LA BIBLE RACONTEE AUX ENFANTS (96)

Chers enfants, je poursuis aujourd’hui l’histoire du prophète Elisée, telle que nous la lisons au second livre des Rois, dans l’Ancien Testament. La dernière fois, nous avons vu comment les rois d’Israël, de Juda et de Moab étaient partis en guerre contre le roi de Moab, qui s’était révolté contre celui d’Israël.  Ces trois rois, après sept jours de marche , s’étaient retrouvés sans eau, et avaient eu très peur de périr dans le désert avec leurs troupes.  Ils avaient fait appel au prophète Elisée pour leur apporter un message de la part de l’Eternel.  Elisée avait prophétisé au son de la harpe, annonçant non seulement que l’eau viendrait en abondance, mais aussi que les Moabites seraient vaincus. Le lendemain matin, à’heure de la présentation de l’offrande, de l’eau est descendue du côté d’Edom et la région a été inondée.  Cependant, les Moabites, ayant appris que les trois rois venaient les attaquer, avaient mobilisé tous les hommes en âge de porter les armes et même ceux qui avaient passé l’âge, et ils avaient pris position sur la frontière. Le matin, quand ils se sont levés, les soldats moabites ont vu en face d’eux des eaux rouges comme du sang, car le soleil se reflétait dans l’eau.  Ils se sont écriés: “C’est du sang!  Certainement les trois rois ont tiré l’épée l’un contre l’autre, et ils se sont tués l’un l’autre avec leurs armées.  A présent, Moabites, courons au pillage!”  Et ils se sont précipités sur le camp des Israélites; mais ceux-ci ont surgi devant eux et les ont battus, puis ils les ont poursuivis après les avoir mis en fuite.  Ils ont pénétré plus avant dans leur pays et leur ont infligé une lourde défaite.  Ils ont détruit les villages, saccagé tous les champs cultivés en y jetant chacun sa pierre jusqu’à ce qu’ils en soient couverts; ils ont bouché toutes les sources d’eau et ont abattu tous les bons arbres.  Finalement seule la ville de Qir-Harécheth est restée intacte, mais elle a été encerclée et attaquée à son tour par les hommes armés de frondes.  Quand le roi de Moab a compris qu’il ne pourrait résister à’attaque, il a pris avec lui sept cents soldats armés d’épées et a essayé de se frayer un passage en direction du roi d’Edom pour aller lui parler, mais en vain.  Alors il a fait venir son fils aîné qui devait lui succéder sur le trône et il l’a offert en sacrifice à son dieu sur le rempart de la ville.  C’était là une chose horrible, chers enfants, et la Loi de l’Eternel interdisait formellement de sacrifier ses enfants, mais les rois païens le faisaient, espérant que l’idole à laquelle ils offraient ce sacrifice humain viendrait à leur secours. Les Israélites, en voyant ce spectacle, ont été si indignés qu’ils se sont retirés loin du roi de Moab et sont rentrés dans leur pays.

 

Un jour la veuve d’un des disciples des prophètes est venue voir Elisée et l’a supplié en ces termes: “Ton serviteur mon mari est mort.  Or voilà que l’homme qui lui avait prêté de l’argent veut prendre mes deux enfants et en faire des esclaves.”  Elisée lui a demandé: “Que puis-je faire pour toi?  Dis-moi ce que tu as dans ta maison.”  Elle a répondu: “Je n’ai plus rien d’autre chez moi qu’un flacon d’huile.”  Alors Elisée lui a dit: “Va donc emprunter chez tous tes voisins autant de récipients vides que tu pourras.  Puis tu rentreras chez toi, avec tes fils tu fermeras la porte de ta maison, tu verseras de l’huile dans tous ces récipients et tu les mettras de côté à mesure qu’ils seront pleins.” La femme l’a quitté et a fait ce qu’il lui avait dit.  Elle a fermé la porte sur elle et sur ses fils; ceux-ci lui présentaient les récipients et elle les remplissait. Lorsqu’ils ont tous été remplis, elle a dit à l’un de ses fils: “Passe-moi encore un récipient.  Mais il lui a répondu: “Il n’y en a plus.”  Au même moment, l’huile s’est arrêté de couler.  Elle est allée le raconter à Elisée, qui lui a dit: “Va vendre cette huile.  Tu pourras rembourser ta dette et vivre, toi et tes fils, avec ce qui restera.”

 

Mais, chers enfants, arrêtons-nous un moment pour écouter un chant chrétien, puis nous continuerons l’histoire du prophète Elisée.

 

Un jour, Elisée passait par le village de Sunem.  Une femme riche a insisté auprès de lui pour qu’il accepte de prendre un repas chez elle.  Dès lors, chaque fois qu’il passait par ce village, il s’arrêtait chez elle pour manger.  Elle a dit à son mari: “Je sais que cet homme qui passe toujours chez nous est un saint homme de Dieu.  Nous pourrions lui construire une petite chambre sur le toit et y mettre un lit pour lui, une table, une chaise et une lampe.  Il pourrait loger là quand il viendra chez nous.”  Un jour qu’Elisée repassait à Sunem, il est donc allé se retirer dans la petite chambre haute qui avait été construite pour lui, et il y a passé la nuit.  Puis il a dit à son serviteur Guéhazi: “Appelle cette femme Sunamite!”  Guéhazi l’a appelée et elle est venue se présenter devant lui.  Elisée a dit à Guéhazi: “Dis-lui: Tu t’es donnée beaucoup de peine en faisant tout cela pour nous.  Que pouvons-nous faire pour toi?  Faut-il parler en ta faveur au roi ou au chef de l’armée?” Mais elle a répondu: “Non merci; je vis heureuse au milieu de mon peuple.”  Elisée a demandé à son serviteur: “Que pourrions-nous faire pour elle?”  Guéhazi a répondu: “Hélas!  Elle n’a pas d’enfants et son mari est âgé.”  Elisée a dit: “Appelle-là!”  Guéhazi a obéi et elle est venue se présenter sur le pas de la porte .  Elisée lui a dit: “L’an prochain, à la même époque, tu tiendras un enfant dans tes bras!”  Alors elle s’est écriée: “Que mon seigneur, homme de Dieu, ne me donne pas de faux espoirs, moi qui suis sa servante!”  Cependant, cette femme est devenue enceinte et l’année suivante à la même époque, elle a donné naissance à un fils, exactement comme Elisée lui avait prédit. L’enfant a grandi.  Un jour qu’il était allé rejoindre son père auprès des moissonneurs, il a soudain crié à son père: “Oh, ma tête!  Que j’ai mal à la tête!” Le père a ordonné à son serviteur: “Emporte-le vite chez sa mère!” Le serviteur l’a emporté et l’a amené chez sa mère, qui l’a pris sur ses genoux.  Il y est resté jusqu’à midi, puis il est mort.  Alors sa mère est montée dans la chambre d’Elisée, l’a couché sur son lit, a refermé la porte sur lui et est sortie.  Puis elle a appelé son mari et lui a dit: “Donne-moi, je te prie, l’un des jeunes serviteurs et une ânesse; je vais aller chez l’homme de Dieu et je reviens aussitôt.”  “Pourquoi veux-tu aller chez lui aujourd’hui? lui a-t-il demandé.  Ce n’est ni la nouvelle lune ni un jour de sabbat.”  Mais elle lui a répondu: “Tout va bien”.  Puis elle a fait seller l’ânesse et a dit à son jeune serviteur: “Conduis-moi rapidement!  Ne m’arrête pas en cours de route sans que je te l’ordonne!”  Elle a voyagé ainsi et est parvenue au mont Carmel où habitait l’homme de Dieu.  Quand celui-ci l’a aperçue de loin, il a dit à son serviteur Guéhazi: “Regarde, c’est notre Sunamite.  Cours vite à sa rencontre et demande-lui: Tout va-t-il bien pour toi?  Ton mari est-il en bonne santé? L’enfant va-t-il bien?”  Elle a répondu à Guéhazi: “Tout va bien”.  Puis elle a poursuivi son chemin jusqu’à Elisée sur la montagne, et arrivée là elle s’est jetée à ses pieds.  Guéhazi s’est approché pour l’écarter.  Mais Elisée lui a dit: “Laisse-là faire!  Elle est profondément affligée, mais l’Eternel ne me l’a pas fait savoir et il ne m’en a pas révélé la cause.”  Alors la femme s’est écriée: “Est-ce que j’ai demandé un fils à mon seigneur?  Ne t’avais-je pas dit: Ne me donne pas de faux espoirs?”  Alors Elisée a ordonné à Guéhazi: “Mets ta ceinture!  Prends mon bâton en main et pars.  Si tu rencontres quelqu’un en chemin, ne perds pas de temps à le saluer, et si quelqu’un te salue, ne t’arrête pas pour lui répondre.  Quand tu arriveras dans la maison de cette femme, tu poseras mon bâton sur le visage du garçon.”  La mère de l’enfant s’est écriée: “Aussi vrai que l’Eternel est vivant et que tu es toi-même en vie, je ne partirai pas sans toi!”  Alors Elisée s’est levé et s’est mis en route avec elle.  Guéhazi les avait devancés et il avait posé le bâton sur le visage du petit garçon, mais rien ne s’était passé: pas un son, pas une réaction.  Il est donc revenu sur ses pas, à la rencontre d’Elisée, et il lui a annoncé que l’enfant n’était pas revenu à lui.  Quand Elisée est arrivé à la maison, le petit garçon était mort, étendu sur le lit.  Elisée est entré, a fermé la porte sur eux, et a prié l’Eternel.  Il est monté sur le lit et s’est placé sur l’enfant, il a appliqué sa bouche sur sa bouche, ses yeux sur ses yeux, ses mains sur ses mains.  Comme il restait ainsi étendu sur lui, le corps de l’enfant a commencé à se réchauffer.  Le prophète s’est relevé, a marché de long en large dans la chambre, puis il s’est de nouveau étendu sur l’enfant.  Soudain le petit garçon a éternué sept fois et il a rouvert les yeux.  Elisée a appelé Guéhazi et lui a dit: “Va chercher cette Sunamite!”  Guéhazi l’a appelée et elle est venue vers Elisée qui lui a dit: “Voici ton fils, reprends-le.”  Elle s’est avancée, s’est jetée aux pieds du prophète et s’est prosternée jusqu’à terre, puis elle a pris son fils dans ses bras et est sortie de la pièce.

 

Mais chers enfants, nous reprendrons l’histoire du prophète Elisée qui nous est racontée dans le second livre des Rois lors de notre prochaine émission “