L’EPITRE AUX ROMAINS (7)
Je poursuis aujourd’hui avec vous, amis auditeurs,
la lecture commentée de la lettre de Paul aux Romains. Le huitième chapitre de
cette lettre pourrait s’intituler: “l’hymne au Saint Esprit”, tant la
personne divine du Saint Esprit y est centrale.
Ce n’est pas que le Père ou le Fils en soient absents, loin de là,
mais la vie selon l’Esprit pour ceux qui ont été délivrés de leur nature
de péché par l’oeuvre de Jésus-Christ constitue le thème de ce chapitre
qui se termine sur une note de joie et d’espérance inégalable.
Je vous lis donc pour commencer les versets un à neuf de ce chapitre
huit: “Maintenant donc, il n’y a plus de condamnation pour ceux qui sont
unis à Jésus-Christ. Car la loi de
l’Esprit de vie en Christ Jésus t’a libéré de la loi du péché et de la
mort. Car ce que la loi était
incapable de faire, parce que la nature humaine la rendait impuissante, Dieu
l’a fait en envoyant son propre Fils avec une nature semblable à celle des
hommes pécheurs et il l’a offert en sacrifice pour le péché, condamnant
ainsi le péché qui est dans la nature humaine.
Il l’a fait pour que la juste exigence de la Loi soit pleinement
satisfaite en nous qui vivons, non plus à la manière de l’homme livré à
lui-même, mais dans la dépendance de l’Esprit.
Car ceux qui vivent selon la nature pécheresse tendent vers ce qui est
conforme à cette nature. Mais ceux
qui vivent selon l’Esprit tendent vers ce qui est conforme à l’Esprit.
Car ce à quoi tend l’homme livré à lui-même mène à la mort,
tandis que ce à quoi tend l’Esprit conduit à la vie et à la paix.
En effet, l’homme livré à lui-même, dans toutes ses tendances,
n’est que haine de Dieu: il ne se soumet pas à la Loi de Dieu car il ne le
peut même pas. Les hommes livrés
à eux-mêmes ne sauraient plaire à Dieu. Vous
au contraire, vous n’êtes pas livrés à vous-mêmes, mais vous dépendez de
l’Esprit, puisque l’Esprit de Dieu habite en vous.
Si quelqu’un n’a pas l’Esprit du Christ, il ne lui appartient
pas.”
Il existe donc, amis
auditeurs, un contraste radical entre ceux qui vivent selon l’Esprit de Christ
et ceux qui sont livrés à eux-mêmes et qui suivent les désirs et les
penchants de leur nature entraînée par le péché.
Les premiers sont entraînés par l’Esprit vers la vie et la paix, les
seconds vers la mort. Les premiers
se soumettent à la Loi de Dieu car l’Esprit de Christ les y entraîne, les
seconds sont incapables de se soumettre à cette Loi.
Ils sont en fait soumis à la loi du péché et de la mort.
Comment est-il possible de passer de la catégorie des hommes pécheurs
voués à la mort à cause du péché, à la catégorie des hommes vivant par
l’Esprit de Christ? Cela est
possible seulement en raison du fait que Dieu a envoyé son Fils dans un corps
semblable au nôtre pour expier nos péchés à notre place: “Dieu l’a
offert en sacrifice pour le péché, condamnant ainsi le péché qui est dans la
nature humaine” déclare Paul. Mais
cela signifie-t-il que notre corps est d’ores et déjà immortel, parce que
nous vivons selon l’Esprit de Christ? Non,
pas encore, nous dit Paul aux versets dix et onze que je vous lis, mais la résurrection
de Jésus-Christ rend certaine la résurrection du corps de ceux qui cheminent
selon son Esprit: “Or, si le Christ est en vous, votre corps reste mortel
à cause du péché, mais l’Esprit est source de vie, parce que vous avez été
déclarés justes. Et si l’Esprit
de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui
a ressuscité le Christ d’entre les morts rendra aussi la vie à vos corps
mortels par son Esprit qui habite en vous.”
Cela a naturellement des conséquences pour la vie présente.
Envers qui avons-nous désormais des obligations?
Envers les tendances du péché en nous, ou envers Dieu qui nous en a libérés
en nous déclarant justes devant lui à cause du sacrifice de son Fils Jésus-Christ?
Bien sûr envers Dieu, dont les
croyants sont devenus les fils adoptifs si bien qu’ils peuvent maintenant
l’appeler ‘Abba’, un mot en langue aramaïque qui signifie “cher père”,
ou tout simplement “papa”. Je
vous lis maintenant les versets douze à seize de ce chapitre huit: “Ainsi
donc, frères, si nous avons des obligations, ce n’est pas envers l’homme
livré à lui-même pour vivre à sa manière.
Car si vous vivez à la manière de l’homme livré à lui-même, vous
allez mourir, mais si, par l’Esprit, vous faites mourir les actes mauvais que
vous accomplissez dans votre corps, vous vivrez.
Car ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu.
En effet, vous n’avez pas reçu un Esprit qui fait de vous des esclaves
et vous ramène à la crainte: non, vous avez reçu l’Esprit qui fait de vous
des fils adoptifs de Dieu. Car
c’est par cet Esprit que nous crions: Abba, c’est-à-dire Père!
L’Esprit Saint lui-même et notre esprit nous témoignent ensemble que nous
sommes enfants de Dieu. Et puisque
nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers: héritiers de Dieu, et donc
cohéritiers du Christ, puisque nous souffrons avec lui pour avoir part à sa
gloire.” Notez, amis
auditeurs, le contraste établi par Paul entre l’esclave et l’enfant
adoptif. L’esclave n’a pas de
droits dans la famille, il ne peut hériter de son maître.
L’enfant adopté, quant à lui, jouit des mêmes privilèges que les
autres enfants, ceux nés au sein même de la famille.
Il devient héritier du père au même titre qu’eux.
Quel est donc cet héritage? C’est
la vie de gloire à venir promise et scellée dans la résurrection de Jésus-Christ,
dont les croyants sont devenus les cohéritiers.
Christ est le fils éternel
C’est donc en espérance que nous sommes sauvés, dans l’attente du rétablissement promis, en sachant que Dieu a accompli en Jésus-Christ les promesses qu’il avait auparavant faites à son peuple. A partir du verset vingt-quatre, Paul insiste sur cette espérance. La prochaine fois, chers amis qui avez suivi cette émission, nous reprendrons le fil de notre lecture de la lettre de Paul aux Romains à cet endroit.