LA BIBLE RACONTÉE AUX ENFANTS (62)

 

Chers enfants, le second livre de Samuel commence après nous avoir raconté comment le roi Saül et ses trois fils étaient morts lors de la bataille contre les Philistins.  Vous vous souvenez que les princes des Philistins n’avaient pas voulu que David et ses hommes combattent de leur côté, même si David était au service de l’un d’entre eux, Akich, roi de Gath .  Ils craignaient que David et ses hommes ne se retournent contre eux au milieu de la bataille pour se ranger du côté de l’armée d’Israël, car après tout, eux aussi étaient des Israélites.  David et ses hommes étaient alors rentrés à Tsiqlag, la ville que le roi Akich leur avait donnée.  En arrivant là, ils avaient trouvé que tout avait été brûlé par des Amalécites, qui avaient aussi emmené prisonniers leurs femmes et leurs enfants.  Alors David et ses hommes étaient partis à leur poursuite, les avaient battus et repris tout ce qui leur appartenait.  Ils avaient retrouvé leurs épouses et leurs enfants, et étaient revenus à Tsiqlag.  Donc David et ses hommes n’avaient pas participé à la grande bataille qui s’était livrée entre Israël et les Philistins.  Ils ne savaient pas non plus comment cette bataille s’était déroulée.

Trois jours après, un homme est arrivé du camp de Saül, les habits déchirés et la tête couverte de poussière en signe de deuil.  Il s’est jeté à terre devant David en se prosternant devant lui.  David lui a demandé: “D’où viens-tu?” et il a répondu: “Je me suis sauvé du camp d’Israël”.  “Qu’est-ce qui est arrivé?” a repris David, raconte-le moi, s’il-te-plaît.”  Alors l’homme lui a dit: “L’armée d’Israël s’est enfuie du champ de bataille, beaucoup d’hommes ont été tués.  Même Saül et Jonathan son morts.”  David a demandé: “Comment sais-tu qu’ils sont morts?” et cet homme lui a dit: “Je me trouvais justement sur le mont Guilboa; Saül était appuyé sur sa lance, tandis que les chars et les cavaliers allaient l’atteindre.  Il s’est retourné, m’a aperçu et m’a appelé.  J’ai répondu: ‘Oui, je viens’, alors il m’a demandé: ‘D’où viens-tu?’ et je lui ai dit: ‘Je suis un Amalécite’.  Alors il m’a ordonné: ‘Approche-toi et donne moi la mort, car je ne me sens pas bien, même si je suis encore en vie’.  Je me suis alors approché de lui et je lui ai donné un coup mortel parce que je savais bien qu’il ne survivrait pas à sa défaite.  Puis j’ai enlevé la couronne de sa tête et le bracelet qu’il avait au bras.  Les voici, je te les apporte.”  Chers enfants, en fait cet homme mentait, car c’était Saül lui même qui s’était donné la mort, après avoir demandé à celui qui portait ses armes de le frapper.  Celui-ci n’avait pas voulu le tuer, et Saül s’était jeté sur son épée et c’est comme cela qu’il était mort.  Mais l’Amalécite qui rapportait les nouvelles de la bataille à David espérait que l’annonce de la mort de Saül ferait plaisir à David, et que s’il disait que c’était lui qui avait frappé Saül, peut-être David le récompenserait d’une façon ou d’une autre.  Tout le monde savait bien que Saül haïssait David et essayait de le faire mourir. Il pensait donc que l’annonce de la mort de Saül et de ses fils réjouirait David.  Mais c’est exactement le contraire qui s’est produit.  David a pris ses vêtements et les a déchirés en signe de deuil, et tous ses hommes ont fait comme lui.  Ils ont pris le deuil et n’ont rien mangé jusqu’au soir, à cause de Saül, de son fils Jonathan et de toute l’armée d’Israël qui avait été détruite.  David a encore dit au jeune homme qui lui avait apporté ces nouvelles: “D’où es-tu?” et celui-ci lui a répondu: “Je suis le fils d’un immigré amalécite”.  Alors David lui a dit: “Comment as-tu osé tuer celui à qui l’Éternel avait donné l’onction?” Il a appelé un de ses hommes et lui a ordonné: “Tue-le!”  Le soldat a frappé cet homme amalécite qui est mort.  Et David a dit: “C’est toi qui es responsable de ta mort, car tu as toi-même parlé contre toi lorsque tu as dit: ‘C’est moi qui ai mis à mort l’oint de l’Éternel’.

Puis David a composé un chant funèbre, une complainte, sur la mort de Saül et de son fils Jonathan, et il a ordonné qu’on l’enseigne aux descendants de Juda.  Il se lamentait en particulier sur la mort de Jonathan, qui avait été pour lui un ami très fidèle, et il disait: “Oui! Hélas Jonathan! Il a été frappé à mort sur les collines! Ah! Jonathan mon frère, je suis dans la détresse à cause de ta mort, toi mon meilleur ami, qui m’as été si cher!  Ton affection pour moi était si précieuse!  Hélas, ils sont tombés tous ces vaillants guerriers!  Hélas ils ont péri ces hommes de combat!”

Mais, chers enfants, écoutons maintenant un chant chrétien, et nous continuerons ensuite notre histoire.

Après tous ces événements, David a consulté l’Éternel et lui a demandé s’il devait aller s’installer dans une des villes de Juda.  L’Éternel lui a dit: “Oui”.  “Dans laquelle dois-je aller?” a encore demandé David, et l’Éternel a répondu: “A Hébron”.  Cette ville était située dans le territoire de Juda, d’où venait David.  Alors, avec ses femmes, tous ses compagnons et leurs familles, il est allé s’installer dans les environs d’Hébron.  Les dirigeants de la tribu de Juda sont venus à Hébron pour y établir David roi de leur tribu, et ils lui ont donné l’onction d’huile.  Vous savez, chers enfants, que donner l’onction d’huile, veut dire verser de l’huile sur la tête de celui qui est choisi comme roi.  Bien des années auparavant, Samuel avait déjà oint d’huile David à Bethléhem, et avait  dit qu’un jour, il deviendrait roi à la place de Saül.  Or, des années plus tard, après bien des aventures et après avoir échappé à beaucoup de dangers, David devenait roi de sa tribu, Juda.

On est venu dire à David que les hommes de Yabech en Galaad (c’est-à-dire de l’autre côté du fleuve Jourdain) avaient enterré Saül.  David leur a envoyé des messagers pour leur dire: “Que l’Éternel vous bénisse pour avoir accompli cet acte de bonté envers votre roi Saül.  Maintenant, que l’Éternel vous témoigne à son tour sa grande bonté.  Et moi-même je veux aussi agir envers vous avec la même bonté que la vôtre.  Alors maintenant, soyez forts et montrez-vous vaillants!  Votre roi Saül est mort, mais sachez que les gens de Juda m’ont établi roi sur eux par l’onction.”

Pendant ce temps, Abner, qui avait été le général de l’armée de Saül, avait emmené Ich-Bocheth, un des fils de Saül qui n’était pas mort à la bataille, et il l’avait fait proclamer roi sur Galaad, Éphraïm, Benjamin, et sur tout Israël.  Ich-Bocheth avait quarante ans quand il a été proclamé roi d’Israël, et il a régné deux ans.  Mais la tribu de Juda, elle, s’est ralliée à David, qui a régné sept ans et six mois à Hébron.  Chers enfants, vous voyez qu’il y avait maintenant deux rois sur Israël, et ils allaient se faire la guerre.   Les Israélites ne combattaient plus d’autres peuples, comme les Philistins, ils allaient se faire la guerre entre eux.  C’est ce qu’on appelle une guerre civile, quand les habitants d’un même pays, ou d’une même nation, se battent entre eux.

 Abner et les hommes d’Ish-Bocheth, le fils de Saül, sont partis en direction de Gabaon.  Pendant ce temps, le chef de l’armée de David, Joab, s’est lui aussi mis en marche avec ses hommes dans la même direction.  Les deux armées ont pris position l’une en face de l’autre de chaque côté de l’étang de Gabaon.  Alors Abner a proposé la chose suivante à Joab: “Plutôt que de faire combattre nos deux armées l’une contre l’autre, choisissons quelques uns de nos jeunes soldats, et qu’ils se battent entre eux.  On verra qui est le plus fort”.  Joab a accepté, et douze soldats de chaque camp se sont présentés pour se battre contre ceux d’en face.  Mais dans ce combat, aussi bien les douze soldats d’Abner que ceux de Joab sont morts, si bien qu’aucun des deux camps ne pouvait dire qu’il avait battu l’autre.  Alors les deux armées se sont jetées l’une contre l’autre, et les hommes d’Abner ont été battus par ceux de Joab.  Celui-ci avait deux frères: l’un s’appelait Abichaï, et l’autre Asaël.  Asaël était très agile, comme une biche sauvage.  Il s’est lancé à la poursuite d’Abner.  Celui-ci s’est retourné et a demandé: “Est-ce toi Asaël?” “Oui, c’est moi” lui a répondu ce dernier.  Abner a repris: “Passe à droite ou à gauche, attaque l’un de ces jeunes soldats et prends-lui ses armes, si tu veux!” Mais Asaël ne voulait pas laisser échapper Abner.  Celui-ci a insisté: “Arrête de me poursuivre, tu vas m’obliger à t’abattre.  Comment pourrais-je regarder ton frère Joab dans les yeux après t’avoir tué?”  Mais Asaël a refusé de le lâcher, alors Abner lui a enfoncé la pointe de sa lance dans le ventre, et Asaël est mort.  Tous ceux qui arrivaient à cet endroit s’arrêtaient là.  Pendant ce temps, Joab et Abichaï continuaient à poursuivre Abner.  Le soleil se couchait quand ils ont atteint la colline d’Amma, sur le chemin du désert de Gabaon.  Alors les hommes de la tribu de Benjamin se sont rassemblés autour d’Abner en formant une troupe bien serrée.

Mais, chers enfants, si vous voulez savoir ce qui s’est passé ensuite, soyez à l’écoute de notre prochaine émission.  D’ici là, je vous dis: au revoir, et à Dieu seul la gloire!