LA BIBLE RACONTEE AUX ENFANTS (97)

Chers enfants qui êtes à l’écoute de notre émission “La Bible racontée aux enfants”, je poursuis aujourd’hui avec vous l’histoire du prophète Elisée, que nous trouvons au second livre des Rois, dans l’Ancien Testament de la Bible.  Nous sommes arrivés au chapitre cinq de ce livre.  La dernière fois, nous avons vu comment Elisée avait fait revenir à la vie le fils de la femme Sunamite qui l’accueillait toujours chez elle lorsqu’il passait par la ville de Sunem.  Aujourd’hui, nous allons voir comment le général syrien Naaman a été guéri de la lèpre.  Mais voyons d’abord comment Elysée a pourvu à la nourriture de ses disciples, c’est-à-dire des prophètes qui suivaient son enseignement.  Elisée était retourné à Guilgal.  Or la famine sévissait dans cette région.  Un jour, ses disciples étaient assis devant lui.  Il s’est interrompu et a dit à l’un de ses serviteurs: “Mets la grande marmite sur le feu et prépare une soupe pour les disciples.”  Alors un membre du groupe est sorti dans la campagne pour ramasser des légumes.  Dans une vigne sauvage, il a trouvé des coloquintes sauvages et en a rempli le pan de son vêtement.  Ces plantes, chers enfants, ressemblent à des concombres et leur fruit, pas plus gros qu’une orange, est très, très amer.  A son retour, ce disciple les a coupés en morceaux et en a rempli la marmite pour la soupe, mais personne ne savait ce que c’était.  On a servi la soupe aux hommes, mais dès qu’ils l’ont goûtée, ils se sont écriés: “Cette soupe est du poison, homme de Dieu!”  Et ils n’ont pu l’avaler.  Mais Elisée a ordonné: “Apportez-moi de la farine!”  Il en a versé dans la marmite et a dit: “Que l’on serve ces gens et qu’ils en mangent!”  Et la soupe qui était dans la marmite ne contenait plus rien de mauvais.  A la même époque, un homme est venu de Baal-Chalicha.  Il a apporté des vivres à l’homme de Dieu: vingt pains d’orge et de blé nouveau dans son sac, comme premiers produits de sa récolte. C’était son offrande à Dieu qu’il apportait, comme la Loi le commandait.  Il l’apportait à Elisée et aux autres prophètes pour ne pas avoir à l’apporter à l’endroit où les rois d’Israël voulaient qu’on adore l’Eternel, car l’Eternel ne voulait pas être adoré là où les rois d’Israël avaient décidé.  Elisée a donc dit à son serviteur: “Partage ces vivres entre tout le monde et qu’ils mangent.”  Ce serviteur a répondu: “Comment pourrais-je nourrir cent personnes avec cela?”  Mais Elisée a répété: “Partage ces vivres entre tout le monde et qu’ils mangent, car l’Eternel déclare: “Chacun mangera à sa faim et il y aura même des restes.”  Alors le serviteur a distribué les pains à tout le monde, ils ont mangé et il y a eu en effet des restes, comme l’Eternel l’avait annoncé. 

 

Mais je vais vous raconter maintenant comment le général syrien Naaman a été guéri de la lèpre, une maladie terrible qui abîme la peau à tel point que les mains et les pieds de ceux qui en souffrent  disparaissent progressivement, et qu’on peut même devenir aveugle.  Naaman, le général en chef de l’armée du roi de Syrie, était un homme que son maître, le roi de Syrie, tenait en haute estime et à qui il accordait toute sa faveur, car par lui, l’Eternel avait accordé la victoire aux Syriens.  Hélas ce valeureux guerrier était lépreux.  Or, au cours d’une invasion dans le territoire d’Israël, des troupes de pillards syriens avaient enlevé une petite fille.  A présent elle était au service de la femme de Naaman.  Un jour, elle a dit à sa maîtresse: “Oh, si seulement mon maître Naaman pouvait aller auprès du prophète qui habite à Samarie! Cet homme le guérirait de sa lèpre.”  Naaman a répété au roi de Syrie les paroles de la jeune fille du pays d’Israël.  Alors le roi de Syrie lui a dit: “C’est bien! Rends-toi là bas.  Je vais te donner une lettre pour le roi d’Israël.”  Ainsi Naaman s’est mis en route, emportant trois cent cinquante kilos d’argent, soixante-dix kilos d’or et dix vêtements de rechange.  Arrivé à Samarie, il a remis au roi d’Israël la lettre dans laquelle il était dit: “Tu recevras ce message par l’intermédiaire de mon général Naaman que je t’envoies pour que tu le guérisses de sa lèpre.”  Quand le roi d’Israël a pris connaissance du contenu  de cette lettre, il a déchiré ses vêtements et s’est écrié: “Est-ce que je suis Dieu, moi?  Est-ce que je suis le maître de la vie et de la mort pour que cet homme me demande de guérir quelqu’un de sa lèpre?  Reconnaissez donc et voyez qu’il cherche une dispute contre moi.” 

 

Mais, chers enfants, avant de continuer notre histoire, écoutons un chant chrétien.

 

Lorsqu’Elisée, l’homme de Dieu, a appris que le roi d’Israël avait déchiré ses vêtements, il lui a fait dire: “  Pourquoi as-tu déchiré tes vêtements?  Que cet homme vienne donc  me voir et il saura qu’il y a un prophète en Israël.”  Naaman est donc venu avec ses chevaux et son char, et a attendu devant la porte de la maison d’Elisée.  Celui-ci lui a fait dire par un envoyé: “Va te laver sept fois dans le fleuve Jourdain, et tu seras complètement purifié.”  Alors Naaman s’est mis en colère et il est parti en disant: “Je pensais que cet homme viendrait en personne vers moi, qu’il se tiendrait là pour invoquer l’Eternel son Dieu, puis qu’il passerait sa main sur la partie malade et me guérirait de ma lèpre.  Les fleuves de Damas, l’Amana et le Parpar, ne valent-ils pas mieux que tous les cours d’eau d’Israël?  Ne pourrais-je pas m’y baigner pour être purifié?”  Il a donc fait demi-tour et est parti furieux.  Mais ses serviteurs se sont approchés de lui pour lui dire: “Maître, si ce prophète t’avait ordonné de faire quelque chose de difficile, ne le ferais-tu pas?  A plus forte raison devrais-tu faire ce qu’il t’a dit, s’il ne te demande que de te laver dans l’eau pour être purifié.”  Alors Naaman est descendu sept fois dans le Jourdain et s’y est trempé sept fois, comme l’homnme de Dieu le lui avait ordonné, et sa peau est redevenue nette comme celle d’un jeune enfant: il était complètement purifié.  Il est retourné vers Elisée avec toute son escorte.  Lorsqu’il est arrivé, il s’est présenté à lui en disant: “Voici: je reconnais qu’il n’y a pas d’autre Dieu sur toute la terre que celui d’Israël.  Maintenant, accepte, je te prie, un cadeau de la part de ton serviteur.”  Elisée a répondu: “Aussi vrai que l’Eternel que je sers est vivant, je n’accepterai rien.”  Naaman a insisté mais Elisée a continé à refuser.  Alors Naaman a dit: “Puisque tu refuses tout cadeau, permets-moi au moins d’emporter un peu de terre de ton pays, juste autant que deux mulets peuvent en porter, car dorénavant je ne veux plus offrir aucun sacrifice de communion à d’autre dieu qu’ à l’Eternel.  Seulement, que l’Eternel veuille me pardonner la chose suivante: quand mon roi se rend dans le temple du dieu Rimmôn pour s’y prosterner, je dois me prosterner en même temps que lui car il s’appuie sur mon bras.  Que l’Eternel pardonne donc ce geste à ton serviteur.”  Elisée lui a dit: “Va en paix!” et Naaman l’a quitté.

 

Après qu’il ait parcouru une certaine distance, Guéhazi, le serviteur d’Elisée, s’est dit: “Mon maître a voulu ménager ce Syrien, Naaman, et l’a laissé partir sans accepter aucun des cadeaux qu’il lui avait apportés.  Aussi vrai que l’Eternel est vivant, je vais le rattraper et j’obtiendrai certainement quelque chose de lui.”  Guéhazi s’est donc mis à courir après Naaman.  Lorsque celui-ci l’a vu accourir, il a sauté de son char et s’est précipité vers lui.  “Est-ce que tout va bien?” lui a-t-il demandé.  “Oui, tout va bien” a répondu Guéhazi.  Mon maître m’envoie te dire: “A l’instant, deux jeunes disciples des prophètes viennent d’arriver chez moi de la région montagneuse d’Ephraïm.  Peux-tu me donner pour eux trente-cinq kilos d’argent, je te prie, et deux vêtements de rechange?”  Naaman lui a dit: “Fais-moi le plaisir d’accepter soixante-dix kilos d’argent!”  Il a insisté auprès de lui pour qu’il accepte et a mis lui-même les soixante dix kilos dans les deux sacs qu’il lui a donnés.  Il lui a aussi donné deux très beaux vêtements que ses deux serviteurs ont apporté à Guéhazi.  Quand Guéhazi est arrivé à la colline située près de l’entrée de la ville, il a pris les objets de leurs mains, les a déposés chez lui, et a renvoyé les deux serviteurs qui sont partis.  Puis il est allé lui-même se présenter à son maître Elisée.  Celui-ci lui a demandé: “D’où viens-tu Guéhazi?”  Il a répondu: “Ton serviteur n’est allé nulle part.”  Mais Elisée lui a dit: “Crois-tu que mon esprit n’était pas avec toi lorsque cet homme a sauté de son char pour aller à ta rencontre?  Penses-tu que c’est le moment de prendre de l’argent et d’acquérir des vêtements, puis des oliviers, des vignes, des brebis et des boeufs, des serviteurs et des servantes?  Puisque tu as fait cela, la lèpre de Naaman sera désormais sur toi et sur tes descendants pour toujours.”  Alors Guéhazi a quitté Elisée, et voici qu’il était atteint d’une lèpre blanche comme la neige.

 

Voilà une histoire qui se termine d’une facon bien triste chers enfants, alors qu’elle a commencé en nous parlant de la grâce de Dieu envers un homme qui non seulement était très malade, mais de plus ne connaissait pas l’Eternel, le seul vrai Dieu.  Naaman a été guéri et a appris à connaître l’Eternel, tandis que Guéhazi, qui aurait dû plus que tout autre connaître l’Eternel et lui obéir, puisqu’il était au service du prophète Elisée, a voulu s’enrichir en mentant aussi bien à Naaman qu’à Elisée, comme si l’Eternel ne le voyait pas.  Mais si vous voulez savoir ce qu’a encore fait Elisée, soyez à l’écoute de notre prochaine émission.  D’ici là, je vous dis: Au revoir et à Dieu seul la gloire!