CROIRE OU DOUTER? (2)

Croire ou douter?  C’était le thème de notre dernière émission, que je poursuis aujourd’hui avec vous, amis qui êtes à l’écoute.  Je voudrais commencer par vous raconter une anecdote personnelle qui illustre comment l’image de la souffrance incompréhensible d’un enfant peut être utilisée comme arme par Satan pour nous faire douter de l’existence et de la miséricorde divines.  Il y a bien des années, lorsque ma foi vacillait grandement, et que j’étais pris dans une recherche personnelle assez tourmentée, je revenais d’une réunion d’église où quelques vérités fondamentales de la foi chrétienne avaient été mises en doute voire rejetées par ceux-là mêmes qui auraient dû les affirmer et les enseigner aux autres.  Cela arrive hélas bien fréquemment, et ce n’est pas pour rien que le Seigneur Jésus-Christ nous a avertis contre les bergers qui n’ont aucun souci des brebis qui leur ont été confiées, mais qui agissent comme de simples mercenaires.  J’étais très ébranlé par ce que je venais d’entendre lorsque, sur le chemin du retour, j’ai aperçu sur un mur l’affiche d’un grand magazine avec la photo d’une enfant sud-américaine qui était tombée dans une fosse remplie de boue dont ni elle ni personne n’arrivait à l’extraire.  Elle s’était enfoncée petit à petit, et malgré tous les efforts entrepris, elle avait fini par disparaître dans cet enlisement inéluctable.  L’horreur de cette situation m’avait alors tellement saisi que je ne pense pas avoir ressenti dans ma vie la présence et le visage grimaçant de Satan plus fortement qu’au cours de cette soirée si dramatique sur le plan personnel.  C’était comme une attaque terriblement vicieuse dirigée contre moi au moment même ou ma foi chancelait sous les coups de butoir de soi-disant chrétiens qui niaient le caractère historique de la résurrection de Jésus-Christ et la nécessité de prêcher l’Evangile aux nations.  Rentré chez moi, je me suis littéralement effondré en sanglots, et me suis mis à prier intensément afin que Dieu me retire de mon propre bourbier, de ce doute horrible qui s’était emparé de moi.  Oh, Dieu ne m’a pas envoyé une lettre par la poste, il n’a pas écrit un message en toutes lettres sur le mur de ma chambre, mais il m’a fait comprendre à sa manière qu’il y avait un adversaire utilisant des armes vicieuses pour me séparer de lui; ce qui s’était passé ce soir-là n’était pas une simple coïncidence, ce n’était pas non plus une image neûtre de la réalité, mais l’expression d’un combat spirituel dont l’enjeu n’était rien de moins que mon âme: allait-elle sombrer dans la fosse du doute et de l’incrédulité, ou bien faire confiance à Dieu en dépit de toutes les apparences plaidant pour le contraire?    Bien des années plus tard, je lis avec un regard particulier  les paroles écrites par Pierre à ses lecteurs vers la fin de sa première lettre: “Ne vous laissez pas distraire, soyez vigilants.  Votre adversaire, le diable, rôde autour de vous comme un lion rugissant qui cherche quelqu’un à dévorer.  Résistez-lui en demeurant fermes dans votre foi, car vous savez que vos frères dispersés à travers le monde connaissent les mêmes souffrances.”   Il m’est aujourd’hui toujours objectivement impossible de fournir une explication à l’agonie indescriptible de cette enfant sud-américaine, et à la souffrance de ses proches.  Cela m’échappe totalement, mais par la foi que Dieu a maintenue et fait croître en moi - ce qui en soi est déjà un miracle -  je sais qu’Il a un plan qui se réalise progressivement, en dépit de ce qui nous paraît témoigner du contraire.  N’a-t-il pas laissé son propre Fils mourir de la façon la plus ignominieuse sur la Croix où il fut crucifié?    Au moment précis de la mort de Jésus, ne semblait-il pas que Satan avait triomphé?  Eh bien cette Croix, amis auditeurs, reste pour toutes les générations la réponse que Dieu fournit aux hommes en proie au doute, car elle a été en fait le signe de la victoire de Dieu sur Satan: il fallait que Jésus-Christ meure de cette façon pour que s’accomplisse la justice parfaite de Dieu qui accorde le pardon de toutes leurs fautes à ceux qui s’attachent à son Fils bien-aimé et le chérissent comme leur Seigneur et Sauveur.

La foi est quelque chose qui doit être nourri afin de croître, autrement, comme une plante sans eau, elle se dessèche progressivement; elle peut aussi tomber la proie du doute, de manière d’abord subreptice, puis rapide.  La lecture de la Bible, la méditation et la prière, la lecture d’une solide littérature chrétienne, la participation à la vie d’une église fidèle, tout ceci contribue à nourrir notre foi et à la protéger des atteintes du lion rugissant qui rôde autour de nous pour nous faire perdre la foi.  Il faut aussi savoir que ceux qui prêchent ou annoncent l’Evangile, sont des pécheurs comme les autres.  Ce n’est pas leur personne ou leurs actes qui déterminent la véracité du message, mais le contenu de ce message.  Il arrive souvent que des actes ou des paroles malheureuses provenant de ces personnes, créent des scandales et des occasions de doute chez ceux qui les écoutent.  Mais leur vie, leurs actes et leurs paroles, même si elles devraient par excellence refléter le message de l’Evangile, n’est pas la mesure selon laquelle notre foi doit croître.  Pour répandre sa Parole Dieu se sert d’instruments humains qui en soi sont tout aussi faibles et misérables que n’importe qui d’autre.  Ceux qui auront été trouvés infidèles dans un service aussi noble, égarant les croyants au lieu de les mener vers le Seigneur Jésus-Christ, seront jugés très sévèrement.  Et c’est vrai que dans le monde, ils sont bien nombreux ceux qui prétendent être des conducteurs spirituels alors qu’en fait ils sèment la confusion et l’obscurité.  Alors, demanderez-vous, qu’est ce qui authentifie cette Parole? Par quel pouvoir la recevons-nous comme véridique?  Qui nous en donne la preuve et élimine notre doute?  Amis auditeurs, seule une action de Dieu lui-même, opérée par son Saint Esprit, peut effectuer un tel miracle.  Car soyons bien clair: il ne faut pas moins d’un miracle pour que la foi entre en nous et y demeure.  Tel qu’il est, l’homme s’oppose à Dieu et refuse de croire, même quand il prétend rechercher Dieu.  Il se forge en fait des idoles, des fausses conceptions sur Dieu, des idées qui lui conviennent et ne risquent pas de le déranger.  Avant tout, il veut se construire un dieu qui soit bien distant, sauf évidemment quand il a besoin de son aide de manière urgente.  Tel n’est pas le Dieu de la Bible, amis auditeurs.  Il ne se laisse pas manipuler. 

 

Certes, dans cette vie il reste bien des questions sans réponse, et des chocs de toutes sortes peuvent nous ébranler à chaque instant.  La certitude de la foi ne consiste pas à trouver rapidement une réponse toute faite à toutes les questions qui se posent à nous, mais en une confiance inébranlable en la souveraineté et la bonté de notre Créateur, qui nous en a donné suffisamment de preuves par le don de la personne de Jésus-Christ, son Fils éternel.

 

Je voudrais vous lire un large extrait du psaume cent dix-neuf pour terminer cette émission.  Le plus long de tous les psaumes chante la sécurité et la paix qui habitent celui qui lit et obéit aux préceptes de Dieu: il a trouvé un fondement inébranlable à sa vie:  Oh! Que j’aime ta Loi!  Je la médite tout le jour.  Ton commandement me rend sage, plus sage que mes ennemis, car il m’accompagne toujours.  Je suis plus avisé que tous mes maîtres car je médite tes édits.  Je suis plus sage que les vieillards parce que j’obéis à tes commandements.  Mes pas ont évité tous les sentiers du mal pour obéir à ta parole.  Je ne me suis pas écarté des lois que tu as établies, car tu m’as enseigné.  Que ta parole est douce à mon palais!  Elle est meilleure que le miel, et j’acquiers du discernement grâce à tes ordonnances; c’est pourquoi je déteste tout sentier mensonger.  Ta parole est comme une lampe qui guide tous mes pas, elle est une lumière éclairant mon chemin. J’ai promis solennellement – et je tiendrai promesse – d’obéir à tes justes lois.  Je suis plongé dans la misère; ô Eternel, rends-moi la vie conformément à ta parole.  Accueille avec faveur, ô Eternel, les sentiments que je t’exprime et enseigne-moi tes décrets!  Ma vie est sans cesse en danger, mais je n’oublie rien de ta Loi.  Des méchants m’ont tendu des pièges, mais je ne dévie pas de tes commandements. Tes décrets restent pour toujours mon bien précieux: et ils font la joie de mon coeur.  J’ai pris la décision d’obéir à tes lois constamment, pour toujours.  Je hais les indécis, et c’est ta loi que j’aime.  Tu es mon refuge et mon bouclier, je fais confiance à ta parole.  Eloignez-vous de moi, vous tous qui commettez le mal!  J’obéirai aux commandements de mon Dieu!  Soutiens-moi selon ta promesse, et je vivrai; que je n’éprouve pas de honte pour avoir espéré en toi!  Sois mon appui et je serai sauvé, je ne perdrai jamais de vue tes ordonnances.  Ceux qui s’écartent de tes ordonnances, tu les rejettes tous, car leurs pensées n’est que mensonge.  Tu ôtes comme des scories tous les méchants qui vivent sur la terre, c’est pourquoi j’aime tes édits.”  

Avez-vous noté, amis auditeurs, les paroles suivantes: “Je hais les indécis, et c’est ta loi que j’aime.  Tu es mon refuge et mon bouclier, je fais confiance à ta parole”  Puissent ces paroles vous servir de guide et vous fortifier dans l’assurance que ce que Dieu a proclamé par ses serviteurs les prophètes et les apôtres, concernant le salut manifesté en Jésus-Christ, sont des paroles véridiques, dignes de confiance et qui mènent au salut.