LES
SIGNES DES TEMPS (6)
Amis auditeurs, Jésus-Christ a promis à ceux qui lui resteraient attachés
jusqu’à la fin, de les compter parmi les siens, lorsqu’il
reviendra dans la gloire. Ceci s’adresse à tous, mais certainement en
particulier à ceux qui sont en butte aux persécutions à cause de son nom,
comme on le voit un peu partout dans le monde, et de manière croissante.
Son retour s’effectuera alors que personne ne s’y attendra: au chapitre 16
de l’Apocalypse, nous l’entendons déclarer, en droite ligne de ses paroles
à ses disciples à la fin de l’évangile selon Matthieu: Voici, je
viens comme un voleur! Heureux celui qui se tient éveillé et qui
garde ses vêtements, afin de ne pas aller nu, en laissant apparaître sa honte
aux yeux de tous! Garder ses vêtements, ceux accordés par le Christ
lui-même, c’est persévérer dans la foi, quelles ques soient les
tribulations. C’est surtout résister à la séduction des faux prophètes,
des esprits impurs qui égarent les nations et les entraînent à leur suite
dans une coalition et une conjuration insensée contre Dieu et son Messie, Jésus-Christ.
Les croyants garderont-ils leurs vêtements blancs, qui leur donneront accès au
repas de noces célébré en l’honneur de l’époux lors de son retour? Ou
bien seront-ils peu à peu absorbés dans ce large courant qui prétend
rassembler l’humanité autour d’un but commun? Prisonnier des mensonges proférés
par les faux-prophètes et les esprits impurs, il se prétend dominant et croit
marcher sur le chemin de la victoire, alors qu’en fait il se dirige en
fanfaronnant vers le champ de bataille préparé par Dieu lui-même pour sa
destruction définitive… Les croyants demeureront-ils dans la sphère de
l’Alliance avec Dieu, celle à laquelle l’Ecriture les appelle, ou bien
tomberont-ils dans toutes sortes de compromis pour apparaître acceptables aux
yeux du monde hostile à Dieu? L’Eglise restera-t-elle fidèle à la
Parole de son Seigneur, ou bien se fardera-t-elle avec toutes sortes de
maquillages en laissant tomber peu à peu ses habits sacrés pour plaire à une
société qui se moque bien de son allégeance à Jésus-Christ? Heureux
celui qui se tient éveillé et qui garde ses vêtements, afin de ne pas
aller nu, en laissant apparaître sa honte aux yeux de tous! Cette béatitude
prononcée au verset quinze, rend claire l’alternative: soit être déclaré
heureux, bienheureux, soit être dépouillé de ses vêtements à sa propre
honte devant Dieu, son Messie et ses anges. Lorsque le jugement de
Dieu vis-à-vis de son Église interviendra, ce sera la seule alternative…
Mais relisons ensemble la fin de ce chapitre 16 du livre de l’Apocalypse: Le
septième ange enfin versa sa coupe dans les airs. Une voix forte, venant
du trône, sortit du Temple. ‘C’en est fait’, dit-elle. Alors
il y eut des éclairs, des voix et des coups de tonnerre, et un violent
tremblement de terre; on n’en avait jamais vu d’aussi terrible depuis que
l’homme est sur la terre. La grande ville se disloqua en trois parties
et les villes de tous les pays s’écroulèrent. Alors Dieu se souvint de
la grande Babylone pour lui donner à boire la coupe pleine du vin de son
ardente colère. Toutes les îles s’enfuirent et les montagnes
disparurent. Des grêlons énormes, pesant près d’un quintal,
s’abattirent du ciel sur les hommes; et ceux-ci insultèrent Dieu à cause du
fléau de la grêle, car il était absolument terrible.
Le tremblement de terre qui accompagne le versement de la septième coupe de
la colère divine ne peut cependant pas destabiliser ceux qui ont pris au sérieux
la prophétie de l’Apocalypse. Comme il est dit au début du chapitre
quinze - nous l’avons vu lors d’une émission précédente - ceux-là se
tiennent sur la mer cristalline mêlée de feu; s’accompagnant de harpes
divines, ils chantent le cantique de Moïse, le serviteur de Dieu, et le
cantique de l’Agneau. Ce sont ceux qui ont vaincu la bête, son image et
le nombre de son nom. Ils ne chancelleront pas car Dieu est pour eux un
abri. Ici, le psaume quarante-six nous revient en mémoire. Je vous
en lis le début: Dieu est pour nous un rempart, il est un refuge, un secours
toujours offert lorsque survient la détresse. Aussi, nous ne craignons
rien quand la terre est secouée, quand les montagnes s’effondrent, basculant
au fond des mers, quand, grondants et bouillonnants, les flots des mers se soulèvent
et ébranlent les montagnes. En contraste, la chute de la grande
puissance politique et économique humaine, répondant au nom symbolique de
Babylone, est proche. Déjà au chapitre quatorze, cette chute a été
prophétisée en ces termes: Elle est tombée, la grande Babylone est tombée,
celle qui a fait boire à toutes les nations le vin de sa furieuse prostitution.
Babylone, sans doute identifiée à la Rome païenne qui persécutait
violemment les premiers chrétiens, se disloque en trois parties. Toutes
les villes qui vivent de commerce avec elle, qui se sont prostituées avec elle
dans ses cultes païens et avant tout dans le culte d’elle-même qu’elle a
imposé aux autres nations, toutes ces villes s’écroulent. Car elle les
entraîne avec elle dans sa chute fatale. Et au moment de cette chute, les
habitants de la terre, frappés du fléau terrible de la grêle, continuent
pourtant à blasphémer le nom de Dieu…
Amis auditeurs, la lecture du chapitre seize de l’Apocalypse a bien de
quoi nous faire méditer sur notre condition présente, sur le moment de
l’histoire que nous vivons. Certes, les premiers lecteurs de ce livre,
il y a presque vingt siècles, pouvaient eux aussi identifier les signes des
temps qui leur étaient donnés dans ce livre prophétique. Il n’a
cependant rien perdu de son actualité, car il nous présente des archétypes
dont nous voyons chaque jour l’incarnation justement dans notre propre
actualité: nations arrogantes détrônées de leur pouvoir oppresseur; humanité
rebelle s’assemblant dans de vaines coalitions; blasphèmes proférés
quotidiennement contre le Très-Haut; plaies déversées sur des hommes et
femmes qui refusent de se repentir et s’enfoncent toujours plus dans leur
fange idolâtre; mensonges démultipliés par le pouvoir tentaculaire de tant de
média qui déforment la vérité pour soutenir des causes injustes… Le
message de l’Apocalypse, lui, est ancré dans l’éternité divine, et décrit
parfaitement la condition humaine en attente du jugement dernier. Si nous
pensons voir à notre époque, à juste titre d’ailleurs, une accumulation des
signes des temps qui nous sont ici donnés, restons avant tout fermes dans
l’espérance du retour de Jésus-Christ, qui est le point où se concentre
tout ce message. Après tout, signe de la toute puissance du Père céleste
qui ne se laisse dicter par personne ce qu’il doit faire, personne ne connaît
ni le jour ni l’heure, si ce n’est lui-même.
Avant toutes choses, ce message nous appelle à rester vigilants.
Certains s’efforcent de deviner toutes sortes de détails derrière les
symboles et les images employées dans l’Apocalypse; comme s’il y avait ici
un code secret à décrypter qu’on pourrait déchiffrer à l’aide d’une
sagacité hors du commun. Bien des livres de ce genre remplissent les
rayons des librairies ou des bibliothèques. Le sensationnalisme est à la
mode et alimente le marché du livre, procurant des recettes juteuses à ceux
qui savent l’exploiter. Lire l’Apocalypse de Jean parce qu’on
est en quête de sensationnalisme, c’est manquer complètement le but de ce
livre avant tout prophétique: prophétique au sens où il appelle le peuple de
Dieu à la fidélité renouvelée envers Jésus-Christ. Toute autre
lecture ne servira qu’à condamner ceux qui s’y seront adonnés avec délectation
mais sans aucn discernement spirituel. En voulez vous la preuve amis
auditeurs? Ecoutez donc le tout début du premier chapitre: Apocalypse
de Jésus-Christ. Cette révélation, il l’a confiée à Jésus-Christ
pour qu’il montre à ses serviteurs ce qui doit arriver bientôt; et Jésus-Christ,
en envoyant son ange, l’a fait connaître à son serviteur Jean. En tant
que témoin, celui-ci a annoncé la Parole de Dieu que Jésus-Christ lui a
transmise par son propre témoignage: il a annoncé tout ce qu’il a vu.
Heureux celui qui donne lecture des paroles de cette prophétie et ceux qui les
entendent, et qui obéissent à ce qui est écrit dans ce livre, car le temps
est proche. Avez-vous noté l’utilisation de l’adjectif
“heureux”? Comme au chapitre seize, comme dans les Béatitudes:
heureux, bienheureux… Dans le livre de l’Apocalypse cet adjectif est
prononcé sept fois - chiffre symbolique de la perfection tout au long de la
Bible –. Au tout dernier chapitre, il apparaît deux fois. Je
voudrais vous lire ces deux béatitudes en guise de conclusion non seulement de
cette émission, mais de toute notre série sur les signes des temps. Le
verset sept du chapitre 22 fait écho au passage que je viens de lire: Voici,
dis Jésus, je viens bientôt! Heureux celui qui garde les paroles prophétiques
de ce livre. Quant au versets 12 à 15, ils nous présentent
l’alternative décrite tout-à-l’heure et à laquelle il convient de bien
prendre garde: Oui, dit Jésus, je viens bientôt. J’apporte avec moi
mes récompenses pour rendre à chacun selon ce qu’il aura fait. Je suis
l’Alpha et l’Oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin.
Heureux ceux qui lavent leurs vêtements. Ils auront le droit de manger du
fruit de l’arbre de vie et de franchir les portes de la ville. Mais
dehors les hommes ignobles, ceux qui pratiquent la magie, les débauchés, les
meurtriers, ceux qui adorent des idoles et tout ceux qui aiment et pratiquent le
mensonge.