LA BIBLE RACONTÉE AUX ENFANTS (59)

Dans les deux livres de Samuel, chers enfants, nous trouvons l’histoire de David, et nous en sommes arrivés au moment où David et ses compagnons s’apprêtaient à aller punir Nabal, ce méchant homme qui les avait insultés et avait refusé de leur donner à manger et à boire lorsqu’ils revenaient chez eux pendant un jour de fête.  Les hommes de David avaient protégés les bergers de Nabal tout le temps que ceux-ci avaient été avec eux, et ils ne leur avaient rien volé.  La femme de Nabal, qui était très belle et intelligente, avait appris toute l’histoire et s’était rendue en toute hâte à la rencontre de David avec des vivres en quantité pour les lui donner à lui et ses hommes, et ainsi pour empêcher qu’il ne se venge de Nabal.  Elle lui a dit: “Laisse moi s’il-te-plaît t’expliquer.  Ne fais pas attention à ce bon à rien de Nabal, car vraiment, il porte bien son nom (Nabal en effet, veut dire “stupide”), et c’est bien vrai qu’il est stupide.  Mais moi, ta servante, je n’ai pas vu les serviteurs que tu as envoyés.  C’est bien l’Éternel qui t’a empêché de commettre un meurtre et de te venger toi-même.  Accepte ces présents que moi, ta servante, je t’apporte.  Certainement l’Éternel t’accordera de régner sur Israël, car c’est pour lui que tu combats, et on ne trouve aucune faute dans tes actions.  Il jettera la vie de tes ennemis au loin, comme avec une fronde.  Et quand tu seras roi, tu n’auras pas de remords d’avoir tué des gens inutilement; alors tu te souviendras aussi de moi.”  David a répondu à Abigaïl: “Béni soit l’Éternel, le Dieu d’Israël, de t’avoir envoyée aujourd’hui sur  ma route.  Bénie sois-tu pour ton bon sens.  Bénie sois-tu de m’avoir empêché d’en arriver à me venger moi-même et à commettre un meurtre.  Vraiment, l’Éternel, le Dieu d’Israël, m’a empêché de vous faire du mal, parce que je te jure que si tu n’étais pas venue me trouver si rapidement, il ne serait pas resté un seul homme à Nabal d’ici demain matin.”  David a accepté les présents qu’elle lui avait apportés et lui a dit: “Rentre chez toi en paix.  Je t’ai entendue et j’agirai comme tu me l’as demandé.”

Lorsqu’Abigaïl est arrivée à la maison, elle y a trouvé Nabal en train de faire la fête comme un roi.  Il était tout joyeux et complètement ivre.  Alors elle ne lui a rien dit ce jour-là.  Le lendemain matin, après que l’ivresse de Nabal l’ait quitté, elle lui a raconté ce qui s’était passé.  Il en a eu une attaque et est resté paralysé.  Environ dix jours plus tard, l’Éternel l’a de nouveau frappé, et il est mort.  Quand David l’a appris, il s’est écrié: “Béni soit l’Éternel qui m’a défendu.  Il a lui même fait payer à Nabal l’insulte qu’il m’avait faite et il l’a puni pour sa méchanceté, tout en m’empêchant de commettre moi-même une mauvaise action.”  Puis David a envoyé des messagers pour proposer à Abigaïl de la prendre comme épouse, et elle a accepté.  Elle s’est vite mise en route à dos d’âne et a suivi les messagers de David, accompagnée par cinq de ses servantes.  David avait déjà deux autres épouses, dont Mikal, la fille de Saül.  C’était la coutume à l’époque pour un homme d’avoir plusieurs femmes, mais, vous vous en souvenez sûrement, chers enfants, ce n’est pas ce que Dieu avait ordonné à Adam dans le jardin d’Éden.  Et, plus tard, le Seigneur Jésus a bien rappelé à ceux qui l’écoutaient qu’au commencement Dieu avait ordonné que l’homme n’ait qu’une femme, et la femme un seul mari.

Pendant ce temps, les gens de la ville de Ziph sont encore allés voir Saül, à Guibéa, pour lui dire: “Sais-tu que David est caché dans les collines de Hakila, en bordure du désert?”   Saül est parti en direction du désert avec trois mille de ses hommes pour y traquer David.  Il a établi son camp dans les collines de Hakila, en bordure du désert, près de la route.  David s’est aperçu que Saül était venu le poursuivre là.  Il a envoyé des éclaireurs en avant, puis il est lui-même  parvenu à l’endroit où campait Saül.  Il a repéré  l’endroit précis où dormaient Saül et Abner, son général.  Saül était couché au milieu du camp et ses hommes campaient autour de lui.  David a appelé ses compagnons Ahimélek et Abichaï et leur a demandé: “Qui de vous viendrait avec moi jusqu’à Saül dans le camp?”  Abichaï lui a répondu: “Je suis prêt à y aller avec toi.”  Alors tous les deux se sont glissés de nuit au milieu de la troupe de Saül.  Ils ont trouvé le roi dormant au milieu du camp, avec sa lance fichée en terre à son chevet.  Abner et les soldats dormaient autour de lui.  Alors Abichaï a dit à David: “Cette nuit, Dieu remet ton ennemi en ton pouvoir.  Permets-moi de le clouer au sol d’un seul coup de lance, je n’aurai pas à m’y prendre par deux fois.” David lui a répondu “Non, ne le tue pas.  Car qui resterait impuni après avoir  tué celui que l’Éternel a oint comme roi?  Aussi vrai que l’Éternel est vivant, c’est l’Éternel lui-même qui le frappera, soit en le faisant mourir de mort naturelle, soit en le faisant périr à la guerre.  Prenons seulement la lance qui est à son chevet, et la cruche d’eau, et allons-nous-en.”  David a enlevé la lance et la cruche d’eau qui étaient au chevet de Saül, et ils sont partis.  Personne ne les a vus, personne ne s’est aperçu de rien, personne ne s’est réveillé.  Tous dormaient, parce que l’Éternel avait fait tomber sur eux un profond sommeil.

Mais chers enfants, avant de continuer notre histoire, écoutons ensemble un chant chrétien.

David  a ensuite franchi la vallée et il est grimpé au sommet de la montagne au loin, à une bonne distance du camp de Saül.  Puis il s’est mis à crier en direction de l’armée d’Abner, le général de Saül: “Eh, Abner! Vas-tu répondre? “ Abner s’est réveillé et a dit: “Qui es-tu, toi qui oses réveiller le roi?”  David a alors repris: “Tu es un homme toi, un vrai!  Il n’y en a pas un comme toi en Israël, n’est-ce pas?  Alors pourquoi n’as-tu pas bien gardé le roi ton maître?  Quelqu’un du peuple est venu pour tuer le roi, ce n’est pas bien ce que tu as fait!  Aussi vrai que l’Éternel est vivant, vous méritez tous la mort pour n’avoir pas veillé sur vore maître qui a reçu l’onction de la part de l’Éternel!  Regarde maintenant où sont la lance du roi et la cruche d’eau qui étaient à son chevet!”  Saül a reconnu la voix de David et a dit: “Est-ce bien toi que j’entends, mon fils David?” David a répondu: “Oui, c’est bien ma voix, mon seigneur le roi!” Et il a ajouté: “Pourquoi mon seigneur poursuit-il ainsi son serviteur? Qu’ai-je fait? Quel crime ai-je commis?  Maintenant, écoute les paroles de ton serviteur: si c’est l’Éternel qui t’incite à agir ainsi contre moi, qu’il se laisse apaiser par mon offrande! Mais si ce sont des hommes qui t’excitent, qu’ils soient maudits devant l’Éternel, puisqu’ils m’ont banni pour m’empêcher de rester dans le pays accordé par l’Éternel à son peuple.  C’est comme s’ils disaient: ‘va adorer des dieux étrangers!’  Mais plutôt, que mon sang ne soit pas versé loin de l’Éternel, car le roi d’Israël s’est mis à la recherche d’une misérable puce, comme on pourchasserait une perdrix dans les montagnes.”  Alors Saül s’est écrié: “J’ai commis une faute, reviens, mon fils David, je ne te ferai plus de mal, puisque cette nuit tu as épargné ma vie.  J’ai agi comme un fou, et j’ai commis une grave erreur.”  David lui a répondu: “Voici ta lance, ô roi!  Envoie l’un de tes jeunes gens pour venir la prendre.  Que chacun de nous soit traité selon sa justice et sa fidélité par l’Éternel, car aujourd’hui il t’avait abandonné en mon pouvoir, mais je n’ai pas voulu porter la main sur celui qui a reçu l’onction de sa part.  Comme ta vie a été pour moi d’un grand prix aujourd’hui, ainsi ma vie sera d’un grand prix pour l’Éternel, et il me délivrera de tout malheur.”  Alors Saül a repris: “Sois béni, mon fils David!  Certainement tu accompliras beaucoup de choses et tu réussiras tout ce que tu entreprendras.”

Puis David a repris son chemin, tandis que Saül est retourné chez lui avec ses hommes.

Après cela, David a réfléchi et s’est dit: “Un jour ou l’autre, Saül finira bien par me tuer.  Le mieux que je puisse faire, c’est de m’enfuir pour de bon et de me réfugier au pays des Philistins, pour qu’il renonce à me traquer dans tout le territoire d’Israël, comme cela, je lui échapperai pour de bon.”  Là-dessus, il s’est mis en route avec ses deux femmes, Ahinoam et Abigaïl, ainsi qu’avec ses six cents hommes et leurs familles.  Ils se sont rendus chez Akich, le roi philistin de la ville de Gath .  Ils se sont établis sur son territoire.  Saül l’a appris, et il a renoncé à poursuivre David.  David a dit à Akich: “Si tu acceptes de me faire une faveur, donne-moi la permission de m’installer dans un village quelconque de la campagne.  Il n’y a pas de raison pour que je réside dans la ville royale avec toi, moi qui suis ton serviteur.”  Alors Akich lui a donné ce jour même le village de Tsiqlag, qui a ensuite appartenu aux rois de Juda.  David, ses épouses et ses hommes sont restés un an et quatre mois au pays des Philistins.

Mais, chers enfants, soyez à l’écoute de notre prochaine émission, et je vous raconterai la suite de l’histoire de David.  D’ici là, je vous dis: Au revoir et à Dieu seul la gloire!