PROVERBES ET
SAGESSE (6)
Foi et Vie Réformées conclut
aujourd’hui la série de six messages sur le livre des Proverbes, dans la
Bible. Livre qui suit
l’enseignement de la Loi en l’appliquant à la vie quotidienne et en nous présentant
des situations très concrètes, où aussi bien les bienfaits de l’obéissance
à la loi divine que les conséquences néfastes de la désobéissance à cette
même Loi nous sont présentés, parfois de façon imagée, souvent de manière
directe voire crûe. Le neuvième commandement déclare: “Tu ne porteras pas
de faux-témoigange contre ton prochain”.
Proverbes chapitre 19, verset 9 commente ainsi ce commandement: “Le
faux-témoin ne restera pas impuni, et celui qui profère le mensonge périra.”
Il y va naturellement des fausses accusations portées contre quelqu’un
devant une cour de justice, mais, en général, des mensonges proférés à l’égard
de son prochain pour nuire à sa réputation, que ce soit par désir de
vengeance ou pour en tirer un profit quelconque auprès de tiers.
Écoutez par exemple ce que dit Proverbes chapitre 24, versets 28 et 29:
“Ne témoigne pas sans raison contre ton prochain, et ne trompe pas par tes
paroles. Ne dis pas: “Je le
traiterai comme il m’a traité, je rendrai à cet homme selon ce qu’il a
fait.” Même chose au chapitre 20,
verset 22: “Ne dis pas: ‘je me vengerai!’
Confie-toi en l’Éternel et il te délivrera.”
Le caractère destructeur du faux-témoignage est souligné au chapitre
25, verset 18: “L’homme qui porte un faux-témoignage contre son prochain
est comme une massue, une épée et une flèche acérée.”
Il n’y a pas de meilleure illustration à ceci que les faux témoignages
portés contre Jésus-Christ lors du procès inique qui a abouti à sa
condamnation à mort et à sa crucifixion. L’Évangile
selon Marc, au chapitre 14, le rapporte ainsi: “Les chefs des prêtres et le
Grand Conseil au complet cherchaient un témoignage contre Jésus pour pouvoir
le condamner à mort. Mais ils
n’en trouvaient pas. Car il y
avait beaucoup de gens pour apporter des faux-témoignages contre lui, mais ces
témoignages ne concordaient pas. Finalement
quelques uns se levèrent pour porter contre lui ce faux-témoignage: “Nous
l’avons entendu dire: “Je démolirai ce
Venons-en enfin au dixième commandement, qui interdit de convoiter ce qui appartient à son prochain. Nous avons parlé, la dernière fois, de la stupidité de celui qui convoite la femme de son prochain pour commettre un adultère avec elle. Mais la convoitise de richesses matérielles acquises par des moyens frauduleux mène aussi à la perte de celui qui s’y adonne, comme le souligne le verset 19 du premier chapitre du livre des Proverbes: “En vérité c’est pour répandre leur propre sang que ces gens-là dressent des embûches, c’est à eux-mêmes qu’ils tendent des pièges. C’est à cela qu’aboutiront tous ceux qui cherchent à s’enrichir par des voies malhonnêtes: un gain mal acquis fait périr celui qui le détient.” Au chapitre 15, verset 27, les conséquences néfastes de la convoitise non seulement pour soi-même mais pour ses proches, sont données de manière explicite: “Celui qui veut s’enrichir à tout prix entraîne sa famille dans le malheur, mais qui déteste les pots-de-vin vivra longtemps.” Même idée au chapitre 28, verset 20: “L’homme loyal sera comblé de bénédictions, mais celui qui veut s’enrichir rapidement ne restera pas impuni.” Lorsque nous avons parlé du sixième commandement à la lumière du livre des Proverbes, j’ai souligné le fait que l’enseignement donné s’appliquait non seulement aux personnes privées, mais aussi aux rois et gouvernants en général. N’oublions pas que le livre des Proverbes s’adressait particulièrement aux jeunes gens qui allaient devenir des gouvernants, des administrateurs, voire des rois. On trouve de semblables avertissements en liaison avec le dixième commandement, car la convoitise des biens du peuple sur lequel on domine, ou qu’on a la charge de gouverner, est une tentation courante: “Un souverain méchant régnant sur un peuple pauvre est comme un lion rugissant ou un ours qui charge; un despote dépourvu d’intelligence multiplie les exactions, mais celui qui déteste le gain mal acquis vivra de longs jours.” Puisse ces paroles du chapitre vingt trouver écho auprès de ceux qui ont la charge de gouverner avec droiture et équité des peuples entiers, afin qu’on se souvienne d’eux dans le futur non comme d’abominables oppresseurs assoiffés de richesses, et qui auront abusé de la position où Dieu les avait placés, mais plutôt comme des exemples à suivre dans les générations à venir.
Pour conclure cette série
d’émissions sur le livre des Proverbes, je vous propose maintenant de nous
pencher ensemble sur le chapitre 8, le Poème de la Sagesse, où celle-ci nous
est présentée comme une personne représentant un des attributs divins, et qui
s’adresse directement au lecteur. Passage
remarquable dont un court extrait est repris dans le tout dernier livre de la
Bible, l’Apocalypse, et appliqué à Jésus-Christ, le Fils éternel de Dieu:
“Moi, je suis la Sagesse, j’habite à côté de la réflexion, j’ai découvert
la science et la circonspection. Révérer l’Éternel c’est détester le
mal. Je déteste l’orgueil, la
suffisance, la conduite mauvaise et la bouche menteuse.
C’est à moi qu’appartiennent les bons conseils et la prudence.
Je possède l’intelligence et la puissance.
C’est par moi que règnent les rois, et que les princes décrètent des
lois justes. Par moi gouvernent tous
les chefs, tous les hommes d’État et tous les magistrats sur terre.
Moi, j’aime ceux qui m’aiment, et ceux qui me recherchent ne manquent
pas de me trouver. Je suis accompagnée
de la richesse et de l’honneur, du bonheur et des biens durables.
Mon fruit est plus précieux que l’or, oui, même que l’or le plus
fin, et les profits que je rapporte valent mieux qu’un argent de choix.
Je
La
Sagesse ici personnifiée nous est présentée comme à la fois distincte de
Dieu et complètement associée à lui, prenant part à toutes ses oeuvres dans
la Création. Or, c’est bien de
cette façon que le Nouveau Testament présente la personne du Fils Éternel de
Dieu, devenu pour un temps un être humain en la personne de Jésus-Christ.
Par exemple, l’apôtre Paul, écrivant aux chrétiens de Corinthe,
contraste la sagesse humaine et
Amis auditeurs, puissiez-vous avoir été enrichis de la vraie sagesse à l’écoute de cette série sur le livre des Proverbes, et avoir compris qu’avant toutes choses, cette sagesse provient du Dieu vivant, celui qui parle aux hommes journellement dans sa Révélation et qui accorde la vie à ceux qui l’écoutent avec foi qui et qui mettent ses paroles en pratique.