LA BIBLE RACONTÉE AUX ENFANTS (73)

 

Chers enfants qui êtes à l’écoute de la série “La Bible racontée aux enfants”, je reprends le fil de l’histoire du roi David, que nous trouvons dans l’Ancien Testament au chapitre 20 du deuxième livre de Samuel.  Après la fin de la révolte d’Absalom contre son père, qui s’était terminée par la mort d’Absalom et le ralliement de tout le peuple à David, les tribus du nord d’Israël et celle de Juda s’étaient disputées car les hommes de Juda lui avaient fait traverser le Jourdain pour le ramener à Jérusalem, et les hommes des tribus du nord leur avaient reproché de les avoir devancés.  Cette dispute allait malheureusement mener à une nouvelle révolte.

Un homme de la tribu de Benjamin, nommé Chéba, qui était un vaurien, a sonné du cor pour ameuter le peuple et s’est écrié: “Nous n’avons rien à faire avec David, rien de commun avec lui!  Hommes d’Israël, rentrons chacun chez soi!”  Et tous les hommes des tribus du nord se sont détachés de David pour se rallier à Chéba.  Seuls les hommes de Juda sont restés attachés à leur roi et l’ont escorté depuis le Jourdain jusqu’à Jérusalem.  Dès son arrivée au palais, David est allé chercher ses dix épouses qu’Absalom avait prises pour lui lorsqu’il s’était emparé de Jérusalem et du palais.  David les a fait installer dans une maison bien gardée en leur donnant tout ce dont elles avaient besoin, mais il n’est plus jamais allé les visiter après cela. Puis il a parlé à Amasa, cet homme de la tribu de Juda qu’il avait promis de faire chef de son armée en remplacement de Joab, malgré le fait qu’Amasa l’ait trahi en devenant le chef de l’armée d’Absalom.  Il lui a dit: “Rassemble dans les trois jours qui viennent les hommes de Juda puis viens te présenter ici avec eux.”  Amasa est parti, mais il n’est pas revenu à temps au rendez-vous fixé par le roi.  Alors David a dit à Abichaï, qui était le frère de Joab: “Chéba va maintenant nous causer plus de tort encore qu’Absalom ne l’a fait.  Pars donc à la tête de la garnison royale et poursuis-le!  Il ne faut pas qu’il ait le temps te trouver abri dans les villes fortifiées où il nous échapperait.”  Ainsi Abichaï est parti avec la troupe commandée par Joab, avec tous les vaillants guerriers ainsi qu’avec les Kérétiens et les Pélétiens, qui étaient des étrangers formant la garde personnelle du roi David.  Ils ont quitté Jérusalem, afin de poursuivre Chéba.  Lorsqu’ils sont arrivés près de la grande pierre à Gabaon, ils ont vu venir Amasa au devant d’eux.  Joab portait une ceinture avec le fourreau de son épée attaché sur elle.  Pendant que Joab s’avançait, son épée est tombée par terre.  Joab a dit à Amasa: “Vas-tu bien mon frère?”  De la main droite il a saisi la barbe d’Amasa pour l’embrasser, et en se penchant, il a discrètement ramassé son épée de la main gauche et l’a soudainement enfoncée dans le ventre d’Amasa, dont les intestins se sont répandus à terre.  Ainsi, Joab a tué Amasa d’un seul coup, puis, lui et son frère Abichaï ont continué à poursuivre Chéba.  Joab s’était donc débarrassé de celui que David voulait établir comme chef de l’armée à sa place; vous vous souvenez peut-être, chers enfants, qu’il avait tué de la même manière Abner, le chef de l’armée de Saül, avec lequel David s’était pourtant réconcilié.  Un jeune soldat de Joab s’était arrêté près du corps d’Amasa en répétant: “Que tous ceux qui sont partisans de Joab et qui sont pour David suivent Joab!”  Or toute la troupe s’arrêtait à cet endroit en voyant le cadavre d’Amasa qui gisait par terre.  Alors le jeune homme a enlevé le corps d’Amasa et l’a tiré pour le mettre de côté, après l’avoir recouvert d’un manteau.  A partir de ce moment, tous les hommes ont continué leur chemin pour poursuivre Chéba.

Mais, chers enfants, écoutons d’abord un chant chrétien avant de poursuivre le fil de notre histoire.

La troupe commandée par Joab et son frère Abichaï  est devenue de plus en plus importante au fur et à mesure que de nouvelles recrues s’y joignaient, et ils sont finalement arrivés devant une ville appelée Abel-Beth-Maaka, où Chéba et ses hommes s’étaient réfugiés.  La troupe a assiégé la ville.  On a construit un remblai de terre contre la ville jusqu’au niveau du rempart extérieur.  Puis toute l’armée de Joab s’est mise à creuser sous la muraille pour la saper et la faire s’écrouler.  Alors une femme de la ville qui avait du bons sens s’est mise à crier du haut du rempart de la ville:  “Ecoutez! Ecoutez! Dites, je vous prie, à Joab: ‘Approche jusqu’ici, je veux te parler!’ Joab s’est approché et la femme lui a demandé: ‘Es-tu Joab?’  ‘Oui, c’est moi’, a-t-il répondu. Elle lui a dit: ‘Ecoute les paroles de ta servante’. ‘J’écoute’, a-t-il répondu.  Elle a alors poursuivi: ‘Autrefois, on répétait le dicton suivant: ‘Demandez conseil dans Abel et l’affaire sera réglée’.  Nous sommes parmi les gens les plus paisibles et les plus loyaux d’Israël.  Et toi, tu veux détruire une ville qui fait partie d’Israël!  Pourquoi ruinerais-tu une cité qui fait partie du pays de l’Eternel?’  Joab s’est écrié: ‘Sûrement pas!  Je ne veux ni détruire ni ruiner quoi que ce soit.  Ce n’est pas de cela qu’il s’agit.  Mais un homme de la région montagneuse d’Ephraïm nommé Chéba s’est révolté contre le roi David.  Livrez-le, lui seul, et je lèverai le siège de la ville, et toute la troupe s’en ira d’ici.’  La femme lui a répondu:  ‘Eh bien, sa tête te sera lancée par-dessus la muraille.’  Alors la femme est allée trouver tous ses concitoyens  et leur a parlé avec sagesse.  Ils ont coupé la tête de Chéba et l’ont lancée à Joab.  Alors celui-ci a fait sonner du cor et les assiégeants se sont retirés de la ville et chacun est rentré chez soi.  Joab est retourné à Jérusalem, auprès du roi.  Il est resté le chef de l’armée, même si cela ne plaisait pas vraiment à David.  Mais Joab l’avait délivré aussi bien de la révolte d’Absalom que de celle de Chéba.

David avait d’autres ministres qui s’occupaient de sa garde personnelle, ou bien des archives du royaume, ou encore des corvées obligatoires.  Tsadoq et Abiatar étaient prêtres.  A un moment de son règne, une famine a commencé à sévir dans le pays, et a duré trois ans.  David a demandé avec insistance à l’Eternel pourquoi cette famine sévissait dans le pays.  L’Eternel lui a répondu: ‘C’est à cause de Saül et de sa famille sanguinaire: ils ont fait périr les Gabaonites’.  Les Gabaonites, chers enfants, n’étaient pas des Israélites mais un reste de ceux qui habitaient sur la terre de Canaan avant l’arrivée des Israélites sous la conduite de Josué.  Ces habitants de la ville de Gabaon avaient fait un pacte avec les Israélites et ceux-ci avaient promis de ne pas les combattre ou de chercher à les détruire. A cause de ce pacte, sous la conduite de Josué ils les avaient même délivrés de cinq rois amoréens qui avaient voulu assiéger la ville de Gabaon et les détruire tous. Or le roi Saül, qui avait précédé David, avait avec sa famille cherché à exterminer les Gabaonites parce qu’il n’aimait pas ces étrangers.  Il avait donc rompu l’alliance que Josué avait conclue avec ces gens, et maintenant, Dieu punissait Israël par la famine à cause de cette désobéissance.  David a donc convoqué les survivants de Gabaonites pour leur parler: ‘Que puis-je faire pour vous’, leur a-t-il demandé?  Comment pourrais-je expier le mal que vous avez subi, afin que vous bénissiez le peuple qui appartient à l’Eternel?’  Les Gabaonites lui ont répondu: ‘Ce n’est pas avec de l’argent ou de l’or que notre problème avec Saül et sa famille pourra être réglé; de plus nous ne pouvons pas décider comme cela de mettre quelqu’un à mort en Israël.’  Le roi leur a dit: ‘Que voulez-vous donc?  Je ferai pour vous ce que vous demanderez.’  Ils ont répondu au roi: ‘Cet homme voulait nous exterminer et il avait fait le plan de nous faire disparaître de tout le territoire d’Israël.  Donne nous comme prisonniers sept de ses descendants et nous les pendrons devant l’Eternel à Guibéa où habitait Saül, l’élu de l’Eternel.’  Les Gabaonites ne voulaient pas se venger de manière personnelle, ils voulaient que cette exécution soit un acte de justice accompli devant Dieu.  David a alors déclaré:’ C’est bon, je vous livrerai ces sept hommes’.  Mais il a épargné Mephibocheth, qui était le fils de Jonathan et le petit-fils de Saül, à cause du pacte qu’il avait conclu par serment au nom de l’Eternel avec Jonathan.  Donc, aux premiers jours de la moisson, au début de la récolte de l’orge, ces sept hommes ont été mis à mort tous ensemble. Les Gabaonites ont ainsi obtenu justice du mal qu’on leur avait fait.

Alors Mitspa, une des épouses de Saül dont deux fils avaient été ainsi exécutés, a pris son habit de toile de sac et elle l’a étendu sur le rocher; elle est restée là depuis le début de la moisson des orges jusqu’à ce que tombent les pluies d’automne; pendant le jour elle empêchait les oiseaux de s’abattre sur les corps, et la nuit elle en éloignait les bêtes sauvages.  On a rapporté à David ce qu’elle avait fait.  Alors le roi a demandé les ossements de Saül et de son fils Jonathan aux habitants de Yabéch en Galaad, où tous les deux avaient été tués par les Philistins.  Avec les corps des sept hommes exécutés par les Gabaonites il les a enterrés dans le tombeau de Qich, qui était le père de Saül.  Après cela, Dieu a répondu aux prières des Israélites et la famine qui avait duré trois ans s’est arrêtée.

Arrêtons-nous ici pour aujourd’hui, chers enfants et je vous donne rendez-vous à notre prochaine émission de la série “la Bible racontée aux enfants”.  D’ici là je vous dis: “Au revoir, et à Dieu seul la gloire!”