PSAUMES ET
LOUANGE (5)
La dernière fois, amis auditeurs, nous avons médité ensemble sur le psaume 37, qui pose la question de savoir pourquoi les méchants semblent réussir dans leurs entreprises, et quelle attitude adopter vis-à-vis d’eux. C’est le même sujet qu’aborde le psaume 73, attribué à un chantre du nom d’Asaph. Je vous propose de lire ce psaume 73 en entier, puis de revenir sur les passages clés qui le caractérisent.
“Oui, Dieu est bon pour Israël, pour tous ceux qui ont le coeur pur. Pourtant il s’en est fallu de peu que mes pieds ne trébuchent, un rien de plus, et je tombais. J’étais jaloux des arrogants en voyant la prospérité des gens méchants. Car ils sont exempts de souffrance; jusqu’à leur mort ils ont santé et embonpoint. Ils passent à côté des peines qui sont le lot commun des hommes… Ils ne subissent pas les maux qui frappent les humains. Aussi s’ornent-ils d’arrogance comme on porte un collier, et la violence est leur parure, leurs yeux sont pétillants dans leur visage plein de graisse, les mauvais désirs de leur coeur débordent sans mesure. Ils sont moqueurs, ils parlent méchamment et, sur un ton hautain, menacent d’opprimer. Leur bouche s’en prend au ciel même, leur langue sévit sur la terre. Aussi le peuple les suit-il, buvant à longs traits leurs paroles tout en disant: ‘Dieu? Que sait-il? Celui qui est là-haut comment connaîtrait-il?’ Voilà comment sont les méchants: toujours tranquilles, ils accumulent les richesses. Alors, c’est donc en vain que je suis resté pur, que j’ai lavé mes mains en signe d’innocence! Tous les jours, je subis des coups, je suis châtié chaque matin! Si je disais: ‘Parlons comme eux’, alors je trahirais tes fils. Je me suis mis à réfléchir: j’ai cherché à comprendre, je trouvais tout cela trop injuste jusqu’au jour où je suis entré dans la maison de Dieu et où j’ai réfléchi au sort qui les attend. Car en fait, tu les mets sur un terrain glissant, tu les entraînes vers la ruine. Et soudain c’est la catastrophe: en un instant , ils sont perdus, ils sont détruits, et l’épouvante les saisit. Comme les images du rêve s’évanouissent après le réveil, ô Eternel quand tu interviendras, tu les feras tous disparaître. Oui, quand j’avais le coeur amer et tant que je me tourmentais, j’étais un sot, un ignorant, je me comportais avec toi comme une bête sans raison. Mais je suis toujours avec toi, et tu m’as saisi par la main droite, selon ton plan, tu me conduis, puis tu me prendras dans la gloire. Qui ai-je au ciel, si ce n’est toi? Et ici-bas que désirer, car je suis avec toi? Mon corps peut s’épuiser et mon coeur défaillir, Dieu reste mon rocher, et mon bien précieux pour toujours. Qui t’abandonne se perdra, et tu anéantiras tous ceux qui te sont infidèles. Tandis que mon bonheur à moi, c’est d’être toujours placé près de Dieu. Oui j’ai placé dans le Seigneur, dans l’Eternel, mon sûr refuge, et je raconterai ses oeuvres.”
Pour le psalmiste, la question cruciale n’est pas
tant de savoir pourquoi les humains en général sont affectés par toutes
sortes de maux, dont lui même n’est pas exempt, mais plutôt
de comprendre pourquoi ceux qui commettent le mal et qui cherchent à
opprimer les autres semblent échapper à cette condition.
Tout semble leur être favorable. Cette
pensée est insupportable au psalmiste épris de justice.
Un peu plus, et il se mettait à jalouser les méchants et à se révolter
contre Dieu qui permet cela. Le
sentiment de ceux qui suivent ces gens arrogants et “boivent à long traits
leurs paroles” est justement de douter que Dieu s’occupe du sort des
humains. Il disent: ‘Dieu? Que
sait-il? Celui qui est là-haut comment connaîtrait-il?’
C’est-à-dire que tout en reconnaissant l’existence d’un Dieu Très-Haut,
ils pensent qu’il s’enferme dans sa hauteur divine et se désintéresse
totalement de ses crétaures. Il ne
rend pas la justice, il ne rétribue pas ceux qui commettent le mal, donc on
peut faire ce qu’on veut sans crainte d’être puni.
Cette pensée, amis auditeurs, est commune à beaucoup d’hommes et de
femmes aujourd’hui. Bien sûr,
elle ne tient pas compte du fait que Dieu, dans sa Parole, a établi des normes
de comportement social et de justice qu’il convient d’appliquer de manière
adaptée à chaque situation. Le rôle
de l’autorité publique est de faire régner l’ordre aussi bien que la
justice, et cela implique la promulgation de lois justes et leur application par
des autorités compétentes. Cela
implique l’existence d’une police et d’une justice effectives, au service
du bien public. Voilà les
instruments institués par Dieu pour que les criminels et oppresseurs en tous
genres soient neûtralisés et empêchés de nuire.
Au chapitre 13 de sa Lettre aux Chrétiens de
En contraste, le croyant, lui, se sait porté par
Dieu, même au milieu des épreuves et des tourments.
Le psalmiste sait que Dieu le conduit au cours de sa vie, et qu’il sera
avec lui après sa mort: : “Mais
je suis toujours avec toi, et tu m’as saisi par la main droite, selon ton
plan, tu me conduis, puis tu me prendras dans la gloire.
Qui ai-je au
ciel, si ce n’est toi? Et ici-bas
que désirer, car je suis avec toi? Mon corps peut s’épuiser et mon coeur défaillir,
Dieu reste mon rocher, et mon bien précieux pour toujours.
Qui t’abandonne se perdra, et tu anéantiras tous ceux qui te sont
infidèles. Tandis que mon bonheur
à moi, c’est d’être toujours placé près de Dieu.
Oui j’ai placé dans le Seigneur, dans l’Eternel, mon sûr refuge, et
je raconterai ses oeuvres.”
Puisse cette méditation sur le psaume 73, amis auditeurs, vous avoir apporté certitude et réconfort, au milieu des épreuves et des questions lancinantes qui sont les vôtres. Et puissent les mots suivants demeurer avec vous chaque jour de votre vie: “Qui ai-je au ciel, si ce n’est toi? Et ici-bas que désirer, car je suis avec toi?