Amis auditeurs, peu à peu nous nous acheminons
vers la fin du chapitre sept de l’évangile selon Jean, sur lequel nous avons
médité lors de nos précédentes émissions.
Je poursuis aujourd’hui ma lecture avec vous, à partir du verset
trente-trois: Jésus déclara: Je suis
encore pour un peu de temps parmi vous. Ensuite,
je retournerai auprès de celui qui
m’a envoyé. Vous me chercherez,
et vous ne me trouverez pas; et vous ne pouvez pas aller là où je serai.
Sur quoi, ses auditeurs se demandèrent entre eux: Où va-t-il aller pour
que nous ne le trouvions pas? Aurait-il
l’intention de se rendre chez les Juifs dispersés parmi les non-Juifs?
Voudrait-il peut-être même apporter son enseignement aux non-Juifs?
Que peut-il bien vouloir dire quand il déclare: “Vous me chercherez et
vous ne me trouverez pas, et vous ne pouvez pas aller là où je serai?
Rappelez-vous, amis auditeurs, qu’à la suite des derniers propos de Jésus
sur Celui qui l’a envoyé, les chefs du peuple, eux, avaient envoyé des
gardes pour l’arrêter. Mais, nous
rapporte l’évangéliste Jean, ils ne mirent pas la main sur lui car son heure
n’était pas encore venue. Et
c’est ce qu’il souligne ici à l’intention de tous: il est encore pour un
peu de temps parmi eux. Ils
l’entendront enseigner, puis, quand son heure sera venue, il retournera auprès
de celui qui l’a envoyé. Toutes
les manoeuvres contre lui, tous ces efforts pour le faire mourir n’empêcheront
pas qu’il n’y retourne, lorsque son heure sera venue.
Et là où il ira, personne ne pourra le suivre.
Dieu reste en contrôle de son plan de salut par son Fils bien-aimé. Ses
auditeurs, eux, ne comprennent pas. Aurait-il
l’intention d’aller auprès de la diaspora des Juifs dispersés autour du
bassin méditerranéen? Il ne leur
vient bien sûr pas à l’idée que Jésus parle de retourner auprès de celui
qui l’a envoyé. Certes, après sa
résurrection, Jésus enverra ses disciples auprès des Juifs résidant en
dehors de la Palestine, et, de manière plus large encore, vers toutes les nations de la terre.
Mais il s’agit de bien autre chose ici.
Poursuivons notre lecture: Le dernier jour, le grand jour de la fête, Jésus debout s’écria: Si
quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive.
Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein,
comme dit l’Ecriture. Il dit cela
de l’Esprit qu’allaient recevoir ceux qui croiraient en lui; car l’Esprit
n’était pas encore donné, parce que Jésus n’avait pas encore été
glorifié. Jésus, sachant fort
bien que les gardes envoyés par les chefs du peuple juif sont là pour l’arrêter,
ne se désiste pas, n’abandonne pas sa mission. Au contraire, avec un courage
renouvelé, il parle ouvertement afin que tout le monde l’entende.
Il sait que son heure n’est pas encore arrivée, et que son ferme
soutien lui vient de son Père céleste. Quant
à son injonction, cet appel à venir à lui, il s’adresse à tous ceux qui
non seulement ont soif d’une eau qui désaltère parfaitement, mais savent
qu’aucune fontaine humaine ne pourra jamais les désaltérer.
Vous vous souvenez sans doute, amis auditeurs, de la conversation entre Jésus
et la femme samaritaine, près du puits de Sychar, au chapitre quatre de notre
évangile. Il lui avait dit: Quiconque
boit de cette aura encore soif; mais celui qui boira de l’eau
que je lui donnerai, n’aura jamais soif, et l’eau que je lui donnerai
deviendra en lui une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle.
Nous avons ici une parole très proche de celle-là.
Or,
venir à lui signifie non pas marcher avec ses pieds vers lui, mais croire en
lui. Et voilà comment une soif brûlante
qui n’a aucun moyen d’être étanchée peut se transformer en un jet d’eau
provenant de l’intérieur du croyant. Non
pas que la recherche de la personne de Jésus provoque en soi cette fontaine inépuisable:
c’est Jésus-Christ lui-même, habitant
dans le coeur et les pensées des croyants, s’en rendant le maître incontesté,
qui devient cette fontaine vivifiante. Mais
que signifie donc cette eau? Elle
correspond aux bien spirituels des croyants, ceux attribués par l’Esprit du
Christ, le Saint Esprit. Leur
abondance est telle que Jésus ne parle pas d’un simple fleuve d’eau vive,
au singulier, mais de fleuves d’eau vive, au pluriel.
Quelle promesse, amis auditeurs! Elle repose d’ailleurs sur ce que dit
l’Ecriture, dans plusieurs passages des prophètes: ainsi, au chapitre
quarante-sept du livre d’Ezéchiel, un torrent sort du temple.
Le prophète Joël, lui, déclare, au chapitre quatre:
En ce jour-là, le jus de raisin ruissellera
des montagnes, le lait coulera des collines, les eaux couleront dans tous les
torrents de Juda; une source sortira aussi de la Maison de l’Eternel.
Lisons encore le passage suivant, tiré du prophète Zacharie, au
chapitre quatorze: Alors, en ce jour-là,
des eaux vives sortiront de Jérusalem et couleront moitié vers la mer
orientale, moitié vers l’autre mer; il en sera ainsi hiver comme été.
En fin de compte, le
Poursuivons
notre lecture à partir du verset 40: Des
gens de la foule, après avoir entendu ces paroles, disaient: Celui-ci est
vraiment le prophète. D’autres
disaient: Celui-ci est le Christ. Et
d’autres disaient: Est-ce bien de la Galilée que
doit venir le Christ? L’Ecriture
ne dit-elle pas que c’est de la descendance de David et du village de Bethléhem,
d’où était David, que le Christ doit venir?
Il y eut donc, à cause de lui, division parmi la foule.
Quelques uns d’entre eux voulaient l’arrêter, mais personne ne porta
la main sur lui. Les gardes retournèrent
vers les principaux sacrificateurs et les pharisiens qui leur dirent: Pourquoi
ne l’avez-vous pas amené? Les
gardes répondirent: jamais homme n’a parlé comme parle cet homme.
Les Pharisiens leur répliquèrent: Est-ce que vous aussi vous avez été
séduits? Y a-t-il quelqu’un des
chefs ou des Pharisiens qui ait cru en lui?
Mais cette foule qui ne connaît pas la loi, ce sont des maudits!
Nicodème, qui était venu précédemment vers Jésus et qui était
l’un d’entre eux, leur dit: Notre loi juge-telle un homme avant qu’on
l’ait entendu et qu’on sache ce qu’il a fait?
Ils lui répondirent: Serais-tu, toi aussi, de la Galilée?
Cherche bien, et tu verras que de la Galilée il ne sort pas de prophète.
Et chacun s’en alla dans sa maison.
Notons
simplement quelques aspects de ce passage, amis auditeurs: de nouveau la foule
est divisée au sujet de Jésus. Un
fait le concernant est connu: il a grandi à
La
prochaine fois, amis auditeurs, nous entamerons ensemble la lecture du chapitre
huit de l’évangile selon Jean.