LA BIBLE RACONTÉE AUX ENFANTS (61)

Aujourd’hui, chers enfants, je vous raconte ce qui est écrit à la fin du premier livre de Samuel, dans l’Ancien Testament.  Vous savez que Saül allait livrer une grande bataille contre les Philistins, et qu’il était allé invoquer l’esprit de Samuel chez une voyante pour savoir ce qui lui arriverait, car il avait très peur.  C’était tout-à-fait contre la loi de l’Éternel, et Saül lui-même avait interdit à tous les Israélites de pratiquer ce genre de divination.  Mais comme l’Éternel ne lui répondait pas, il était allé chez cette femme à Eyn-Dor pour consulter l’esprit de Samuel.  Pendant ce temps, les princes des Philistins avaient dit au roi d’Akich, chez qui habitaient David et ses hommes, qu’ils ne voulaient pas que David combatte de leur côté durant la bataille, car ils avaient peur qu’à un moment, ce groupe d’Israélites ne se retourne contre eux et leur fasse perdre la bataille.  Alors David et ses hommes avaient dû quitter le camp des Philistins et retourner à Tsiqlag, la ville qu’Akich leur avait donnée.

Lorsqu’ils sont arrivés le surlendemain à Tsiqlag, ils ont trouvé la ville ravagée et brûlée.  Les Amalécites avaient fait une incursion contre cette ville et ils avaient fait prisonniers tous ceux qui s’y trouvaient, sans toutefois tuer personne.  Ils les avaient emmenés, et avaient continué leur chemin.  Donc, en arrivant, David et ses compagnons ont découvert que la ville avait été brûlée, et que leurs femmes et leurs enfants avaient été emmenés prisonniers.  Parmi eux, il y avait les deux femmes de David, Ahinoam et Abigaïl. Ils se sont tous mis à crier et à pleurer, au point d’être complètement épuisés.  Certains des compagnons de David étaient si désespérés qu’ils parlaient de le tuer en lui jetant des coups de pierre .  Mais David a retrouvé des forces en se confiant en l’Éternel son Dieu.  Il a demandé au prêtre Abiatar, le fils d’Ahimélek qui avait été tué par Saül avec quatre-vingt autres prêtres, d’apporter l’éphod qui servait à consulter l’Éternel.  Abiatar le lui a présenté et David a interrogé l’Éternel en lui demandant: “Dois-je poursuivre cette bande? Parviendrai-je à les rattraper?” L’Éternel lui a répondu: “Poursuis-les, car tu les rattraperas, et tu récupèreras tout.”  Alors David s’est mis en route avec ses six cents hommes.  Ils sont arrivés au bord d’un torrent.  Là, David a laissé en arrière deux cents hommes qui étaient trop fatigués pour poursuivre la route.  Il a donc continué avec quatre cents hommes seulement.  Dans la campagne, ils ont rencontré un homme égyptien et l’ont amené à David.  Il a mangé du pain, des figues sèches et bu de l’eau, car il n’avait rien mangé depuis trois jours.  Quand il a eu terminé de manger et qu’il a commencé de se sentir mieux, David l’a l’interrogé: “Qui est ton maître?  D’où viens-tu?”  Et cet homme a répondu: “Je suis un jeune égyptien, esclave d’un Amalécite; mon maître m’a abandonné parce que je suis tombé malade il y a trois jours.  Nous venions de piller quelques territoires du sud, et nous avons aussi incendié Tsiqlag.”  David lui a demandé: “Veux-tu me guider jusqu’à cette bande?  Le jeune homme lui a répondu: “Jure-moi d’abord par Dieu que tu ne me tueras pas et que tu ne me rendras pas à mon maître, et je te conduirai jusqu’à eux.” Après que David le lui ait juré, il l’a guidé, lui et ses hommes, jusqu’aux Amalécites, qu’ils ont trouvés éparpillés sur toute la région, en train de manger, de boire et de danser à cause de l’énorme butin qu’ils avaient rapporté du pays des Philistins et de celui de Juda.  David les a attaqués à l’aube et les a battus jusqu’au lendemain soir.  Aucun d’eux ne lui a échappé, à part quatre cents jeunes gens qui ont réussi à s’enfuir sur des chameaux.  David a récupéré tout ce que les Amalécites avaient pris, et il a aussi délivré ses deux épouses.  Toutes les femmes et les enfants de ses soldats, et tous leurs biens ont été ramenés.  Il a aussi récupéré tout le bétail que les Amalécites avaient volé.  Ceux qui marchaient en tête de ce troupeau disaient; “Voilà le butin de David”. 

Mais, chers enfants, écoutons d’abord un chant chrétien, puis nous continuerons notre histoire.

David et ses hommes sont revenus vers les deux cents hommes qui avaient été trop fatigués pour le suivre et qui étaient restés en arrière près du torrent.  Ils sont venus au-devant de lui, et David les a salués.  A ce moment, un groupe de vauriens qui avaient aussi accompagné David se sont mis à dire: “Puisqu’ils ne sont pas venus avec nous, on ne leur donnera rien du butin que nous avons récupéré, sauf leurs femmes et leurs enfants.  Qu’ils les emmènent et qu’ils s’en aillent!”  Mais David a dit: “Non, mes frères, n’agissez pas de cette manière avec ce que l’Éternel nous a donné; il nous a gardés et nous a donné la victoire sur la bande de pillards qui nous avaient attaqués.  Qui pourrait être d’accord avec vous dans cette affaire?  Ceux qui sont restés au camp auront la même part que ceux qui sont allés à la bataille”.  Et depuis ce jour, en Israël on a toujours partagé équitablement le butin pris sur l’ennemi de cette manière, c’est même devenu une loi.  David est rentré à Tsiqlag et a aussi envoyé des parts de butin aux responsables de Juda qui étaient ses amis, avec un message pour leur expliquer d’où venait ce butin.

Pendant ce temps, Les Philistins avaient commencé d’attaquer l’armée d’Israël, qui s’est enfuie devant eux.  Beaucoup de soldats israélites ont été tués sur le mont Guilboa.  Le fils du roi Saül, Jonathan, a lui aussi été tué pendant le combat, ainsi que ses deux frères.  Alors les archers des Philistins ont concentré leur attaque sur Saül, qui en a été terrifié.  Il a dit à celui qui portait ses armes:  “Sors ton épée et tue-moi toi-même, pour que ces païens ne viennent pas me transpercer et me faire subir toutes sortes d’humiliations”.  Mais son serviteur a refusé, car il tremblait de peur.  Alors Saül a pris son épée et il s’est jeté dessus.  Quand son serviteur a vu qu’il était mort, lui aussi s’est jeté sur son épée et il est mort à côté de son maître.  C’est comme cela, chers enfants, que Saül, trois de ses fils et l’homme qui portait ses armes sont morts le même jour, comme Samuel l’avait dit dans son apparition à la femme d’Eyn-Dor qui pratiquait la divination.

Alors quand les Israélites qui habitaient de l’autre côté de la vallée et de l’autre côté du Jourdain ont vu que l’armée d’Israël était en déroute et que Saül était mort, ils ont abandonné leurs villes et ils ont pris la fuite.  Le lendemain, les Philistins sont venus sur le champ de bataille pour prendre tout ce qui se trouvait sur les cadavres des soldats israélites.  Ils ont découvert Saül et ses trois fils qui étaient morts sur le mont Guilboa.  Ils ont coupé la tête du roi et lui ont pris ses armes.  Ils ont fait annoncer la nouvelle de leur grande victoire à travers tout le pays des Philistins, dans les temples de leurs idoles et parmi la population.  Ils ont mis les armes de Saül dans le temple de leur déesse Astarté et ont suspendu son cadavre sur le mur élevé de la ville de Beth-Chân, dans la vallée du Jourdain.  Lorsque les habitants de Yabéch dans le territoire de Galaad ont appris ce que les Philistins avaient fait à Saül, les hommes les plus vaillants se sont mis en route et ont marché toute la nuit.  Ils ont enlevé le cadavre de Saül et celui de ses fils du rempart de Beth-Chân, et ils sont revenus à Yabech.  Là, ils ont brûlé les restes des cadavres et ont enterré les os de ces hommes sous un petit arbre, un tamaris, qui se trouvait là.  Puis ils ont jeûné pendant sept jours, c’est-à-dire qu’ils n’ont rien mangé pendant tout ce temps, en signe de tristesse et de deuil parce que le roi d’Israël et ses fils étaient morts au combat contre les Philistins.

Nous sommes arrivés à la fin du premier livre de Samuel, chers enfants, et la prochaine fois, nous commencerons avec le second livre de Samuel, qui continue à nous raconter l’histoire de David, et comment il est finalement devenu roi d’Israël.  Mais qu’avons-nous appris de ce premier livre de Samuel?  D’abord que les Israélites avaient voulu un roi en prenant comme excuse que les fils du grand-prêtre Éli étaient de mauvais garçons, et qu’ils ne voulaient pas les avoir comme juges.  Le jeune Samuel avait été choisi comme juge par l’Éternel Dieu, parce que dès son enfance, il s’était montré obéissant à la voix de Dieu.  C’est lui qui allait donner à Israël son premier roi, c’est-à-dire Saül.  Samuel savait pourtant que les Israélites voulaient un roi pour ressembler aux autres nations; celles-ci adoraient souvent leur propre roi comme s’il était un dieu, et Samuel avait averti le peuple qu’ils finiraient par tomber dans le même péché.  Saül a commencé son règne avec de grandes victoires sur les Philistins, mais il a aussi désobéi aux ordres de l’Éternel, comme les fils d’Éli l’avaient fait.  Alors Dieu l’a rejeté comme roi, et a dit à Samuel d’aller donner l’onction royale au jeune David.  Saül a beau eu s’accrocher à sa royauté, et même s’acharner sur David et essayer de le tuer plusieurs fois, il savait bien qu’un jour David deviendrait roi à la place de ses fils.  A la fin, comme nous venons de le voir, lui et ses fils se sont faits tuer par les Philistins.  Vous voyez, chers enfants, ce n’est pas parce qu’on est roi, ou fils de roi, ou fils d’une personne importante qu’on plaît à Dieu.  Ce sont ceux qui lui obéissent qui lui plaisent. Offrir des sacrifices après avoir désobéi aux ordres de l’Éternel n’a servi à rien à Saül, comme Samuel le lui a dit: “Les sacrifices font-ils autant plaisir à l’Éternel que l’obéissance à ses ordres?  Non! Car l’obéissance est préférable aux sacrifices, la soumission vaut mieux que la graisse des béliers.”  Là-dessus, chers enfants, je vous quitte en vous disant: A bientôt et à Dieu seul la gloire!