LA BIBLE
RACONTÉE AUX ENFANTS (126)
Chers enfants qui êtes à l’écoute de cette émission
préparée pour vous, aujourd’hui je vais vous raconter l’histoire du prophète
Jonas, qu’on trouve dans l’Ancien Testament.
Jonas vivait sous le roi d’Israël Jéroboam 2, au huitième siècle
avant Jésus-Christ, et il venait de la ville de Gath-Epher, dans la tribu de
Zabulon. Son père s’appelait
Amittaï. Un jour l’Eternel a
adressé la parole à Jonas en ces termes: Mets-toi
en route, va à Ninive la grande ville et proclame des menaces contre ses
habitants, car l’écho de leur méchanceté est parvenu jusqu’à moi.
Si vous vous souvenez bien, chers enfants, Ninive était la capitale
de l’empire assyrien, qui était à l’époque très puissant.
Mais Jonas n’a pas voulu obéir à l’Eternel.
Il s’est mis en route pour s’enfuir à Tarsis, loin de la présence
de l’Eternel, dans la direction opposée à celle de Ninive.
Il est descendu au port de Jaffa, où il a trouvé un navire en partance
pour Tarsis. Il a payé le prix de
la traversée et il est descendu dans le bateau pour aller avec l’équipage à
Tarsis, loin de la présence de l’Eternel.
Mais l’Eternel a fait souffler un grand vent sur la mer et a déchaîné
une si grande tempête que le navire menaçait de se briser.
Les marins ont été saisis de crainte, et chacun s’est mis à implorer
son dieu. Puis ils ont jeté la
cargaison par dessus-bord pour alléger le navire.
Quant à Jonas, il s’était couché et dormait profondément.
Le capitaine s’est approché de lui et l’a interpelé: Hé
quoi! Tu dors! Mets-toi debout et
prie ton Dieu. Peut-être Dieu se
souciera-t-il de nous et nous ne périrons pas. Pendant ce temps, les
matelots se disaient entre eux: Allons,
tirons au sort pour savoir qui nous attire ce malheur.
Ils ont donc tiré au sort et Jonas a été désigné.
Alors ils lui ont demandé: Fais-nous
savoir qui nous attire ce malheur! Quelles
sont tes occupations? D’où
viens-tu? De quel pays? Et de quel
peuple es-tu? Jonas leur a répondu:
Je suis Hébreu et j’adore l’Eternel,
le dieu du ciel qui a fait la mer et la terre.
Il leur a appris qu’il s’enfuyait loin de la présence de
l’Eternel. Aussi ces hommes
ont-ils été saisis d’une grande crainte et lui ont dit: Pourquoi
as-tu fait cela? Comme la mer
devenait de plus en plus agitée, ils lui ont demandé: Que te ferons-nous pour que la mer se calme et cesse de nous être
contraire? Il leur a répondu: Prenez-moi
et jetez-moi à la mer, et la mer se calmera, car je sais bien que c’est à
cause de moi que cette grande tempête s’est déchaînée contre vous.”
Ces hommes se sont d’abord mis à ramer de toutes leurs forces pour
regagner la côte, mais ils n’y parvenaient pas, car la mer se déchaînait
toujours plus contre eux. Alors ils
ont crié à l’Eternel en disant: O
Eternel, nous t’en prions, ne nous fais pas périr à cause de cet homme et ne
nous tiens pas responsables de la mort d’un innocent.
Car toi, ô Eternel, tu as fait ce que tu as voulu.
Puis ils ont pris Jonas et l’ont jeté par-dessus bord.
Aussitôt la mer en furie s’est calmée.
Alors l’équipage a été saisi d’une grande crainte envers
l’Eternel; ils lui ont offert un sacrifice et se sont engagés envers lui par
des voeux. L’Eternel a fait venir
un grand poisson pour avaler Jonas. Durant
trois jours et trois nuits, Jonas est resté dans le ventre du poisson.
Dans le ventre du poisson, il a adressé une prière à l’Eternel son
Dieu:
Dans ma détresse,
moi j’ai crié à l’Eternel et il m’a répondu.
Oui, du coeur du séjour des morts j’ai crié au secours et tu m’as
entendu. Tu m’avais jeté dans
l’abîme, au fond des océans et les courants m’ont encerclé, tous tes
flots et tes vagues ont déferlé sur moi. Je
me disais: je suis chassé de devant toi, pourtant je reverrai ton Temple saint.
Les eaux m’environnaient et menaçaient ma vie, l’abîme
m’enserrait; tout autour de moi, les algues s’enlaçaient.
Et je suis descendu jusqu’au tréfonds des mers où naissent les
montagnes. La terre avait déjà tiré
derrière moi ses verrous pour toujours. Mais
du fond de la fosse tu m’as fait remonter, ô Eternel, mon Dieu!
Quand je désespérais de conserver la vie, je me suis souvenu de toi, ô
Eternel, et ma prière est montée jusqu’à toi, jusqu’à ton Temple saint.
Ceux qui s’attachent à de vaines idoles se privent de la grâce.
Mais moi je t’offrirai un sacrifice en disant ma reconnaissance, et je
m’acquitterai des voeux que j’ai formés, car c’est de l’Eternel que
vient la délivrance.
Alors l’Eternel a parlé au poisson qui a rejeté
Jonas sur la terre ferme.
Mais,
chers enfants, écoutons d’abord un chant chrétien, puis nous reprendrons
notre histoire.
L’Eternel
a adressé la parole une seconde fois à Jonas en ces termes: Mets-toi
donc en route! Va à Ninive, la
grande ville, et proclame là-bas le message que je te communique.
Jonas s’est mis en route et s’est rendu à Ninive, comme
l’Eternel le lui avait demandé. Or
Ninive était une ville extrêmement grande: il fallait trois jours de
Lorsque
Dieu a constaté comment les habitants de Ninive réagissaient et abandonnaient
leur mauvaise conduite, il a renoncé à faire venir sur eux le malheur dont il
les avait menacés: il ne l’a pas fait. Jonas
l’a pris très mal et s’est mis en colère.
Il a adressé cette prière à l’Eternel: Ah,
Eternel! Je l’avais bien dit quand
j’étais encore dans mon pays. Et
c’est pour prévenir cela que je me suis enfui à Tarsis.
Car je savais que tu es un Dieu plein de grâce et de compassion, lent à
te mettre en colère et riche en amour, et que tu renonces volontiers aux
menaces que tu profères. Maintenant,
Eternel, prends-moi donc la vie, car la mort vaut mieux pour moi que la vie.
L’Eternel lui a répondu: Fais-tu
bien de te mettre en colère? Jonas
est sorti de la ville et s’est installé à l’est de la ville.
Il s’est construit là une cabane et s’est assis dessous, à
l’ombre, en attendant de voir ce qui se passerait dans la ville.
L’Eternel Dieu a fait pousser une grande plante, un ricin, qui s’est
élevé plus haut que Jonas et lui a donné de l’ombre sur la tête, afin de
le détourner de sa mauvaise humeur. Et
Jonas a éprouvé une grande joie à cause de ce ricin.
Mais le lendemain, au lever du jour, Dieu a fait venir un ver qui a rongé
le ricin, qui s’est desséché. Et
lorsque le soleil s’est mis à briller, Dieu a fait venir de l’est un vent
brûlant, et le soleil a tapé sur la tête de Jonas.
Sur le point de s’évanouir, Jonas a demandé la mort en disant: La
mort vaut mieux pour moi que la vie. Dieu
a demandé à Jonas: Fais-tu bien de te
mettre en colère à cause de ce ricin? Il
a répondu: Oui, je fais bien de me mettre en colère au point de désirer la mort.
Alors l’Eternel lui a dit: Tu
t’apitoies sur ce ricin qui ne t’a coûté aucune peine, que tu n’as pas
fait pousser, et qui est sorti de terre en l’espace d’une nuit et a péri la
nuit suivante. Et tu voudrais que
moi, je n’aie pas pitié de Ninive, de cette grande ville où vivent plus de
cent vingt mille personnes qui ne savent pas distinguer le bien du mal, sans
compter des animaux en grand nombre!
Voilà
comment se termine le livre de Jonas, chers enfants: Dieu montre qu’il
pardonne, même à ceux qui ont commis de très mauvaises actions, s’ils se
repentent devant lui. Jonas, lui,
avait aussi commis une mauvaise action en refusant d’obéir à l’ordre de
Dieu, et il allait mourir noyé dans la mer, et pourtant Dieu l’a sauvé en
envoyant le gros poisson. Mais après, même s’il a obéi à l’ordre de
l’Eternel, il ne voulait pas que les habitants de Ninive se repentent et
soient épargnés: il aurait voulu voir la ville tout entière détruite.
Dieu doit lui enseigner une bonne leçon avec le ricin, pour qu’il
accepte que Dieu fait grâce même à des gens qui au départ ne le connaissent
pas du tout. Sa Grâce est immense
et c’est pourquoi nous savons qu’il nous a aussi sauvés de nos péchés.
Alors,
chers enfants, en attendant notre prochaine série d’émissions “La Bible
racontée aux enfants” je vous dis: au revoir et à Dieu seul la gloire!