LA BIBLE RACONTÉE AUX ENFANTS (68)

Chers enfants qui écoutez  notre série d’émissions spécialement préparées pour vous, “La Bible racontée aux enfants”, vous savez maintenant que même un serviteur de Dieu aussi fidèle que David a commis de très graves fautes dans sa vie, en désobéissant aux commandements de Dieu.  Et cela a amené sur sa famille de grands malheurs, comme le prophète Nathan le lui a annoncé de la part de l’Éternel.  La dernière fois, nous avons vu comment son fils aîné Amnôn avait fait violence à sa demi-soeur Tamar, et comment le frère de Tamar, Absalom, avait pris en haine Amnôn à cause de ce qui s’était passé.  Quant à David, il n’avait rien fait pour punir Amnôn, alors qu’il savait très bien ce qui s’était passé.

Deux ans après ces événements, Absalom se trouvait auprès des serviteurs qui faisaient la tonte des moutons, près d’Éphraïm.  La période de la tonte des moutons était une occasion de se réjouir et d’organiser des fêtes.  Absalom a invité tous les fils du roi.  Il s’est même rendu chez David  et lui a dit: “Tu sais que je fais tondre mes moutons; viens donc avec tous tes serviteurs chez moi!”  Mais David lui a répondu: “Non, mon fils, nous n’allons pas tous venir, cela te coûterait trop cher!”  Malgré l’insistance d’Absalom, le roi a refusé l’invitation, et lui a simplement donné sa bénédiction.  Alors Absalom a repris: “Si tu ne veux pas venir, permets au moins à mon frère Amnôn de nous accompagner”.  Le roi lui a dit: “Pourquoi devrait-il t’accompagner?”  Peut-être se doutait-il de quelque chose à cause de ce qui s’était passé entre Amnôn et Tamar. Mais Absalom a tellement insisté qu’à la fin David a laissé partir avec lui Amnôn et tous ses autres fils.  Alors Absalom a donné des ordres à ses serviteurs, en leur disant: “Quand vous verrez qu’Amnôn a bien bu du vin et qu’il est ivre, et que je vous dirai: ‘Frappez Amnôn’, alors tuez-le.  N’ayez pas peur, c’est moi qui en prends la responsabilité.  Soyez courageux et forts!”  Les serviteurs d’Absalom ont suivi ses ordres et au moment convenu ils ont tué Amnôn.  Aussitôt, tous les autres fils de David se sont levés  de table, ont enfourché leur mulet et ont pris la fuite.  Ils étaient encore en route quand la nouvelle est parvenue à David qu’Absalom avait tué tous les fils du roi sans exception.  Alors David s’est levé, a déchiré ses vêtements en signe de deuil et s’est étendu sur le sol.  Tous ses ministres se tenaient autour de lui avec leurs habits aussi déchirés.  A ce moment, Yehonadab, un neveu de David, a pris la parole et a dit: “Que le roi ne pense pas que tous ses fils ont été tués; Amnôn seul est mort.  Depuis le jour où il a violé sa soeur Tamar, Absalom parlait de le tuer”.  Quant à Absalom, il avait pris la fuite. Lorsque le guetteur regarda au loin, il aperçut soudain une troupe nombreuse arrivant par la route de l’ouest, au flanc de la colline.  Alors Yehonadab a dit au roi: “Ce sont les fils du roi qui reviennent.  Tout s’est passé comme je te l’ai dit”.  Il avait à peine achevé de parler que les fils de David sont entrés et se sont mis à parler fort et à pleurer.  Alors le roi et toute sa cour se sont aussi répandus en pleurs et en lamentations.  Entretemps, Absalom avait fui chez le roi de Guechour, qui s’appelait Talmaï, et qui était son grand-père, le père de sa mère.  Il y est resté pendant trois ans.  David a fini par renoncer à poursuivre Absalom, car il se consolait peu à peu de la mort d’Amnôn.

Mais, chers enfants, écoutons une chanson chrétienne avant de reprendre le fil de notre histoire.

Le général en chef de l’armée de David, Joab, a remarqué que le roi n’était plus en colère contre son fils Absalom, et qu’il lui était redevenu favorable.  Il a fait venir du village de Teqoa une femme intelligente et il lui a dit: “Fais semblant d’être en deuil s’il-te-plaît, mets-toi des habits de deuil et va te présenter devant le roi et tu lui répèteras ce que je vais te dire.”  Et Joab lui a dit exactement ce qu’elle devrait dire à David.  Elle est donc allée se présenter devant le roi et s’est inclinée le visage contre terre devant David puis s’est écriée: “Viens à mon secours, ô roi!”  “Que veux-tu?” lui a demandé le roi.  “Hélas! a-t-elle dit, je suis une veuve.  Mon mari est mort.  J’avais deux fils.  Ils se sont disputés dans les champs, il n’y avait personne pour les séparer, si bien que l’un a frappé l’autre et l’a tué.  Maintenant, toute ma famille a pris parti contre moi et ils m’ont demandé: ‘Livre-nous celui qui a frappé son frère.  Nous le ferons mourir à cause du meurtre de son frère.  Ainsi nous supprimerons du même coup l’héritier!’  De cette manière, ils mettraient fin à la dernière lueur d’espoir qui me reste, et il ne resterait plus d’héritier à mon mari, dont la mémoire disparaîtrait alors du pays”.  David a alors dit à cette femme; “Retourne chez toi, je donnerai des ordres à ton sujet.” Et il l’a assurée qu’on ne mettrait pas à mort son deuxième fils.  Mais elle a voulu encore lui parler, et David le lui a permis.  Alors la femme lui a fait comprendre que le jugement qu’il venait de prononcer devrait aussi être appliqué à Absalom.  Elle a dit: “En prononçant cette sentence, tu as reconnu que tu avais tort de ne pas faire revenir celui que tu as exilé.  Nous devons tous mourir, notre vie est comme de l’eau répandue sur le sol et qu’on ne peut plus recueillir, mais Dieu ne veut pas tenir loin de lui celui qui est exilé.  Je suis venue te parler comme je l’ai fait parce qu’en voyant le peuple, j’ai eu peur qu’il ne devienne divisé à cause de cette affaire d’Absalom.  Alors je me suis dit: ‘je vais aller parler au roi’.  Peut-il suivra-t-il le conseil d’une humble servante.  Car j’ai pensé que le roi prononcerait une parole de paix, car il est comme un ange de Dieu pour discerner le bien et le mal.  Que l’Éternel ton Dieu soit donc avec toi.”  Le roi a alors dit à la femme: “Je vais te poser une question à mon tour.  Promets-moi de me répondre sans rien me cacher”.  “Parle, a-t-elle répondu”.  David a repris: “Ne serait-ce pas Joab qui est derrière tout cela?”  La femme a répondu: “Oui, c’est bien Joab qui m’a chargé de te parler de la sorte, pour que toute cette affaire prenne une autre tournure.  Mais tu possèdes la sagesse comme un ange de Dieu pour connaître tout ce qui se passe dans le pays.”

Alors le roi est allé parler à Joab et lui a dit: “J’ai décidé de faire comme tu l’a suggéré: va chercher le jeune homme Absalom et ramène-le ici!”  Joab était très satisfait de ce que le roi ait écouté son avis. Il s’est incliné devant David la face contre terre et lui a dit: “Que Dieu te bénisse; maintenant je sais que tu es bien disposé à mon égard, puisque tu acceptes de faire ce que je t’ai suggéré.”  Puis Joab est parti pour Guechour d’où il a ramené Absalom à Jérusalem. Le roi a ordonné qu’il reste dans sa maison et n’apparaisse pas devant lui.  Donc il n’avait pas vraiment pardonné Absalom pour le meurtre de son frère Amnôn. 

Absalom était un homme très beau.  Il n’y avait personne qui lui ressemble dans tout Israël.  Chaque année, il se rasait la tête, car sa chevelure devenait trop pesante.  Lorsqu’on lui coupait les cheveux, on les pesait: il y en avait pour deux kilos et demi.  Absalom a eu trois fils et une fille nommée Tamar, comme sa soeur; par la suite elle est devenue une très belle femme.  Absalom est resté deux ans à Jérusalem, sans paraître devant le roi.  Puis un jour il a fait appeler Joab pour lui demander de parler au roi, mais Joab a refusé de venir chez lui.  Absalom a encore essayé une seconde fois de faire venir Joab chez lui pour lui parler, mais en vain.  Alors Absalom a dit à ses serviteurs: “Vous voyez le champ de Joab à côté du mien, il y a de l’orge: allez y mettre le feu!”  Ses serviteurs ont fait comme il leur avait dit.  Alors Joab s’est rendu chez Absalom et lui a demandé pourquoi ses serviteurs avaient mis le feu à son champ d’orge.  Absalom a répondu: “Je t’avais demandé de venir me voir et tu as refusé.  Je voulais t’envoyer chez le roi pour lui demander: ‘Pourquoi est-ce que tu m’as fait revenir de Guechour?  J’aurais mieux fait d’y rester’. Maintenant, je voudrais être reçu par le roi; et si je suis coupable, eh bien, qu’il me fasse mourir!”  Joab s’est rendu chez le roi et lui a rapporté les paroles de son fils.  Alors le roi David a fait appeler Absalom.  Celui-ci s’est rendu auprès de lui et s’est prosterné le visage contre terre devant lui et le roi l’a embrassé en signe de réconciliation.

Mais, chers enfants, la suite allait montrer qu’Absalom ne voulait pas vraiment de cette réconciliation, et bien d’autres malheurs allaient s’ensuivre pour David et tous ses hommes.  Si vous voulez savoir ce qui s’est passé ensuite, ne manquez pas notre prochaine émission de “Foi et Vie Réformées”, et restez à l’écoute de votre série “La Bible racontée aux enfants.”  D’ici là je vous dis: au revoir et à Dieu seul la gloire!