LA BIBLE RACONTÉE AUX ENFANTS (123)

Chers enfants qui êtes à l’écoute, vous vous rappelez comment Daniel était devenu l’un des trois ministres principaux du nouvel empereur, Darius le Mède, après la mort de Balthazar, qui avait profané les coupes du Temple de Jérusalem en s’en servant comme de coupes pour boire du vin et s’enivrer durant dans la grande fête qu’il avait organisée pour ses hauts dignitaires et toutes ses femmes.  Mais les autres ministres et gouverneurs de Darius étaient jaloux de Daniel, car il les surpassait en intelligence et en capacité, raison pour laquelle l’empereur songeait à le mettre à la tête de tout l’empire. Comme on ne pouvait rien lui reprocher, car il était fidèle en toutes choses dans le gouvernement que l’empereur lui avait confié, ils ont pensé à l’accuser devant Darius pour un motif religieux.  Ils ont fait signer un décret par l’empereur qui disait que pendant trente jours, aucun habitant de l’empire n’aurait le droit de prier un dieu ou une personne autre que l’empereur lui-même.  Ils se doutaient que Daniel continuerait à invoquer le nom de l’Eternel, comme il l’avait fait toute sa vie.  Et en effet, trois fois par jour, les fenêtres de sa chambre haute étant ouvertes en direction de Jérusalem, il se mettait à genoux pour prier et louer son Dieu.  Alors ces hommes ont fait irruption chez lui et l’ont surpris en train d’invoquer et d’implorer son Dieu.  Aussitôt, ils se sont rendus chez l’empereur pour lui parler de l’interdiction impériale: N’as-tu pas signé un décret d’interdiction, dirent-ils, stipulant que quiconque adressera, dans les trente jours, une prière à quelque dieu ou homme que ce soit si ce n’est à toi, Majesté, serait jeté dans la fosse aux lions? -  Il en est bien ainsi, a répondu l’empereur, conformément à la loi des Mèdes et des Perses qui ne peut être changée. – Eh bien, reprirent-ils, Daniel, l’un des déportés de Juda, ne t’a pas obéi, Majesté, car il n’a pas respecté l’interdiction que tu as signée.  Trois fois par jour, il fait sa prière.  Lorsque l’empereur a entendu ces paroles, il a eu beaucoup de peine et il a décidé de délivrer Daniel.  Jusqu’au coucher du soleil, il a cherché à le sauver.  Mais ces hommes se sont précipités chez l’empereur et lui ont dit: Sache, Majesté, que la loi des Mèdes et des Perses commande que toute interdiction et tout décret promulgués par l’empereur soient irrévocables.  Alors Darius a ordonné d’emmener Daniel et de le jeter dans la fosse aux lions.  Il s’est adressé à Daniel et lui a dit: Puisse ton Dieu, que tu sers avec tant de persévérance, te délivrer lui-même.  On a apporté une grosse pierre et on l’a mise devant l’entrée de la fosse.  L’empereur y a apposé son sceau avec son anneau et ceux des hauts dignitaires, afin que rien ne puisse être changé aux dispositions prises à l’égard de Daniel.   Après cela, l’empereur est rentré dans son palais et il a refusé tout divertissement, mais il n’est pas arrivé à s’endormir.

Chers enfants, écoutons maintenant un chant chrétien, puis nous reprendrons la suite de notre histoire.

Dès le point du jour, l’empereur s’est levé et s’est rendu en toute hâte à la fosse aux lions.  Comme il s’en approchait, il a appelé Daniel d’une voix angoissée: Daniel, cria-t-il, serviteur du Dieu vivant, ton Dieu que tu sers avec tant de persévérance, a-t-il pu te délivrer des lions? Alors Daniel a répondu à l’empereur: O Majesté, vis éternellement!  Mon Dieu a envoyé son ange, qui a fermé la gueule des lions, de sorte qu’ils ne m’ont fait aucun mal, parce que j’ai été reconnu innocent devant lui – tout comme je n’ai pas commis de faute envers toi, Majesté!  Alors l’empereur a éprouvé une grande joie et il a ordonné de hisser Daniel hors de la fosse.  On a donc remonté Daniel, et on n’a trouvé sur lui aucune blessure, parce qu’il avait eu confiance en son Dieu.  Là-dessus, l’empereur a ordonné de lui amener ces hommes qui avaient accusé Daniel, et il les a fait jeter dans la fosse aux lions, avec leurs enfants et leurs femmes; ils n’avaient pas atteint le sol de la fosse, que déjà les lions se sont emparés d’eux et leur ont broyé les os.  Alors l’empereur a écrit à tous les peuples, à toutes les nations et aux gens de toutes langues qui habitent la terre entière:  Que votre paix soit grande!  Je décrète que, dans toute l’étendue de mon royaume, on tremble de crainte devant le Dieu de Daniel, car il est le Dieu vivant qui subsiste éternellement, son règne ne sera jamais détruit, sa souveraineté ne prendra jamais fin.  Il delivre et il sauve, et il accomplit des merveilles, des signes extraordinaires dans le ciel et sur la terre, car il a arraché Daniel à la griffe des lions.

Et Daniel a continué de prospérer sous le règne de l’empereur Darius.

La suite du livre de Daniel, chers enfants, nous raconte les visions qu’il a eues et où Dieu lui a montré ce qui allait arriver par la suite, quels seraient les royaumes qui succèderaient les uns aux autres, comment chacun finirait et serait remplacé par un autre.  Au chapitre neuf,  nous pouvons lire la très belle prière de Daniel, où il reconnaît devant Dieu tous les péchés de son peuple qui ont amené la destruction de Jérusalem et l’exil des habitants de Juda.  Lisons ensemble une partie de cette prière: La première année du règne de Darius, moi, Daniel, je considérais dans les livres le nombre des années que l’Eternel avait indiqué au prophète Jérémie, et pendant lesquelles Jérusalem devait rester en ruine, c’est-à-dire soixante-dix ans.  Alors je me suis tourné vers le Seigneur Dieu pour le prier et lui adresser des supplications, en jeûnant et en portant un habit de toile de sac et en me couvrant de cendre.  J’ai adressé ma requête à l’Eternel mon Dieu et je lui ai fait une confession en ces mots: Ah! Seigneur Dieu grand et redoutable, toi qui demeures fidèle à ton alliance et qui conserves ton amour envers ceux qui t’aiment et qui obéissent à tes commandements.  Nous avons mal agi, nous nous sommes rendus coupables et nous nous sommes révoltés contre toi en nous détournant de tes commandements et de tes lois.  Nous n’avons pas écouté tes serviteurs les prophètes, qui ont parlé en ton nom à nos rois, à nos chefs, à nos ancêtres et à tout le peuple du pays.  Toi, Seigneur, tu es juste, et nous, nous rougissons de honte.  C’est bien le cas aujourd’hui des Judéens, des habitants de Jérusalem et de tout Israël, de ceux qui sont près et de ceux qui sont loin, dispersés dans tous les pays où tu les a chassés à cause de leurs infidélités à ton égard.  Seigneur, la honte couvre notre visage, celui de nos rois, de nos chefs et de nos ancêtres, parce que nous avons péché contre toi.  Mais toi, Seigneur notre Dieu, tu as de la pitié et tu pardonnes, alors que nous nous sommes révoltés contre toi.  Nous ne t’avons pas obéi, Eternel notre Dieu, nous n’avons pas vécu selon les lois que tu nous a données par tes serviteurs les prophètes.  Tout le peuple d’Israël a transgressé ta Loi et s’est détourné pour ne pas entendre ta voix. Alors la malédiction et toutes les imprécations écrites dans la Loi de Moïse, ton serviteur, se sont déversées sur nous, parce que nous avons péché contre Dieu.  Tu as accompli les menaces que tu avais prononcées contre nous et contre les chefs qui nous gouvernaient: tu as fait fonder sur nous un malheur si grand que, dans ce monde, il n’y en a jamais eu de pareil à celui qui a frappé Jérusalem.  Tout ce malheur nous a frappés conformément à ce qui était écrit dans la Loi de Moïse, et nous ne t’avons pas imploré, Eternel notre Dieu, nous ne nous sommes pas détournés de nos fautes et nous n’avons pas été attentifs à ta vérité.  C’est pourquoi, Eternel notre Dieu, tu as veillé à ce que ce malheur fonde sur nous car tu es juste dans tout ce que tu fais, tandis que nous nous ne t’avons pas obéi.  Et maintenant, Seigneur notre Dieu, tu as fait sortir ton peuple d’Egypte par ton intervention puissante, et tu t’es fait un nom qui subsiste jusqu’à ce jour.  Mais nous, nous avons péché, nous avons fait le mal.  Seigneur, toi qui fais justice aux opprimés, veuille détourner ta colère et ton indignation de Jérusalem, ta ville, ta sainte montagne, car à cause de nos péchés et des fautes de nos ancêtres, Jérusalem et ton peuple sont victimes du mépris de tous ceux qui nous entourent.  Maintenant, ô notre Dieu, écoute la prière et les supplications de ton serviteur et, par égard pour toi-même, considère avec faveur ton temple dévasté!  O mon Dieu, prête l’oreille et écoute, ouvre tes yeux et considère nos ruines, regarde la ville qui t’appartient.  Certes, ce n’est pas à cause de nos actions justes que nous te prions et t’adressons nos supplications, mais à cause de ton immense compassion!  Seigneur, éçoute-nous!  Seigneur, pardonne!  Seigneur prête-nous attention et interviens sans tarder, par égard pour toi-même, ô mon Dieu!  Car il s’agit de la ville et du peuple qui t’appartiennent.

Chers enfants, je vous parlerai encore du livre de Daniel la prochaine fois, car Dieu lui a aussi révélé qu’il allait envoyer un jour son Messie, son envoyé pour sauver son peuple et régner éternellement.  Alors d’ici là je vous dis: Au revoir, et à Dieu seul la gloire!