L’ÉVANGILE
SELON JEAN (31)
Nous avons parlé la dernière fois de Jésus comme
de la lumière du monde selon ses propres paroles, amis auditeurs.
Nous avons vu ensemble ce que cela signifiait, et quelle était la
portée de ces paroles dans notre propre vie.
Mais le témoignage de Jésus n’a pas été reçu par ses
interlocuteurs, qui disent au fond que personne, et surtout pas lui, n’a le
droit de dire quelque chose de véridique sur lui-même.
Il faut au moins deux témoins pour qu’un témoignage sur quelqu’un
ait de la valeur. Reprenons ensemble
ce passage de l’évangile selon Jean, au chapitre huit:
Là-dessus, les Pharisiens lui
dirent: Tu rends témoignage de toi-même, ton témoignage n’est pas vrai.
Jésus leur répondit: Quoique je rende témoignage de moi-même, mon témoignage
est vrai, car je sais d’où je suis venu et où je vais; mais vous vous ne
savez pas d’où je viens, ni où je vais.
Vous, vous jugez selon la chair; moi je ne juge personne.
Et
si moi, je juge, mon jugement est conforme à la vérité, car je ne suis pas
seul, mais avec moi il y a le Père qui m’a envoyé.
Dans votre loi, il est écrit que le témoignage de deux hommes est vrai.
Moi, je rends témoignage de moi-même, et le Père qui m’a envoyé
rend témoignage de moi. Ils lui
dirent donc: où est ton Père? Jésus
répondit: vous ne connaissez ni moi, ni mon Père.
Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père.
Jésus dit ces paroles dans le lieu où était le trésor, alors qu’il
enseignait dans le temple; et personne ne l’arrêta, parce que son heure n’était
pas encore venue.
Mais
que veut dire Jésus par ces mots: Vous,
vous jugez selon la chair; moi je ne juge personne.
Probablement qu’ils jugent selon les apparences, et ne peuvent voir
en cet humble rabbi autre chose qu’un simple homme, mais qui a bien des prétentions.
Plus probablement cependant, Jésus leur dit qu’ils ne jugent pas en étant
guidés par la lumière de l’Esprit de Dieu, qui éclaire tout, mais par leur
sens commun, qui en fait les aveugle. Lui
en revanche, ne juge pas comme eux, en ce sens que son ministère n’est pas
tout d’abord un ministère de jugement et de condamnation, mais de pardon et
de réconciliation. C’est pour
cela qu’il est venu, pour sauver ce qui était perdu, selon ses propres
paroles. Et s’il doit juger, car
il le fera, c’est en accord avec les normes de justice parfaites de son Père
céleste. Jésus n’hésite pas à
dire à ses contradicteurs que le second témoin qui confirmera ses paroles,
c’est Dieu lui-même, celui-là même qui l’a envoyé.
Nous somms là en présence d’une affirmation qu’aucun autre humain
ne pourrait jamais faire. C’est
une affirmation radicale, absolue, sur la nature de sa personne et de sa
mission. Jésus ne peut être mis sur un pied d’égalité avec quiconque, même
le plus grand prophète. La personne
du Père céleste et
Le
passage que nous avons lu conclut sur les paroles suivantes, au verset 20: Jésus
dit ces paroles dans le lieu où était le trésor, alors qu’il enseignait
dans le temple; et personne ne l’arrêta, parce que son heure n’était pas
encore venue. Pourquoi cette précision?
Parce que le lieu où était le trésor, signifie très probablement
l’endroit dans le Temple de Jérusalem où se trouvaient les troncs pour les
offrandes. Endroit très fréquenté,
sans nul doute. Il devait y avoir là
une large audience, et Jésus n’a pas parlé devant un petit groupe de
Pharisiens seulement. Il a prononcé
ces paroles en public, devant tout le monde.
On aurait bien pu l’arrêter à ce moment, dans un endroit aussi connu
et qui de plus était sous la garde des respondables du
Poursuivons
notre lecture du chapitre huit à partir du verset vingt et un: Jésus
leur dit encore: Je vais m’en aller et vous me chercherez; mais vous mourrez
dans votre péché. Vous ne pouvez
pas aller là où je vais. Sur quoi
ils se demandèrent entre eux: Aurait-il l’intention de se suicider?
Est-ce là ce qu’il veut dire par ces paroles: “Vous ne pouvez pas
aller là où je vais?’ Vous, leur
dit-il alors, vous êtes d’ici-bas; moi, je suis d’en-haut.
Vous appartenez à ce monde-ci; moi, je ne lui appartiens pas.
C’est pourquoi je vous ai dit: ‘Vous mourrez dans vos péchés”.
En effet, si vous ne croyez pas que moi, je suis, vous mourrez dans vos péchés.
Qui es-tu donc? lui demandèrent-ils
alors. Je ne cesse de vous le dire
depuis le début! leur répondit Jésus. En
ce qui vous concerne, j’aurais beaucoup à dire, beaucoup à juger.
Mais celui qui m’a envoyé est véridique, et je proclame au monde ce
que j’ai appris de lui. Comme ils
ne comprenaient pas que Jésus leur parlait du Père, il ajouta: Quand vous
aurez élevé le Fils de l’homme, alors vous comprendrez que moi, je suis.
Vous reconnaîtrez que je ne fais rien de ma propre initiative, mais que
je transmets ce que le Père m’a enseigné.
Oui, celui qui m’a envoyé est avec moi; il ne m’a pas laissé seul,
car je fais toujours ce qui lui est agréable.
Pendant qu’il parlait ainsi, beaucoup crurent en lui.
Voilà
encore un passage d’une grande densité, amis auditeurs.
Ici, Jésus, réitère ce qu’il a dit au chapitre sept, si vous vous en
souvenez bien: Je suis encore pour un peu de temps parmi vous.
Ensuite, je retournerai auprès de celui qui m’a envoyé.
Vous me chercherez et vous ne me trouverez pas; et vous ne pouvez pas
aller là où je serai. Mais
cette fois-ci Jésus leur annonce directement ce qui les attend: ils mourront
dans leur propre péché, sans espoir de pardon et de rédemption auprès de
Dieu, et ce pour avoir rejeté le seul qui puisse leur offrir ce pardon: le Fils
de Dieu. Paroles terribles, quand on
y réfléchit bien. Si jugement il y
a, c’est l’incrédulité de ces gens-là qui l’amènera sur eux.
Nous sommes ramenés aux paroles de Jésus à Nicodème, qui était
d’ailleurs un Pharisien lui-même, mais cherchait à écouter l’enseignement
de Jésus.
Au chapitre trois de l’évangile de Jean, nous avons lu les paroles
suivantes de Jésus: Dieu
a envoyé son Fils dans le monde non pas pour condamner le monde, mais pour
qu’il soit sauvé par lui. Celui
qui met sa confiance en lui n’est pas condamné, mais celui qui n’a pas mis
sa foi en lui est déjà condamné, car il n’a pas mis sa confiance en la
personne du Fils unique de Dieu. Aujourd’hui,
il en va de même pour tous ceux qui entendent l’Evangile, la bonne nouvelle
du salut en Jésus-Christ. Il y a
ceux qui entendent et qui croient, et puis il y a ceux qui se moquent de cette
parole de salut et la rejettent, ou bien ceux qui restent indifférents.
Dans sa seconde lettre aux chrétiens de Corinthe, voilà ce que l’apôtre
Paul, en tant qu’ambassadeur de Jésus-Christ,
leur a écrit: Oui,
nous sommes, pour Dieu, comme le parfum du Christ parmi ceux qui sont sur la
voie du salut et parmi ceux qui sont sur la voie de la perdition.
Pour les uns, c’est une odeur de mort qui les mène à la mort.
Pour les autres, c’est une odeur de vie qui les conduit à la vie.
Amis
auditeurs, au travers de ces messages sur l’évangile de Jean que je
continuerai lors d’une prochaine série, puissiez-vous être conduit à la
vie, la vraie vie, car elle est là, à portée de la main, pour tout homme ou
toute femme qui entend l’Évangile et qui y croit de tout son coeur.