LA BIBLE RACONTEE AUX ENFANTS (71)

Chers enfants qui écoutez cette émission de Foi et Vie Réformées spécialement préparée pour vous, je continue aujourd’hui à vous raconter l’histoire du roi David, telle que nous la trouvons dans le deuxième livre de Samuel, dans l’Ancien Testament de la Bible.  Après avoir fui devant son fils Absalom qui voulait devenir roi d’Israël à sa place, David avait réussi à réorganiser son armée de l’autre côté du Jourdain, la rivière située à l’est du pays.  Absalom était venu avec son armée pour combattre David et ses hommes, mais l’Eternel avait donné la victoire à David.  Avant la bataille, le roi avait bien donné l’ordre à ses trois généraux, Joab, Abichaï et Ittaï, d’épargner Absalom s’il le rencontraient. Car c’était son fils et il l’aimait malgré tout ce qu’Absalom avait fait contre lui.

Or Absalom s’est trouvé soudain face à face avec les hommes de David.  Il s’est enfui sur son mulet qui a pénétré sous les branches enchevêtrées d’un grand chêne.  La chevelure d’Absalom s’est accrochée aux branches de l’arbre et il est demeuré suspendu en l’air tandis que son mulet s’échappait de sous lui.  Vous vous rappelez, chers enfants, qu’Absalom avait une très belle chevelure, et que quand il la faisait couper une fois par an, elle pesait plus de deux kilogrammes.  Un soldat l’a vu suspendu entre ciel et terre et l’a rapporté à Joab.  Il a dit: “Je viens de voir Absalom suspendu à un chêne”.  Joab lui a dit: “Comment? Tu l’as vu?  Alors pourquoi ne l’as-tu pas tué sur le champ?  Je t’aurais immédiatement donné dix pièces d’argent et une belle ceinture.”  Mais le soldat a répondu: “Non, même si tu m’offrais mille pièces d’argent jamais je ne ferai de mal au fils du roi, car nous avons tous entendu l’ordre qu’il a donné lorsqu’il a dit: “Par égard pour moi, épargnez le jeune Absalom”.  D’ailleurs, si j’avais agi en traître par rapport à l’ordre du roi, il aurait bien fini par le découvrir – car rien ne lui demeure caché – et toi-même tu te serais bien gardé d’intervenir en ma faveur.” Joab s’est alors écrié: “Je n’ai pas de temps à perdre à rester là avec toi!”  Il a pris trois javelots et les a plantés dans la poitrine d’Absalom, alors qu’il vivait encore.  Puis les dix soldats qui portaient les armes de Joab ont aussitôt entouré Absalom et l’ont achevé.  Alors Joab a fait sonner du cor pour faire arrêter le combat. Son armée a cessé de poursuivre celle d’Israël et a pris le chemin du retour, car Joab voulait épargner le peuple.  On a saisi le corps d’Absalom et on l’a jeté dans une fosse profonde en pleine forêt, puis on a mis dessus un énorme tas de pierres , peut-être pour se moquer d’un monument qu’Absalom avait construit dans une vallée de Jérusalem pour qu’on se souvienne de lui. Il avait donné son propre nom à ce monument.  Pendant ce temps, les hommes d’Israël se sont enfuis, chacun chez soi.

Alors Ahimaats, le fils du prêtre Tsadoq a demandé à Joab: “Permets-moi de courir annoncer au roi la nouvelle que l’Eternel lui a rendu justice en le délivrant de ses ennemis”.  Joab lui a répondu: “Si tu y vas, tu ne seras pas porteur d’une bonne nouvelle aujourd’hui.  Tu pourras être une autre fois porteur de bonnes nouvelles.  Mais aujourd’hui, ce ne sera pas une bonne nouvelle puisque le fils du roi est mort”.  Joab a dit à un Ethiopien de l’armée: “Va raconter au roi ce que tu as vu.”  L’homme s’est incliné devant Joab et est parti en courant.  Mais Ahimaats a encore insisté auprès de Joab pour courir derrière l’Éthiopien.  Joab lui a dit: “Pourquoi veux-tu courir, mon ami? Pareille nouvelle ne te vaudra aucune récompense!”  Mais Ahimaats lui a répondu: “Quoi qu’il arrive, je voudrais y courir”.  “Eh bien, cours donc”, lui a dit Joab.  Alors Ahimaats s’est élancé sur le chemin de la plaine du Jourdain et a dépassé l’Ethiopien.  David était assis entre la porte extérieure et la porte intérieure de la ville.  La sentinelle s’est rendue sur le rempart, au-dessus de la porte, et a regardé l’horizon avec attention.  Soudain elle a aperçu au loin un homme qui courait seul.  La sentinelle a crié la nouvelle pour informer le roi.  Celui-ci a répondu: “S’il est seul, il apporte une bonne nouvelle.”  L’homme poursuivait sa course et se rapprochait.  Alors la sentinelle a aperçu un autre homme qui courait.  Elle a crié au gardien de la porte: “Voilà un autre coureur isolé.”  Le roi a dit: “Lui aussi apporte une bonne nouvelle.”  La sentinelle a repris: “A la manière de courir du premier, je crois reconnaître Ahimaats, fils de Tsadoq.”  Le roi a dit: “C’est un homme de bien et il apporte certainement une bonne nouvelle.”  Ahimaats s’est approché et s’est écrié en s’adressant au roi: “Tout va bien!  Puis il s’est prosterné devant le roi, le visage contre terre, et a dit: “Béni soit l’Eternel ton Dieu, qui t’a donné la victoire sur ceux qui avaient osé s’attaquer au roi mon seigneur.”  Le roi lui a demandé: “Est-ce que le jeune Absalom est sain et sauf?”  Ahimaats a répondu: “Au moment où Joab m’a envoyé vers toi en même temps qu’un autre serviteur, j’ai vu qu’on s’agitait beaucoup, mais je ne sais pas pourquoi”.  En fait, Ahimaats savait très bien qu’Absalom était mort, mais il voulait apporter la bonne nouvelle de la victoire à David, sans lui apporter la mauvaise nouvelle de la mort son fils.  David lui a dit: “Mets-toi de côté et tiens-toi là”.  Ahimaats s’est écarté et a attendu.  Alors l’Ethiopien est arrivé et a dit: “Je viens apprendre une bonne nouvelle au roi mon seigneur, car l’Eternel t’a rendu justice aujourd’hui en te délivrant de tous ceux qui s’étaient révoltés contre toi.” Le roi lui a demandé: “Le jeune Absalom est-il sain et sauf?”  Alors l’Ethiopien lui a répondu: “Que tous les ennemis de mon seigneur le roi et tous ceux qui se révoltent contre toi pour te faire du mal subissent le même sort que ce jeune homme”.  Bien sûr c’était une manière de dire qu’Absalom était mort.

Mais, chers enfants, écoutons une chanson chrétienne avant de reprendre le fil  de notre histoire.

En entendant la nouvelle de la mort de son fils, David a frémi.  Il est monté dans la chambre supérieure, au-dessus de la porte, et il a pleuré.  Tout en marchant et en sanglotant, il ne cessait de répéter: “Mon fils Absalom! Mon fils, mon fils Absalom!  Si seulement j’étais mort à ta place! Absalom, mon fils, mon fils!”  On est venu dire à Joab: “Le roi pleure et est en deuil à cause d’Absalom.”  Et ce jour-là, au lieu de chanter la victoire, tout le peuple a mené le deuil, car il avait entendu dire que le roi était accablé de douleur à cause de la mort de son fils.  Ce même jour, tous les hommes sont rentrés dans la ville à la dérobée, comme une armée honteuse d’avoir pris la fuite dans une bataille.  Le roi s’était mis un voile sur le visage et continait à crier: “Mon fils Absalom! Absalom, mon fils, mon fils!”  Alors Joab est allé le trouver dans la maison et lui a dit: “Tes soldats viennent de te sauver la vie ainsi que celle de tes autres fils, de tes filles, de toutes tes épouses, et aujourd’hui, tu les couvres de honte. Tu aimes ceux qui te haïssent, et tu hais ceux qui t’aiment, et tu montres aujourd’hui que les chefs de ton armée et les hommes qui te servent ne comptent pour rien à tes yeux.  Oui, je vois bien à présent que si Absalom était vivant et si nous étions tous morts, tu trouverais cela bien.  Maintenant, ressaisis-toi, sors et adresse à tes soldats des paroles de félicitations et d’encouragement!  Car je te jure par l’Eternel que si tu ne le fais pas, pas un seul homme ne restera cette nuit avec toi.  Et ce sera pour toi le pire des malheurs qui te soit arrivé depuis ta jeunesse.”  Alors le roi s’est levé et est allé s’installer à la porte.  On a fait annoncer à toute l’armée que le roi siégeait à la porte et tous sont venus se présenter devant lui.

Quant aux soldats d’Israël, ils s’étaient enfuis, chacun chez soi et, dans toutes les tribus d’Israël, tout le monde discutait en disant: “Le roi nous avait délivrés de nos ennemis: c’est lui en particulier qui nous a délivrés des Philistins, et maintenant il a dû s’enfuir à cause d’Absalom et quitter le pays.  Cet Absalom à qui nous avions conféré l’onction pour en faire notre roi est mort au combat.  Qu’attendez-vous donc pour rappeler David et le rétablir comme roi?”  Ce qui se disait dans tout Israël était parvenu jusqu’aux oreilles du roi.  Alors il a envoyé dire aux prêtres Tsadoq et Abiatar: “Allez parler aux responsables de Juda et dites-leur: “Pourquoi seriez-vous les derniers à faire revenir le roi chez lui?  Vous êtes les frères du roi, vous êtes sa tribu.  Vous direz ensuite à Amasa (qu’Absalom avait mis à la tête de son armée): Tu es un proche parent, n’est-ce pas?  A partir d’aujourd’hui, je te nomme chef de l’armée en remplacement de Joab.  Que Dieu me punisse très sévèrement si je n’exécute pas cette promesse”.  En parlant ainsi, David a gagné le coeur de tous les hommes de Juda sans exception.  Alors ils ont fait dire au roi: “Reviens-ici à Jérusalem avec tous tes serviteurs”.

Mais, chers enfants, vous saurez comment David est rentré à Jérusalem en écoutant notre prochaine émission.  D’ici là, je vous dis: Au revoir et à Dieu seul la gloire!