LA DEMEURE DE DIEU
Amis auditeurs, la question que je vous ai posée au
début de notre émission précédente était la suivante: Dieu habite-t-il au
ciel ou sur terre? Est-il présent
au milieu des hommes, ou non? Et si
oui, sous quelle forme, dans quelles conditions?
Nous avons passé ensemble en revue l’histoire d’Israël dans
l’Ancien Testament, plus particulièrement celle du Temple construit pour en
faire un lieu de présence de Dieu parmi son peuple.
Vous vous souvenez qu’il avait été précédé par la Tente de la
Rencontre, qui était dressée en dehors du camp des Israélites lorsqu’ils étaient
dans le désert, à la suite de leur sortie d’Égypte.
Sous le règne du roi Salomon, un
Entre temps, s’était cependant produit l’événement
le plus décisif de l’histoire de l’humanité. Un événement qui allait
donner un caractère indestructible au Temple de Dieu sur terre.
La lettre aux Hébreux, dans
le Nouveau Testament, commence par ces mots: “A bien des reprises et de
bien des manières, Dieu a parlé autrefois à nos ancêtres par les prophètes.
Et maintenant, dans ces jours qui sont les derniers, c’est par son Fils
qu’il nous a parlé.” Un événement
décisif, disais-je, car le Fils de Dieu a révélé le Temple de Dieu final et
parfait: l’Évangile l’appelle Emmanuel, c’est-à-dire “Dieu avec
nous”, en la personne duquelle a eu lieu le sacrifice final et parfait mettant
fin à tous les sacrifices qui se déroulaient dans le Temple de Jérusalem.
Dans l’Évangile selon Jean, au chapitre 2, verset 19 à 21, Jésus
lui-même disait aux Juifs: “Démolissez ce
Au chapitre quatre de sa lettre aux Éphésiens, écrite
depuis la prison où il se trouve enchaîné, Paul décrit maintenant le caractère
du Temple de Dieu sur terre, son Église qui est un corps indissociablement uni
à sa Tête céleste. Lisons
ensemble ce passage, si vous le voulez-bien: “Moi qui suis prisonnier à
cause du Seigneur, je vous demande donc instamment de vous conduire d’une manière
digne de l’appel qui vous a été adressé: soyez toujours humbles, aimables
et patients, supportez-vous les uns les autres avec amour.
Efforcez-vous de conserver l’unité que donne l’Esprit, dans la paix
qui vous lie les uns aux autres. Il
y a un seul corps et un seul Esprit; de même, Dieu vous a appelés à une seule
espérance lorsqu’il vous a fait venir à lui.
Il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et
Père de tous qui règne sur tous, qui agit par tous et qui est en tous.
Cependant, chacun de nous a reçu la grâce de Dieu selon la part que le
Christ lui donne dans son oeuvre. (…)
C’est lui qui a fait don de certains comme apôtres, d’autres comme
prophètes, d’autres comme évangélistes, et d’autres encore comme pasteurs
et enseignants. Il a fait don de ces
hommes pour que ceux qui appartiennent à Dieu soient rendus aptes à accomplir
leur service en vue de la construction du corps du Christ.
Ainsi nous parviendrons tous ensemble à l’unité de la foi et dans la
connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’adultes, à un stade où se
manifeste toute la plénitude qui nous vient du Christ.
De cette manière, nous ne serons plus des petits enfants ballottés
comme des barques par les vagues et emportés çà et là par le vent de toutes
sortes d’enseignements, à la merci d’hommes habiles à entraîner les
autres dans l’erreur. Au
contraire, en vivant selon la vérité dans l’amour, nous grandirons à tous
égards vers celui qui est la tête: le Christ.
C’est de lui que le corps tout entier tire sa croissance pour
s’affermir dans l’amour, sa cohésion et sa forte unité lui venant de
toutes les articulations dont il est pourvu, pour assurer l’activité attribuée
à chacune de ses parties.”
Si vous avez bien suivi la lecture de ce passage de
la lettre de Paul aux Ephésiens, vous aurez remarqué que le Temple de Dieu sur
terre est d’abord caractérisé par l’unité: “Il y a un seul corps”.
La où Satan, l’adversaire de Jésus-Christ, cherche syStématiquement
à diviser, Dieu a instauré l’unité sprituelle, c’est-à-dire l’unité
dans son Esprit. Ceux que Dieu a appelés à lui, Il les a amenés dans son
Eglise pour former une unité; les croyants sont appelés à la maintenir.
Cela dit, exprimer cette unité, la vivre au quotidien n’est pas une
chose évidente. Plusieurs personnes
avec chacune un bagage différent, une histoire différente, des tempéraments
et des idées différentes ne forment pas facilement une telle unité.
Des disputes ou des conflits peuvent facilement surgir entre elles, car
tous sont pécheurs, personne non plus ne dispose d’une sagesse parfaite.
Il peut facilement arriver que certains essaient d’imposer leurs vues
aux autres. C’est pourquoi
il faut bien comprendre que l’unité dont il est question ici ne provient pas
des hommes en tant que tels, mais de Dieu qui les a appelés: “Il y a un
seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous
qui règne sur tous, qui agit par tous et qui est en tous.”
La confession de foi commune des croyants est la toute première
expression visible de cette unité. Les
membres de l’Eglise confessent une foi qui ne diffère pas selon les uns ou
les autres: “Il y a une seule foi”, écrit Paul.
Le baptême est une autre expression de cette unité.
Le baptême n’est pas administré aux uns et aux autres avec une
signification différente à chaque fois. Les
promesses divines qui sont comprises dans le baptême valent de la même manière
pour tous: “Il n’y a qu’un seul baptême”, écrit-encore Paul.
Soulignons-le une fois de plus, c’est Dieu qui instaure l’unité de
Amis auditeurs, la prochaine fois nous verrons ensemble, toujours sur la base de ce passage de la lettre de Paul aux Ephésiens, que l’unité ne va cependant pas sans une diversité de dons, par laquelle elle est soutenue et avancée.