LA BIBLE RACONTEE AUX ENFANTS (90)
Chers enfants qui êtes à l’écoute de cette émission
qui vous est consacrée, je vous ai raconté la dernière fois comment le prophète
Elie, sur l’ordre de l’Eternel, avait oint Elisée pour lui succéder comme
prophète un jour. Elisée allait
maintenant l’accompagner partout où il irait.
Le roi de Syrie Ben-Hadad a
mobilisé toute son armée et, avec l’aide de trente deux rois alliés, de
chevaux et de chars de guerre, il est allé assiéger la ville de Samarie et
s’est préparé à lui donner l’assaut.
Avant cela, il a envoyé dans la ville des messagers à Achab, le roi
d’Israël: “Voici un message de la part de Ben-Hadad: Livre-moi ton argent
et ton or, ainsi que tes femmes et les plus vigoureux de tes fils.”
Le roi d’Israël a répondu: “A ton ordre, mon seigneur le roi, je me
livre à toi avec tout ce qui m’appartient.”
Les messagers sont venus de nouveau et ont dit: Voici un message de la
part de Ben-Hadad: “Je t’ai envoyé l’ordre de me livrer ton argent et ton
or, tes femmes et tes fils. J’enverrai
donc demain à cette heure-ci mes officiers chez toi; ils fouilleront ta maison
et celles de tes ministres, ils prendront tout ce qui a de la valeur à
leurs yeux et l’emporteront.” Alors
le roi d’Israël a convoqué tous les responsables du pays et leur a dit:
“Vous pouvez bien voir que cet homme nous veut du mal, car il m’a fait réclamer
mes femmes et mes fils, mon argent et mon or, et je ne lui avais rien refusé!
Maintenant il veut encore prendre tout ce qui lui plaît”
Tous les responsables et tout le peuple ont dit à Achab: “Ne l’écoute
pas! N’accepte pas!” Alors Achab
a répondu aux messagers de Ben-Hadad: “Dites à mon seigneur le roi: je ferai
tout ce que tu as fait demander à ton serviteur la première fois, mais je ne
peux pas te livrer encore davantage”. Les
messagers sont allés rapporter cette réponse à leur maître.
Alors Ben-Hadad a envoyé ce
message au roi Achab: “Que les dieux me punissent très sévèrement si je
laisse subsister de Samarie assez de poussière pour remplir les mains de tous
les guerriers qui me suivent.” Mais
le roi d’Israël lui a fait répondre par les messagers: “Que celui qui part
au combat ne se vante pas comme celui qui en revient!”
Cela veut dire, chers enfants, qu’il ne faut pas se vanter de la
victoire avant de l’avoir remportée. Lorsque
Ben-Hadad a entendu cette réponse, il était en train de boire sous les tentes
avec les trente deux rois qui étaient ses alliés.
Il a commandé à ses officiers: “En position pour l’attaque!”
Et ils ont disposé leurs troupes pour donner l’assaut à la ville.
A ce moment, un prophète est venu trouver Achab, le roi d’Israël, et
lui a dit: “Voici ce que dévlare l’Eternel: “As-tu vu cette immense armée?
Je vais la livrer aujourd’hui en ton pouvoir, ainsi tu sauras que je
suis l’Eternel.” Achab a demandé:
“Par qui l’Eternel la livrera-t-il?” Il
a répondu: “L’Eternel déclare: Je la livrerai par les jeunes recrues des
chefs des provinces.” Achab a
encore demandé: “Et qui devra engager le combat?”
Le prophète a répondu: “C’est toi.”
Alors Achab a passé en revue ces jeunes recrues: il y en avait deux cent
trente deux. Puis il a fait compter
toute l’armée des Israélites, et ils étaient sept mille.
Ils ont fait une sortie à midi: Ben-Hadad était en train de s’enivrer
sous les tentes avec ses alliés. Les
jeunes recrues sont sorties en premier. Ben-Hadad
a envoyé des hommes voir ce qui se passait.
On lui a fait ce rapport: “Des hommes sont sortis de Samarie.” Il a répliqué:
“Que ce soit pour demander la paix ou au contraire pour nous attaquer qu’ils
sont sortis, amenez-les moi vivants!” Les
recrues et l’armée qui les suivait sont sortis de la ville.
Chacun s’est acharné contre un adversaire et l’a abattu, si bien que
les Syriens ont pris la fuite. Les
Israélites se sont lancés à leur poursuite.
Ben-Hadad, le roi de Syrie, s’est sauvé sur un cheval avec d’autres
cavaliers. Le roi d’Israël a lancé
le gros de ses troupes et a exterminé les chevaux et les chars ennemis.
Il a fait subir une grande défaite aux Syriens.
Alors le prophète qui avait prophétisé cette victoire à Achab au nom
de l’Eternel est venu voir le roi et lui a dit: “Va de l’avant avec
courage, fortifie tes positions, examine et réfléchis à ce que tu dois faire,
car l’année prochaine à la même époque le roi de Syrie reviendra pour
t’attaquer.” Pendant ce temps, les ministres du roi de Syrie lui ont dit:
“Le Dieu des Israélites est un dieu des montagnes, c’est pourquoi ils nous
ont vaincus. Attaquons-les en plaine
et, sûrement, nous remporterons la victoire.
Voici donc ce que tu devrais faire. Remplace
tous ces rois qui étaient avec toi par des gouverneurs.
Ensuite recrute une armée aussi nombreuse que celle que tu as perdue,
avec autant de chevaux et de chars. Puis
nous les combattrons dans la plaine et, certainement, nous les vaincrons.” Ben-Hadad
a suivi leur conseil et a fait tout ce qu’ils avaient proposé. Avec ses
ministres, il croyait que l’Eternel, comme les idoles païennes, est un dieu
qui a un pouvoir sur une partie de la nature seulement, et non sur le monde tout
entier.
Mais chers enfants, nous allons interrompre un moment
le fil de nore histoire pour écouter un chant chrétien, puis nous
continuerons.
L’année suivante à la même époque, Ben-Hadad a
passé les Syriens en revue et s’est avancé jusqu’à la ville d’Apheq
pour attaquer Israël. De leur côté
les Israélites ont aussi été passés en revue et ont organisé leur
ravitaillement, puis ils se sont préparés à affronter les Syriens.
Ils ont établi leur camp en face d’eux, mais leurs troupes
ressemblaient à deux petits troupeaux de chèvres en comparaison de l’armée
syrienne, qui s’étendait sur toute la plaine.
Alors l’homme de Dieu est venu trouver le roi d’Israël et lui a dit:
“Voici ce que déclare l’Eternel: les Syriens prétendent que je suis un
Dieu des montagnes et non pas de la plaine.
A cause de cela je livrerai toute cette immense multitude en ton pouvoir.
Ainsi vous saurez que je suis l’Eternel.”
Pendant sept jours les deux armées ont campé l’une en face de
l’autre. Le septième jour la
bataille s’est engagée. Les
soldats israélites ont tué en un seul jour cent mille soldats de pied syriens.
Les survivants se sont enfuis à Apheq où le mur de la ville s’est écroulé
sur vingt-sept mille rescapés. Ben-Hadad
s’était enfui et réfugié dans la ville et il s’y cachait en passant de
chambre en chambre. Les ministres
lui ont dit: “Ecoute, nous avons entendu dire que les rois d’Israël sont
des rois pleins de bienveillance. Permets-nous de nous revêtir des habits de
toile de sac et d’entourer nos têtes de cordes.
Nous nous rendrons au roi d’Israël et peut-être te laissera-t-il la
vie sauve.” Ils ont donc revêtu
des habits de toile de sac et ont mis des cordes autour de leurs têtes, pour
montrer qu’ils se considéraient comme des prisonniers, puis ils se sont
rendus chez Achab et lui ont dit: “Ton serviteur Ben-Hadad te fait dire:
“Laisse-moi la vie sauve.” Achab
leur a demandé: “Il est donc encore vivant? Eh bien il sera mon allié.”
Ces hommes ont pris cette parole comme un signe favorable et se sont
empressés de prendre Achab au mot. “Oui,
lui ont-ils dit, Ben Hadad sera ton allié!”
Achab a ordonné: “Allez le chercher!”
Ben-Hadad est sorti de sa cachette et est venu se présenter à lui.
Achab l’a fait monter sur son char.
Ben-Hadad lui a dit: “Je te rendrai les villes que mon père a prises
à ton père, et tu pourras établir des comptoirs à Damas, comme mon père en
avait installés à Samarie.” “Et moi, a repris Achab, je te rendrai la
liberté et je concluerai une alliance avec toi.”
Et c’est ce qu’il a fait, laissant repartir le roi de Syrie libre.
Pendant ce temps, l’Eternel a parlé à l’un des
disciples des prophètes, qui suivait sans doute l’enseignement d’Elie et
d’Elisée. Cet homme, suivant le
commandement de l’Eternel, a demandé à son compagnon de le frapper, mais
celui-ci a refusé. “Eh bien, lui
a dit le premier, puisque tu n’as pas obéi à l’ordre de l’Eternel, un
lion t’attaquera et te frappera lorsque tu m’auras quitté.”
Et c’est en effet ce qui est arrivé.
Le premier est allé trouver un autre homme et lui a adressé la même
demande. Cet homme l’a donc frappé
et blessé. Alors le prophète, après
s’être rendu méconnaissable en se mettant un bandeau sur les yeux, est allé
se poster sur le chemin que le roi devait prendre.
Lorsque le roi est passé, il a crié: “Ton serviteur a pris part au
combat. Pendant la bataille un homme
a quitté les rangs et m’a amené un prisonnier en disant: ‘Surveille-moi
cet homme, si tu le laisses s’échapper tu prendras sa place, ou bien tu
devras me donner trois mille pièces d’argent!’
Or, pendant que j’étais occupé de tous les côtés, le prisonnier a
disparu.” En entendant cela, Achab
a répondu: “Tu as prononcé toi-même la sentence!”
Il voulait dire que si cet homme avait était frappé, c’était la
juste punition pour sa négligence. Aussitôt
le prophète a enlevé le bandeau qui lui masquait les yeux, et le roi d’Israël
a reconnu que c’était un des disciples des prophètes.
Cet homme a dit à Achab: “Voici ce que déclare l’Eternel: tu as
laissé échapper d’entre tes mains l’homme que je m’étais réservé.
C’est pourquoi tu prendras sa place et ton peuple périra à la place
du sien.” Bien sûr, chers enfants, le prophète parlait de Ben-Hadad, le roi
de Syrie, que l’Eternel avait livré aux mains d’Achab comme prisonnier, et
qu’Achab avait laissé repartir libre, en concluant même une alliance avec
lui. Achab avait trouvé juste ce
qui semblait être arrivé au prophète msqué d’un bandeau, et maintenant il
voyait bien que la punition que le prophète lui annonçait de la part de
l’Eternel était méritée. Alors
il est rentré chez lui, de très mauvaise humeur et l’esprit abattu.
Mes, chers enfants, si vous voulez savoir ce qu’a
encore fait le roi Achab, et comment lui et sa femme Jézabel ont monté un
complot pour s’emparer de la vigne d’un certain Naboth, soyez à l’écoute
de notre prochaine émission de “la Bible racontée aux enfants”.
D’ici là je vous dis: au revoir et à Dieu seul la gloire!