pleurer à chaudes larmes.  Il a repris: “Tu es plus juste que moi, tu m’as traité avec bonté, alors que moi, je t’ai fait du mal.  Tu viens de prouver aujourd’hui que tu agis avec bonté envers moi, puisque l’Éternel m’avait livré en ton pouvoir, et que tu ne m’as pas tué.  Personne d’autre, dans une situation semblable, n’aurait agi comme toi.  Que l’Éternel te récompense pour ce que tu as fait!  Maintenant, je sais que tu seras certainement roi un jour et qu’Israël vivra en paix sous ton règne.  Jure-moi seulement par l’Éternel que tu n’extermineras pas mes descendants après ma mort, et que tu n’essaieras pas d’enlever tout souvenir de mon nom dans ma famille.” David le lui a promis solennellement, et Saül est retourné chez lui, tandis que David et ses compagnons ont regagné leur refuge dans la montagne.

Mais, chers enfants, arrêtons-nous un moment pour écouter un chant chrétien.  Nous reprendrons le fil de notre histoire tout-à-l’heure.

A peu près à la même époque, Samuel, le dernier juge d’Israël, est mort.  C’est lui qui avait d’abord donné à Saül l’onction comme roi d’Israël, au nom de l’Éternel, puis après la désobéissance de Saül, au jeune David.  Tout Israël s’est rassemblé à Rama pour enterrer Samuel et porter le deuil.

Sur ces entrefaites, David s’est mis en route  et s’est retiré au désert de Parân.  Non loin de là, à Maôn, vivait un homme très riche qui avait de grandes propriétés dans le village de Karmel.  Il possédait trois mille moutons et mille chèvres.  Il se trouvait justement à Karmel pour la tonte de ses moutons. Cet homme s’appelait Nabal (ce qui en fait, veut dire “stupide”).  Sa femme, Abigaïl, était très intelligente et belle, mais Nabal était dur et méchant.  David a appris que Nabal faisait tondre ses moutons à Karmel.  Il a chargé dix de ses hommes d’aller le trouver et de le saluer de sa part.  “Voici comment vous lui parlerez”, leur a-t-il dit.  “Vous lui direz: ‘Longue vie à toi!  Que la paix soit avec toi et avec tout le monde dans ta maison!  J’apprends qu’on fait la tonte de tes moutons.  Tant que tes bergers ont été avec nous, nous ne leur avons fait aucun mal.  Rien n’a été volé de leur troupeau pendant tout leur séjour à Karmel.  Demande leur, ils te le diront eux-mêmes.  Veuille donc nous accueillir avec bienveillance car nous arrivons vers toi pendant un jour de fête!  Donne s’il-te-plaît ce que tu auras sous la main pour tes serviteurs et ton fils David.”

 

Les jeunes compagnons de David sont allés trouver Nabal et lui ont répété ces paroles au nom de David, puis ils ont attendu.  Nabal leur a répondu avec dureté:  “D’abord, qui est David, et qui est le fils d’Isaï?  De nos jours il y a trop de serviteurs qui s’enfuient de chez leurs maîtres. Et vous croyez que je vais prendre de mon pain, de mon eau et de ma viande, que j’ai fait venir pour mes tondeurs, et que je vais le donner à des gens venus d’où je ne sais où?”  Les serviteurs de David sont retournés vers lui et lui ont rapporté les paroles de Nabal.  Alors David a dit à ses hommes:  “Prenez chacun votre épée!”  Et chacun a mis son épée à sa ceinture.  David a fait de même et est parti avec quatre cents hommes, laissant sur place deux cents hommes pour garder leurs affaires.  Il avait bien l’intention d’aller se venger de l’insulte que lui avait faite Nabal.

 

L’un des serviteurs de Nabal est allé rapporter à Abigaïl tout ce qui s’était passé. Il lui a dit: “David a envoyé des messagers depuis le désert pour saluer notre maître, mais celui-ci les a mal reçus.  Pourtant ces gens ont été très bons pour nous, ils ne nous ont jamais fait aucun mal, et rien n’a disparu pendant tout le temps que nous étions auprès d’eux dans la campagne.  Ils nous ont protégés comme un mur, nuit et jour, pendant tout le temps que nous avons passé avec eux auprès de nos moutons.  Maintenant, réfléchis bien et vois ce que tu peux faire.  Car si tu ne fais rien, il arrivera certainement un malheur à notre maître et à toute sa famille.  Quant à lui, il a si mauvais caractère qu’on ne peut rien lui dire.”  Alors Abigaïl s’est dépêchée de prendre deux cents pains, deux outres de vin et cinq moutons déjà préparés, cinq mesures de blé grillé, cent paquets de raisins secs et deux cents gâteaux de figues sèches. Elle a chargé le tout sur des ânes et elle a ordonné à ses serviteurs: “Passez devant, je vous suis”.  Son mari Nabal ne savait rien de tout cela.  Installée sur son âne, elle descendait, cachée par la montagne.  En même temps, David et ses hommes descendaient de l’autre côté de la montagne dans sa direction, si bien que bientôt Abigaïl s’est trouvée face à face avec David et ses hommes.  David venait justement de se dire:   “Vraiment, j’ai protégé tous les biens et les richesses de cet homme pour rien!  Il me rend le mal pour le bien!  D’ici demain matin, aucun des hommes de sa famille ne restera en vie!”  Quand Abigaïl a aperçu David, elle est vite descendue de son âne, et, s’inclinant le visage contre terre, elle lui a dit: “Mon seigneur, fais comme si tout cela était ma faute!  Laisse moi s’il-te-plaît t’expliquer.  Ne fais pas attention à ce bon à rien de Nabal, car vraiment, il porte bien son nom (Nabal en effet, veut dire “stupide”), et c’est bien vrai qu’il est stupide.  Mais moi, ta servante, je n’ai pas vu les serviteurs que tu as envoyés.  C’est bien l’Éternel qui t’a empêché de commettre un meurtre et de te venger toi-même.  Accepte ces présents que moi, ta servante, je t’apporte”.

 

Chers enfants, vous saurez ce qui s’est ensuite passé si vous restez à l’écoute de notre prochain programme.  D’ici là, je vous dis: Au revoir, et à Dieu seul la gloire!