LA BIBLE RACONTÉE AUX ENFANTS (120)

 

Chers enfants qui m’écoutez, vous vous rappelez des trois amis de Daniel: Hanania, Michaël et Azaria, qu’on appelait, à la cour de Babylone, Chadrak, Méchak et Abed-Nego.  Après avoir révélé au roi Neboukadnetsar le rêve qu’il avait eu, avec son explication, Daniel avait été comblé d’honneur par le roi, qui l’avait établi gouverneur de la province de Babylone.  Mais Daniel avait demandé que cette charge soit confiée à ses trois amis, tandis que lui-même restait à la cour du roi.  Un jour, Neboukadnetsar a fait faire une statue d’or de trente mètres de haut et de trois mètres de large.  Il l’a fait construire dans la plaine de Doura, dans la province de Babylone.  Puis il a convoqué les satrapes, c’est-à-dire les gouverneurs d’une région de l’empire, les préfets, les conseillers, les trésoriers, les spécialistes du droit, les magistrats et tous les dirigeants des provinces pour l’inauguration de la statue qu’il avait fait dresser.  Alors tous ces fonctionnaires se sont assemblés pour assister à cette inauguration et ils se sont tenus debout face à la statue élevée par le roi.  Un héraut a proclamé à voix forte: A vous, peuples, nations et hommes de toutes langues, on vous fait savoir qu’au moment où vous entendrez le son du cor, du fifre, de la cithare, de la lyre, de la harpe, de la double-flûte et de toutes sortes d’instruments de musique, vous vous prosternerez devant la statue d’or que le roi Neboukadnetsar a fait construire, et vous l’adorerez. Celui qui refusera de se prosterner devant elle et de l’adorer sera jeté aussitôt dans la fournaise où brûle un feu ardent.  C’est pourquoi, au moment où tous les gens ont entendu le son de ces instruments de musique, ils se sont prosternés et ont adoré la statue d’or.  Là-dessus, certains astrologues sont venus porter des accusations contre les Juifs.  Ils se sont adressés au roi et lui ont dit: Que le roi vive éternellement!  O roi, Sa Majesté a promulgué un édit ordonnant que tout homme se prosterne et adore la statue d’or dès qu’il entendrait le son des instruments de musique.  Et cet édit précise que quiconque refusera de se prosterner et d’adorer la statue sera jeté dans la fournaise où brûle un feu ardent.  Or il y a des hommes de Juda auxquels tu as confié l’administration de la province de Babylone, c’est-à-dire Chadrak, Méchak et Abed-Négo: ces hommes-là ne t’ont pas obéi, ô roi: ils n’adorent pas tes dieux et ne se prosternent pas devant la statue d’or que tu as fait construire. Alors Neboukadnetsar s’est irrité et est entré dans une grande colère.  Il a ordonné de faire venir Chadrak, Méchak et Abed-Nego.  On les a donc amenés devant lui.  Il leur a demandé: Est-il vrai que vous n’adorez pas mes dieux et que vous ne vous prosternez pas devant la statue d’or que j’ai construite?  Maintenant, au moment où vous entendrez le son du cor, du fifre, de la cithare, de la lyre, de la harpe, de la double-flûte et de toutes sortes d’instruments de musique, êtes-vous prêts à vous prosterner et à adorer la statue que j’ai faite?  Si vous refusez de l’adorer, vous serez aussitôt jetés dans la fournaise où brûle un feu ardent.  Et quel est le dieu qui pourrait alors vous délivrer de mes mains?  Alors Chadrak, Méchak et Abed-Nego ont dit au roi: O Neboukadnetsar, il n’est pas nécessaire de te répondre sur ce point.  Si nous sommes jetés dans la fournaise, notre Dieu que nous servons peut nous en délivrer, ainsi que de tes mains, ô roi!  Mais même s’il ne le fait pas, sache bien, ô roi, que nous n’adorerons pas tes dieux et que nous ne nous prosternerons pas devant la statue d’or que tu as fait ériger. 

 

Le roi Neboukadnetsar, après avoir entendu la réplique des ces trois jeunes gens, a été rempli de fureur et son visage en est devenu pâle.  Il a repris la parole et a ordonné de chauffer la fournaise sept fois plus que d’habitude.  Puis il a commandé à quelques soldats vigoureux de sa garde, de ligoter solidement Chadrak, Méchak et Abed-Nego et de les jeter dans la fournaise ardemment chauffée.  Aussitôt les trois hommes ont été ligotés tout habillés avec leurs pantalons, leurs tuniques et leurs turbans, et jetés dans la fournaise où brûlait un feu ardent.  Mais, comme sur l’ordre du roi on avait fait chauffer la fournaise au maximum, les flammes qui en jaillissaient ont fait mourir les soldats qui y avaient jeté ces trois hommes.  Quant à eux, ils sont tombés tous les trois ligotés dans la fournaise.

Mais chers enfants, je vous propose d’écouter un chant chrétien, avant de reprendre le fil de notre histoire.

C’est alors que le roi Neboukadnetsar a été frappé de stupeur.  Il s’est levé précipitamment et, s’adressant à ses conseillers, il a demandé: N’avons-nous pas jeté trois hommes tout ligotés dans le feu?  Ils ont répondu: Bien sûr Majesté.  Eh bien, a repris le roi, je vois quatre hommes sans liens qui marchent au milieu du feu sans être brûlés ou même atteints par le feu; et le quatrième a l’aspect d’un fils des dieux.  Puis Neboukadnetsar s’est approché de la porte de la fournaise et s’est mis à crier: Chadrak, Méchak et Abed-Nego, serviteurs du Dieu très-haut, sortez de là et venez  ici!  Alors les trois amis de Daniel sont sortis du milieu du feu.  Les satrapes, les préfets, les gouverneurs et les conseillers du roi se sont rassemblés pour examiner ces hommes: ils ont constaté que le feu n’avait eu aucun effet sur leurs corps, qu’aucun cheveu de leur tête n’avait été brûlé, que leurs vêtements n’avaient pas été endommagés et qu’ils ne sentaient même pas l’odeur du feu.  Alors Neboukadnetsar s’est écrié: Loué soit le Dieu de Chadrak, de Méchak et d’Abed-Nego, qui a envoyé son ange pour délivrer ses serviteurs qui se sont confiés en lui et qui ont désobéi à mon ordre.  Ils ont préféré risquer leur vie plutôt que de se prosterner et d’adorer un autre dieu que le leur.  Voici donc ce que je décrète: Tout homme - de quelque peuple, nation ou langue qu’il soit - qui parlera d’une manière irrespectueuse du Dieu de Chadrak, de Méchak et d’Abed-Nego, sera mis en pièce et sa maison sera réduite en un tas de décombres, parce qu’il n’existe pas d’autre Dieu qui puisse sauver ainsi les hommes.  Ensuite, le roi a fait prospérer Chadrak, Méchak et Abed-Nego dans la province de Babylone.

 

Un jour, Neboukadnetsar a adressé à tous les peuples et à toutes les nations le message suivant: Que votre paix soit grande.  J’ai pensé qu’il serait bon de vous faire connaître les signes extraordinaires et les prodiges que le Dieu très-haut a accomplis envers moi.  Que ses signes extraordinaires sont grands et ses prodiges éclatants!  Son règne est un règne éternel et sa domination subsiste d’âge en âge.  Moi Neboukadnetsar, je vivais tranquille dans ma maison et je jouissais de la prospérité dans mon palais.  Une nuit, j’ai fait un rêve qui m’a rempli d’effroi; les pensées qui m’ont hanté sur mon lit et les visions de mon esprit m’ont épouvanté.  Alors j’ai ordonné de convoquer auprès de moi tous les sages de Babylone, pour qu’ils me donnent l’explication de mon rêve.  Les mages, les magiciens, les astrologues et les devins se sont présentés.  Je leur ai exposé mon rêve mais ils n’ont pas pu m’en donner l’explication.  A la fin s’est présenté devant moi Daniel, nommé aussi Beltchatsar, d’après le nom de mon dieu.  L’esprit des dieux saints réside en lui.  Je lui ai raconté mon rêve et je lui ai dit: Beltchatsar, chef des mages, je sais que l’esprit des dieux saints réside en toi, et qu’aucun mystère n’est trop difficile pour toi, écoute donc les visions que j’ai eues dans mon rêve et donne m’en l’explication.  Voici quelles étaient les visions de mon esprit pendant que j’étais couché sur mon lit: je regardais et voici ce que j’ai vu: au milieu de la terre se dressait un grand arbre dont la hauteur était immense.  L’arbre a grandi et est devenu vigoureux.  Son sommet atteignait le ciel; et l’on pouvait le voir depuis les extrémités de la terre.  Son feuillage était magnifique et ses fruits abondants.  Il portait de la nourriture pour tous les êtres vivants.  Les animaux sauvages venaient s’abriter à son ombre et les oiseaux se nichaient dans ses branches. Tous les êtres vivants se nourrissaient de ses produits.  Pendant que je contemplais sur mon lit les visions de mon esprit, j’ai vu apparaître un de ceux qui veillent, un saint qui descendait du ciel.  Il a crié d’une voix forte cet ordre: ‘Abattez l’arbre!  Coupez ses branches!  Arrachez son feuillage et dispersez ses fruits, et que les animaux s’enfuient de dessous lui, que les oiseaux s’enfuient de dessous lui, que les oiseaux quittent ses branches!  Laissez cependant dans la terre la souche et ses racines, mais liez-les avec des chaînes de fer et de bronze au milieu de l’herbe des champs.  Qu’il soit trempé de la rosée du ciel, qu’il se nourrisse d’herbe avec les animaux.  Il perdra la raison et se comportera non comme un homme, mais comme un animal, jusqu’à ce qu’aient passé sept temps.  Cette sentence est un décret de ceux qui veillent; c’est un ordre des saints, afin que tous les vivants sachent que le Très-Haut domine sur toute royauté humaine, qu’il accorde la royauté à qui il veut, et qu’il établit roi le plus insignifiant des hommes.’  Voilà le rêve que j’ai eu, moi, le roi Néboukadnetsar.  Quant à toi, Beltchatsar, donne m’en l’explication, puisque tous les sages de mon royaume n’ont pas pu le faire, mais toi tu le peux car l’esprit des dieux saints réside en toi.

 

Mais, chers enfants, si vous voulez connaître l’explication du rêve qu’a eu le roi Neboukadnetsar, et ce que Daniel lui a répondu, soyez à l’écoute de notre prochaine émission de notre série “La Bible racontée aux Enfants”.  D’ici là je vous dis: au revoir, et à Dieu seul la gloire!