LES SIGNES DES TEMPS (4)
La lecture du chapitre seize du livre de
l’Apocalypse, le dernier livre du Nouveau Testament dans la Bible, nous fait
saisir l’étendue du jugement divin sur la corruption des hommes, amis
auditeurs. Un jugement
terrible qui s’abat sur une humanité déchue et rebelle et qui ne peut se
comprendre qu’à la lumière de l’Alliance divine ignore, rejetée ou déchirée
par la creature. Raison pour
laquelle, comme nous l’avons vu la dernière fois, l’ange qui a autorité
sur les eaux et qui vient de verser sa coupe sur les fleuves et les sources,
provoquant la transformation de l’eau en sang, peut dire: Tu
es juste, toi qui es et qui étais, toi le Saint, d’avoir ainsi fait justice.
Parce qu’ils ont versé le sang de ceux qui t’appartiennent et de tes
prophètes, tu leur as donné à boire du sang.
Ils reçoivent ce qu’ils méritent.
Nous avons là un principe de rétribution qui est fortement présent
dans la conclusion de l’Alliance avec Israël, dans l’Ancien Testament.
L’obéissance à l’Alliance conclue par Dieu et scellée par les
signes spéciaux qu’il avait manifestés aux yeux de son peuple, apportait la
vie, tandis que la désobéissance apporterait le dépérissement, toutes sortes
de maux physiques ou autres, auquel le peuple révolté n’échapperait pas.
Comme on le lit quelque part au psaume 119: Eternel,
tu es juste, et tes décrets sont équitables.
Le Seigneur est juste car en tant que Dieu souverain il appelle tous
les humains à lui rendre compte de leur obéissance.
En effet il ne les a pas laissés sans témoignage de sa présence.
Voyez-vous, il n’y a aucune difféence entre le message de
l’Apocalypse et ce que proclame l’apôtre Paul au premier chapitre de sa
lettre aux Romains, et que je vous lis maintenant:
Du haut du ciel, Dieu manifeste sa
colère contre les hommes qui ne l’honorent pas et ne respectent pas sa volonté.
Ils étouffent ainsi malhonnêtement la vérité.
En effet, ce qu’on peut connaître de Dieu est clair pour eux, Dieu
lui-même leur ayant fait connaître. Car,
depuis la création du monde, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance
éternelle et sa divinité se voient dans ses oeuvres quand on y réfléchit.
Ils n’ont donc aucune excuse, car alors qu’ils connaissent Dieu, ils
ont refusé de lui rendre l’honneur que l’on doit à Dieu et de lui exprimer
leur reconnaissance. Ils se sont égarés
dans des raisonnements absurdes et leur pensée dépourvue d’intelligence
s’est trouvée obscurcie. Ils se
prétendent intelligents mais ils sont devenus fous.
Tout comme le peuple d’Israël était placé
devant une série de bénédictions ou de malédictions suivant son obéissance
ou sa désobéissance aux prescriptions divines, ici c’est l’humanité toute
entière qui est confrontée au choix décisif qu’elle aura fait: ceux qui
portent la marque de la bête sur leur front sont frappés par un ulcère malin
et douloureux, après que le premier ange ait versé la coupe de la colère
divine qui lui a été confiée. En
revanche, ceux qui ont remporté la victoire sur la bête et son image, ne
seront pas touchés par le jugement divin.
Comme nous l’avons vu la dernière fois, au début du chapitre précédent,
Jean a eu la vision suivante: Je vis aussi
comme une mer cristalline mêlée de feu. Ceux qui ont vaincu la bête, son
image et le nombre de son nom se tenaient sur la mer de cristal.
S’accompagnant de harpes divines, ils chantaient le cantique de Moïse,
le serviteur de Dieu, et le cantique de l’Agneau.
Ceux-là, amis auditeurs, vont maintenant assister depuis la mer de
cristal à l’exécution du jugement divin, mais les plaies ne les atteindront
pas. Peut-être sont-ils morts en
martyrs, mais rien ne peut plus les atteindre désormais.
Jésus a dit un jour à ses disciples: Mes
chers amis, je vous le dis: ne craignez pas ceux qui peuvent tuer le corps, mais
qui n’ont pas le pouvoir de faire davantage.
Savez-vous qui vous devez craindre? Je
vais vous le dire: c’est celui qui, après la mort, a le pouvoir de vous jeter
en enfer. Oui, je vous l’assure,
c’est lui que vous devez craindre.
Pour bien comprendre le caractère lié à
l’Alliance du jugement de Dieu, il nous faut revenir à des textes de
l’Ancien Testament comme Lévitique chapitre vingt-six ou bien encore Deutéronome
chapitre vingt-huit: ils placent le peuple devant une alternative claire: obéissance
aux ordonnances et prescriptions de l’Eternel, ou bien désobéissance.
Ainsi, au chapitre vingt-huit du livre du Deutéronome, on lit ceci: Par
contre, si vous n’obéissez pas à l’Eternel votre Dieu, si vous ne veillez
pas à appliquer tous ses commandements et ses lois que je vous prescris
aujourd’hui, voici quelles malédictions fondront sur vous (…) L’Eternel déchaînera
contre vous la misère le désordre et la ruine dans tout ce que vous
entreprendrez et vous exécuterez, jusqu’à ce que vous soyez complètement détruits,
et vous ne tarderez pas à disparaître, parce que vous m’aurez abandonné et
que vous aurez commis de mavaises actions (…) L’Eternel vous enverra une épidemie
de peste qui finira par vous éliminer du pays dans lequel vous allez entrer
pour en prendre possession. Il vous
frappera de maladies qui vous feront dépérir: des fièvres et des
inflammations de toute nature. Il
frappera aussi vos champs par la sécheresse, la rouille et le charbon. (…)
L’Eternel vous affligera d’ulcères, comme les Egyptiens, d’hémorroïdes,
de gale et de pustules incurables. Il
vous frappera de folie, d’aveuglement et d’égarement d’esprit au point
que vous tâtonnerez en plein jour comme des aveugles dans l’obscurité (…)
La mention des ulcères comme ceux des Egyptiens parle d’elle-même,
amis auditeurs: L’Egypte représente le paganisme, l’idolâtrie d’un
peuple qui, à travers son roi, entre en rébellion contre le plan de Dieu.
L’Egypte est grappée par les dix plaies, avec lesquelles les sept
plaies du chapitre seize de l’Apocalypse peuvent être comnparées: ulcères,
ténèbres sur le royaume de la bête, eau changée en sang, grêlons énormes.
Si donc Israël est frappé par les mêmes plaies que l’Egypte, cela
veut dire qu’elle ne peut pas compter automatiquement sur la protection de la
bénédiction de Dieu, quels que soient ses agissements. Et en vérité, le sang
des prophètes et des croyants a été versé en Israël.
Même le sang de l’Agneau pur et sans tache, le Messie de Dieu, sera répandu
par Israël. Donc le jugement de
Dieu atteindra le monde des incroyants, des païens, de la même manière
qu’il atteindra Israël ou encore l’Eglise apostate, celle qui renie son
Dieu. Le jugement divin est lié aux prescriptions de son Alliance,
il est universel, saint et juste. Et
bien sûr, cela peut nous remplir d’effroi, nous faire trembler.
Cependant, la réponse des croyants et celle du monde incroyant et
rebelle ne peut jamais être la même.
La réponse du monde incroyant au jugement divin
est vraiment étonnante. Relisons
ensemble la réaction des hommes après que le quatrième ange ait versé sa
coupe: Le quatrième ange versa sa coupe
sur le soleil. Il lui fut donné de
brûler les hommes par son feu. Les
hommes furent atteints de terribles brûlures, et ils insultèrent Dieu qui a
autorité sur ceds fléaux; mais ils refusèrent de changer et de lui rendre
hommage.
Il en va de même après que la cinquième coupe
ait été versée sur le trône de la bête: Alors
de profondes ténèbres couvrirent tout son royaume, et les hommes se mordaient
la langue de douleur. Sous le coup
de leurs souffrances et de leurs ulcères, ils insultèrent le Dieu du ciel, et
ils ne renoncèrent pas à leurs mauvaises actions.
Mais, amis auditeurs, nous reprendrons lors de
notre prochaine émission cette méditation sur le chapitre seize de
l’Apocalypse, pour voir que du sein du jugement divin qui affecte la terre
toute entière, Dieu prononce une béatitude, une bénédiction sur ceux qui
restent fidèles à Jésus-Christ; et cette bénédiction peut nous remplir
d’espérance au milieu même de la tourmente.