PSAUMES
ET LOUANGE (2)
Le
but de la série d’émissions que Foi et Vie Réformées vous propose,
amis auditeurs, est de vous présenter le livre des Psaumes, dans l’Ancien
Testament de la Bible. Nous avons
commencé à lire ensemble quelques psaumes de louange la dernière fois, nous
continuons aujourd’hui dans la même ligne.
Une série de quinze psaumes (de 120 à 134) porte le titre de
‘Cantiques des montées”, ou “Cantiques des degrés”.
Cela signifie probablement qu’ils étaient chantés par les croyants de
l’Ancien Testament lors des pélerinages à Jérusalem qui avaient lieu à
l’occasion des grandes fêtes annuelles. C’est
en tous cas très certainement le cas du psaume 122, qui mentionne directement Jérusalem
comme lieu de pélerinage, car c’est là que se trouvait le fameux Temple qui
contenait l’arche de l’Alliance avec les tables de pierre portant sur elles
les dix commandements donnés par l’Eternel Dieu à Moïse.
C’est là aussi que se faisaient les sacrifices d’expiation pour les
fautes du peuple de Dieu. Lisons ensemble le psaume 122: “Je suis dans la
joie lorsque l’on me dit: ‘Nous allons monter à la demeure de
l’Eternel.’ Voici que nos pas
s’arrêtent à tes portes, ô Jérusalem!
O Jérusalem, cité bien bâtie, formant un tout bien uni!
C’est là qu’affluent les tribus, les tribus de l’Eternel
–c’est la loi en
Le psaume
121, qui précède celui que nous venons de lire,
invoque Dieu pour obtenir sa protection au cours du voyage de pélerinage.
Le pélerin lève les yeux vers les montagnes qu’il doit traverser
avant d’atteindre Jérusalem, et il se demande d’où lui viendra l’aide,
le secours et la protection; et il reconnaît que ce secours ne vient que de
l’Eternel Dieu, le Créateur du monde entier.
Ce psaume est une très belle prière qui peut être lue ou chantée par
tous les voyageurs, quelles que soient leurs circonstances.
Lisons-le ensemble: “Je lève les yeux vers les monts: d’où le
secours me viendra-t-il? Mon secours
vient de l’Eternel qui a fait le ciel et la terre.
Il te gardera des faux-pas, ton gardien ne dormira pas.
Non, jamais il ne dort, jamais il ne sommeille, le gardien d’Israël.
L’Eternel sera ton gardien, l’Eternel est à ton côté comme une
ombre qui te protège, et durant le jour, le soleil ne te causera aucun mal ni,
au cours de la nuit, la lune. Oui,
l’Eternel te gardera de tout malheur; il gardera ta vie.
L’Eternel veillera sur toi de ton départ à ton retour, dès
maintenant et à jamais.”
Le psaume 124, lui, chante les grands actes de délivrance
de Dieu envers son peuple menacé de toutes parts par ses ennemis; comme au
psaume 121, c’est bien du Créateur de toutes choses que vient le secours: “Si
l’Eternel n’avait pas été avec nous - Israël peut le dire - si
l’Eternel n’avait pas été avec nous lorsque des hommes sont venus nous
attaquer, alors ils nous auraient engloutis tout vivants dans l’ardeur de leur
rage déchaînée contre nous. Le
flot nous aurait entraînés et le torrent nous aurait submergés.
Alors des eaux tumultueuses auraient passé sur nous.
Loué soit l’Eternel, lui qui n’a pas permis que leurs dents nous déchirent.
Nous avons pu nous en sortir comme un passereau qui s’échappe du filet
des chasseurs: le filet s’est rompu et nous nous sommes échappés.
Notre secours nous vient de l’Eternel lui-même qui a fait le ciel et
la terre.”
Le psaume 125 est lui aussi un chant de confiance en
Dieu, comparant la sécurité qui règne à Jérusalem entourée de montagnes
avec la sécurité dont jouit le peuple de Dieu. En même temps, ce sont les
justes, ceux qui révèrent l’Eternel et lui obéissent, qui jouissent de tous
ces bienfaits. Les injustes, même
si ce sont des gouvernants, ne doivent pas s’attendre à consolider leur
pouvoir: “Ceux qui ont placé leur confiance en l’Eternel sont comme le
Dans la même ligne, le psaume 128 célèbre les bénédictions dont fait
l’objet l’homme qui vit en
conformité avec les commandements de Dieu, qui respecte l’Eternel: “Heureux
es-tu, toi qui révères l’Eternel et qui suis les chemins qu’il a tracés!
Tu tireras profit du travail de tes mains, tout ira bien pour toi et tu
seras heureux. Dans ton foyer, ta
femme sera comme une vigne chargée de
nombreux fruits et, autour de ta table, tes fils ressembleront à des plants
d’olivier. Ainsi sera béni tout
homme qui révère l’Eternel. Oui,
l’Eternel te bénira depuis le mont Sion, et tu contempleras Jérusalem
heureuse tous les jours de ta vie, tu verras les enfants de tes enfants!
Que la paix soit sur Israël!
Lisons
maintenant ensemble, amis auditeurs, le psaume 130, qui est un psaume
d’humiliation, de pénitence, de reconnaissance des fautes commises, mais en même
temps un cri de détresse vers le Dieu qui seul pardonne et sauve.
Il se termine sur la reconnaissance joyeuse que Dieu fait grâce et
sauve. Notez aussi les mots du
verset 5: “j’ai foi en sa
parole” témoignant de la confiance totale du psalmiste dans les promesses
faites par Dieu. La Parole prononcée
par Dieu est totalement digne de confiance.
“Du fond de la détresse je t’appelle Eternel.
Seigneur écoute-moi! Sois
attentif à mes supplications! O
Eternel, si tu retiens nos fautes, Seigneur qui donc subsistera?
Mais le pardon se trouve auprès de toi afin qu’on te révère. Moi, je
m’attends à l’Eternel, oui je m’attends à lui de tout mon être, j’ai
foi en sa parole. Je guette le
Seigneur bien plus que les guetteurs n’attendent le matin, oui bien plus que
les guetteurs n’attendent le matin. O
Israël, place ta foi en l’Eternel, car c’est auprès de lui que l’on
trouve l’amour: on trouve auprès
de lui une parfaite délivrance, et c’est lui qui délivrera Israel de ses péchés.”
Ce
sentiment d’humilité se retrouve au psaume suivant (131) lorsque le psalmiste
se compare à un tout petit enfant dans les bras de sa mère: “O Eternel,
mon coeur ne s’enfle pas d’orgueil, mes yeux n’ont pas visé trop haut, je
ne me suis pas engagé dans des projets trop grands, trop élevés pour moi.
Bien au contraire: je suis resté tranquille et dans le calme.
Je me sentais comme un nourrisson rassasié dans les bras de sa mère,
comme un nourrisson apaisé. Israël,
mets ton espérance en l’Eternel, dès maintenant et pour toujours.”
Concluons
ce survol des psaumes des montées avec le psaume 134, dans lequel les pélerins,
quittant Jérusalem après le pélerinage, appellent les prêtres au service du
Temple à continuer à louer Dieu, tandis que ces derniers les bénissent sur le
chemin du retour: “Ah! Louez l’Eternel, vous tous qui servez l’Eternel,
oui, vous qui vous tenez tout au long de la nuit dans la maison de l’Eternel!
Levez vos mains vers le lieu saint pour louer l’Eternel!
Oui, que depuis Sion l’Eternel te bénisse, lui qui a fait les cieux
aussi bien que la terre.
La prochaine fois, amis auditeurs, nous nous pencherons sur un psaume assez unique, le psaume 90, qui nous parle de la durée de notre vie et de l’abîme qui sépare notre condition mortelle de l’éternité de Dieu. Soyez donc à l’écoute de notre prochaine émission pour cette méditation sur le vrai sens de notre vie et sa futilité pour tous ceux qui ne cherchent pas leur appui en Dieu.