LA BIBLE RACONTEE AUX ENFANTS (88)

Chers enfants qui êtes à l’écoute de cette émission de Foi et Vie Réformées “La Bible racontée aux enfants”, la dernière fois nous avons fait connaissance du prophète Elie, que Dieu a envoyé parler au roi d’Israël Achab, un roi mauvais marié à une femme encore plus mauvaise que lui, Jézabel. Tous deux adoraient le dieu païen Baal, et Achab lui avait même fait construire un temple.  Cela se passait vers l’an huit cent soixante dix avant Jésus-Christ, c’est-à-dire, chers enfants, il y a presque trois mille ans…  Elie avait annoncé à Achab de la part de l’Eternel qu’il n’y aurait ni pluie ni rosée pendant plusieurs années, sauf s’il le demandait à Dieu.  Puis, sur l’ordre de l’Eternel il était allé se cacher près d’un torrent à l’est du Jourdain, où Dieu l’avait nourri par le moyen de corbeaux qui lui apportaient de la nourriture tous les jours.  Quand le torrent s’est asséché, car il n’avait pas plu depuis lontemps, l’Eternel a dit à Elie de se mettre en route et d’aller à Sarepta. Sarepta était une petite ville située en dehors du territoire d’Israël, près de la mer Méditerranée, du côté de Sidon d’où la reine Jézabel était originaire. Dieu avait en effet  ordonné à une veuve de là-bas de le nourrir.  Elie s’est donc mis en route et s’est rendu à Sarepta.  Lorsqu’il est arrivé à l’entrée de la ville, il a aperçu une veuve qui ramassait du bois.  Il l’a appelée et lui a dit: “S’il-te-plaît, va me puiser un peu d’eau dans une cruche pour que je puisse boire.”  Comme elle partait pour aller en chercher, il l’a rappelée pour lui demander: “S’il-te-plaît, apporte-moi aussi un morceau de pain”.  Mais elle lui a répondu: “Aussi vrai que l’Eternel, ton Dieu, est vivant, je n’ai pas le moindre morceau de pain chez moi.  Il me reste tout juste une poignée de farine dans un pot, et un peu d’huile dans une jarre.  J’étais en train de ramasser deux bouts de bois.  Je vais rentrer et préparer ce qui me reste pour moi et pour mon fils.  Quand nous l’aurons mangé, nous n’aurons plus qu’à attendre la mort.”  Voyez-vous, chers enfants, la famine due à cette terrible sécheresse était si sévère que les gens mouraient tout simplement de faim, surtout les plus pauvres, comme cette veuve qui n’avait personne pour s’occuper d’elle et de son fils.  Alors Elie a repris: “Sois sans crainte, rentre, fais ce que tu as dit.  Seulement, prépare-moi d’abord, avec ce que tu as, une petite miche de pain et apporte-la moi; ensuite tu en feras pour toi et pour ton fils.  Car voici ce que déclare l’Eternel, le Dieu d’Israël: “Le pot de farine ne se videra pas, et la jarre d’huile non plus, jusqu’au jour où l’Eternel fera pleuvoir sur le pays.”  La femme est donc partie et a fait ce qu’Elie lui avait demandé.  Et pendant longtemps elle a eu de quoi manger, elle et sa famille ainsi qu’Elie.  Le pot de farine ne s’est pas vidé et la jarre d’huile non plus, en accord avec la parole que l’Eternel avait prononcée par la bouche d’Elie.  Quelque temps après, le fils de la veuve qui avait accueilli Elie est tombé malade.  Le mal est devenu si grave qu’il a cessé de respirer.  Alors la mère, qui était certainement bouleversée par la mort de son fils, a dit au prophète: “Qu’avions-nous à faire ensemble, toi et moi, homme de Dieu?  Es-tu venu chez moi pour me faire payer mes fautes et causer la mort de mon fils?”  Elie lui a répondu: “Donne-moi ton fils!”  Il l’a pris des bras de sa mère, l’a porté dans la chambre haute où il logeait et il l’a étendu sur son lit.  Puis il a imploré l’Eternel: “O Eternel mon Dieu, cette veuve m’a accueilli chez elle. Est-ce que vraiment tu voudrais lui faire du mal au point de faire mourir son fils?”  Puis il s’est allongé par trois fois de tout son long sur l’enfant et a imploré l’Eternel: “Eternel, mon Dieu, je t’en prie, veuille faire revenir en lui le souffle de vie de cet enfant!”  L’Eternel a exaucé la prière d’Elie: le souffle de l’enfant est revenu en lui et il a repris vie.  Elie a pris l’enfant, l’a descendu de la chambre haute à l’intérieur de la maison et l’a rendu à sa mère en disant: “Viens voir, ton fils est vivant”.  Alors la femme s’est écriée: “Maintenant je sais que tu es un homme de Dieu et que la parole de l’Eternel que tu prononces est vraie.”  Voyez-vous, chers enfants, cette femme païenne qui ne faisait pas partie du peuple d’Israël reconnaissait que seul l’Eternel est Dieu, et cela pendant que les habitants d’Israël, qui faisaient partie du peuple que Dieu s’était choisi, l’avaient abandonné et adoraient toutes sortes d’idoles païennes…

Mais arrêtons nous un instant pour écouter un chant chrétien, puis nous continuerons notre histoire.

Bien des jours se sont écoulés.  Cela faisait déjà trois ans que la sécheresse régnait.  Alors l’Eternel a adressé la parole àElie et lui a dit: “Va trouver Achab, et je ferai pleuvoir sur ce pays.”  Elie est parti à la rencontre du roi Achab.  Comme la famine s’était aggravée à Samarie, Achab avait convoqué Abdias, l’intendant de son palais.  Celui-ci adorait et révérait l’Eternel: lorsque la reine Jézabel avait voulu faire tuer tous les prophètes de l’Eternel, Abdias avait sauvé cent d’entre eux en les cachant en deux groupes de cinquante dans des grottes et en leur procurant à manger et à boire.  Achab avait ordonné à Abdias: “Va et parcours le pays à la recherche de toute source d’eau et de tout fond de torrent: peut-être découvrirons-nous assez d’herbe pour maintenir en vie nos chevaux et nos mulets sans être obligés d’abattre une partie de notre bétail.”  Achab et Abdias se sont répartis le pays à parcourir.  Achab est parti seul de son côté, et Abdias a pris une autre direction.  Alors qu’Abdias était en chemin, Elie est arrivé à sa rencontre. Abdias l’a reconnu et s’est incliné devant lui, le visage contre terre, en lui demandant: “Est-ce bien toi, mon seigneur Elie? – C’est moi-même, lui a répondu Elie. Va dire à ton maître que j’arrive.” “Oh, a répliqué Abdias, par quel péché ai-je mérité que tu me fasses mettre à mort par la main d’Achab?  Aussi vrai que l’Eternel est vivant, je t’assure qu’il n’y a pas une nation ni un royaume où mon maître ne t’ait pas fait chercher: et quand les représentants de ces pays disaient que tu n’étais pas chez eux, il les faisait jurer qu’on ne t’avait pas trouvé.  Et maintenant, tu me demandes d’aller annoncer à mon seigneur que tu arrives.  Mais, à peine t’aurai-je quitté que l’Esprit de l’Eternel te transportera je ne sais où; moi, j’irai annoncer à Achab que tu arrives, mais il ne te trouvera plus et c’est moi qu’il tuera.  Pourtant rappelle-toi que ton serviteur est fidèle à l’Eternel depuis sa jeunesse.  Mon Seigneur, n’as-tu pas appris ce que j’ai fait quand la reine Jézabel massacrait les prophètes de l’Eternel?  J’en ai caché cent en deux groupes de cinquante dans des grottes et je leur ai fourni à manger et à boire.  Et c’est moi que tu envoies maintenant à mon seigneur pour lui annoncer que tu viens. Mais il va me tuer!”  Elie lui a dit: “Aussi vrai que l’Eternel, le Seigneur des armées, est vivant, je t’assure que je me présenterai aujourd’hui même devant Achab.” Abdias a donc couru rejoindre Achab et lui a annoncé la chose.  Alors Achab est venu à la rencontre d’Elie.  Lorsqu’il l’a aperçu, il lui a crié: “Te voilà, toi qui sèmes le malheur en Israël!”  Elie lui a répondu: “Ce n’est pas moi qui sème le malheur en Israël, mais c’est toi et la famille de ton père, puisque vous avez refusé d’obéir aux commandements de l’Eternel, et que tu t’es rallié aux culte de  Baal.  Maintenant convoque tout Israël en ma présence sur le mont Carmel .  Tu y rassembleras aussi les quatre cent cinquante prophètes de la déesse Achéra qui sont tous entretenus par la reine Jézabel.”  Achab a alors envoyé des messagers à tous les Israélites et il a rassemblé les prophètes de Baal sur le mont Carmel .  Alors Elie s’est avancé devant tout le peuple et s’est écrié: “Combien de temps encore sauterez-vous des deux côtés?  Si l’Eternel est le vrai Dieu, suivez-le.  Si c’est Baal, alors ralliez-vous à lui!”  Mais le peuple n’a pas répondu un mot.  Alors Elie a poursuivi: “Je suis le seul prophète de l’Eternel qui reste et il y a quatre cent cinquante prophètes de Baal.  Qu’on nous amène deux taureaux; qu’ils choisissent pour eux l’un d’eux, qu’ils le découpent et qu’ils en disposent les morceaux sur le bois, mais sans y allumer de feu.  Je ferai la même chose avec l’autre taureau: je le placerai sur le bois et je n’y mettrai pas le feu.  Puis vous invoquerez votre dieu, et moi j’invoquerai l’Eternel.  Le dieu qui répondra en faisant descendre le feu, c’est celui-là qui est Dieu.”  Tout le peuple a répondu: “D’accord! C’est bien!”  Elie s’est tourné vers les prophètes de Baal et leur a dit: Choisissez pour vous l’un des taureaux et préparez-le les premiers, car vous êtes les plus nombreux; puis invoquez votre dieu, mais ne mettez pas le feu au bois.”

Mais, chers enfants, si vous voulez savoir ce qui s’est passé ensuite, et comment la pluie est arrivée, soyez à l’écoute de notre prochaine émission “La Bible racontée aux enfants”.  D’ici là je vous dis: Au revoir, et à Dieu seul la gloire!”