PERSEVERER
DANS L’ESPERANCE (2)
Amis auditeurs, il ne peut y avoir d’espérance
sans quelque chose ou quelqu’un qui nous soit donné à saisir comme objet de
cette espérance, avons-nous dit lors de notre dernière émission.
Or, nous révèle la Bible, Dieu, par son Esprit Saint, est à la fois
celui qui suscite l’espérance dans le coeur des croyants et celui qui en est
l’objet, en la personne de son Fils Jésus-Christ.
Et si l’espérance reste vivante en dépit de toutes les circonstances
adverses, c’est aussi parce que le Saint Esprit de Dieu en ranime la flamme
dans le coeur des croyants. Dans sa
lettre aux Galates (5:5), l’apôtre Paul écrit ceci: “Quant à nous,
notre espérance, c’est d’être déclarés justes devant Dieu au moyen de la
foi. Telle est la ferme attente que
l’Esprit fait naître en nous.”
Mais, avons-nous également dit, cette espérance est
fondée sur des promesses que Dieu a faites aux hommes au cours de l’histoire,
et qui demeurent fermes. Sans la
connaissance de ces promesses, de cet héritage promis qui en forme le noeud,
l’espérance ne peut prendre
Amis auditeurs, le texte que nous venons de lire décrit
l’espérance comme un héritage incorruptible qui a pour nom notre salut.
Cette espérance se situe entre deux pôles, l’un qui a pris place,
l’autre qui doit encore prendre place: le premier, c’est le fait historique
de la résurrection de Jésus-Christ, qui est la source de cette espérance, qui
la met en marche en quelque sorte. Par
cette résurrection, les croyants ont déjà acquis une vie nouvelle parce que
par la foi en Christ ils sont ancrés, greffés en lui et vivent déjà de sa
vie. Mais la manifestation complète
de cette vie nouvelle attend maintenant la venue du second pôle, qui est
l’apparition de Christ, à la fin des temps établis par Dieu.
Cette apparition signifiera l’avènement de la vie de plénitude
promise aux croyants, déjà inaugurée par la résurrection du Christ.
Il en est le garant, par la vie incorruptible dont il a été revêtu à
sa résurrection et qui est le sceau indestructible de l’espérance chrétienne.
Ecoutez ce qu’en dit l’apôtre Paul à la fin de sa première lettre
aux Corinthiens (au chapitre quinze), alors qu’il s’oppose à ceux qui prétendaient
au sein de cette jeune église qu’il n’y avait pas de résurrection des
morts. Il leur démontre que si tel
est le cas, alors Christ lui-même n’est sûrement pas ressuscité; il n’y a
donc plus aucune raison d’espérer: “Or, écrit-il, si le Christ
n’est pas ressuscité, votre foi n’est qu’une illusion, et vous êtes
encore sous le poids de vos péchés. De
plus, ceux qui sont morts unis au Christ sont à jamais perdus.
Si c’est seulement pour la vie présente que nous avons mis notre espérance
dans le Christ, nous sommes les plus à plaindre des hommes.
Mais, en réalité, le Christ est bien revenu à la vie et, comme les
premiers fruits de la moisson, il annonce la résurrection des morts.”
La foi en Jésus-Christ ne consiste pas à l’admirer et chercher à
suivre l’exemple moral qu’il a donné et vécu dans ses actes et paroles,
comme tant de courants au sein de l’Eglise ont voulu faire croire aux fidèles
depuis plus de deux siècles. Cette foi-là, qui moralise à l’excès et veut
finalement faire de nous-mêmes les agents de notre propre salut, nous rend en
fait les plus à plaindre des hommes, car elle nous prive tout bonnement de
l’espérance glorieuse promise et scellée par sa résurrection.
Au contraire, la foi en Jésus-Christ regarde et tend vers le futur de la
vie glorieuse à venir; c’est justement ce qui en fait une espérance vivante.
C’est donc entre ces deux pôles, entre le ‘déjà’
et le ‘pas encore’, que se déroule la vie des croyants: d’une part elle
est marquée par la foi en les promesses faites, par la semence de cette vie
incorruptible déjà plantée dans leur coeur, mais d’autre part, avant le
retour du Christ elle reste marquée par les vicissitudes de la vie, par des épreuves
de toutes sortes. Pourtant, nous dit
Parler de l’espérance chrétienne ne serait
cependant pas complet si l’on n’évoquait les nouveaux cieux et la nouvelle
terre promis par Dieu à l’avènement
de Jésus-Christ, lors de son retour dans la gloire.
Concluons donc cette émission en lisant ensemble le passage du chapitre
vingt-et-un du livre de l’Apocalypse qui en parle symboliquement en ces
termes: “Puis je vis un ciel nouveau et une terre nouvelle, car le premier
ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n’existait plus.
Je vis la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, descendre du ciel,
d’auprès de Dieu, belle comme une mariée qui s’est parée pour son époux.
Et j’entendis une forte voix, venant du trône, qui disait: ‘Voici la
Tente de Dieu avec les hommes. Il
habitera avec eux; ils seront ses peuples et lui, Dieu avec eux sera leur Dieu.
Il essuiera toute larme de leurs yeux.
La mort ne sera plus et il n’y aura plus ni deuil, ni plainte, ni
souffrance. Car ce qui était
autrefois a définitivement disparu.’ Alors celui qui siège sur le trône déclara:
‘Voici: je renouvelle toutes choses.’ Il
ajouta: ‘Ecris que ces paroles sont vraies et entièrement dignes de
confiance.’ Puis il me dit:
‘C’en est fait! Je suis
l’Alpha et l’Omega, le commencement et le but.
A celui qui a soif, je donnerai, moi, à boire gratuitement à la source
d’où coule l’eau de la vie…”