A QUOI
SERT DE CONNAITRE L’HISTOIRE DE L’EGLISE?
Chers auditeurs, jeunes ou plus âgés, comment répondriez-vous
si je vous posais la question suivante: à quoi cela sert-il de connaître
l’histoire de l’Eglise? Est-ce
important ou non? Cela ajoute-t-il
quoi que ce soit à ma connaissance de Dieu, à mon salut?
Je voudrais au cours de cette émission vous persuader que la
connaissance de l’histoire de l’Eglise est importante, même si ce n’est
bien sûr pas par elle que l’on est sauvé, réconcilié avec Dieu.
Cela, seul un médiateur parfait entre Dieu et les hommes peut
l’accomplir, et ce médiateur c’est Jésus Christ et lui seulement, car il
est à la fois pleinement Dieu et pleinement homme.
Rien ne peut remplacer son sacrifice parfait accompli pour obtenir le
salut des croyants. Mais ce même Jésus-Christ
a promis à ses disciples qu’il serait avec eux jusqu’à la fin des temps,
jusqu’à son retour final dans la gloire, au moment même où il les envoyait
dans le monde pour prêcher l’Evangile et pour enseigner à toutes les nations
à obéir à tout ce qu’il leur avait prescrit.
Au fond, l’histoire de l’Eglise, ce n’est autre que l’histoire de
cette promesse de Jésus-Christ. Ne
pensez-vous pas qu’il est important de se rappeler comment Christ, à travers
le Saint Esprit qu’il a accordé à son Église, a toujours été fidèle à
cette promesse au travers des âges? Et
quand l’Eglise lui a été infidèle, ce qui a souvent été le cas, comment
il a retiré momentanément sa présence? Car
là où l’Eglise n’enseigne pas tout ce qu’il a prescrit, là où elle
invente ses propres enseignements au lieu de considérer comme parfaits et
suffisants les enseignements de Dieu dans sa Parole révélée, alors l’Esprit
du Christ, celui qui a été donné à l’Eglise lors de la Pentecôte, se
retire, et les hommes se retrouvent à nouveau dans les ténèbres de leurs
propres fantaisies et de leurs mensonges.
Au chapitre seize de son évangile, Jean rapporte une autre promesse
faite par Jésus à ses disciples et qui concerne justement le Saint Esprit: Quand
l’Esprit de vérité sera venu, il vous conduira dans la vérité toute entière
car il ne parlera pas de lui-même, mais tout ce qu’il aura entendu, il le
dira, et il vous annoncera les choses à venir.
Il manifestera ma gloire, car il puisera dans ce qui est à moi et vous
l’annoncera. Vous le voyez,
amis auditeurs, l’Esprit Saint n’annonce rien d’autre que ce que Jésus-Christ
a annoncé à ses disciples! Tout ce
qui contredit l’enseignement de Jésus-Christ, tout ce qui n’en dérive pas
clairement, ne peut provenir du Saint Esprit: cela provient d’un autre esprit
que celui de Dieu. Il faut vraiment un acte de Grâce
divine très particulier pour que l’Esprit se remette à souffler sur cette
Eglise qui a momentanément renié son Chef et Sauveur.
Or cela, l’histoire de l’Eglise nous l’apprend aussi.
Et bien entendu c’est très instructif pour la vie de l’Eglise
aujourd’hui. Que de leçons à apprendre du passé!
Que d’exemples parlants pour nous en ce vingt-et-unième siècle!
Certains exemples sont admirables, et dignes d’être imités,
d’autres au contraire montrent à
quel point on peut se réclamer de Jésus-Christ et pourtant le trahir comme
l’a fait Judas… L’histoire de
l’Eglise c’est aussi l’histoire de la conquête des coeurs et des cultures
par Jésus-Christ, celui-là même qui a fait cette délaration unique à ses
disciples avant son Ascension au ciel: Tout
pouvoir m’a été donné dans les cieux et sur la terre.
Mais cette conquête s’effectue de haute lutte: car
l’histoire de l’Eglise nous montre aussi comment le grand adversaire de Jésus-Christ,
Satan, essaie par tous les moyens d’en stopper la croissance, de lui mettre
des bâtons dans les roues, de l’oppresser de bien des manières.
Comme je viens de le dire, il y a d’abord les infidélités qui se
produisent au sein même de l’Eglise, et qui sont inspirées par un autre
esprit que celui du Christ. Mais il
y a aussi les attaques venues de l’extérieur, par le biais de la persécution
des chrétiens. Nous avons vu
ensemble lors d’une précédente série de messages intitulée L’Eglise sous
la Croix ce qu’il en était. C’est
après une série de persécutions violentes que le Christianisme a conquis
l’empire romain qui lui était tant hostile dès le début.
Cette histoire peut non seulement donner à réfléchir, mais aussi
servir d’encouragement aux chrétiens persécutés de par le monde
aujourd’hui: en Chine populaire, au Pakistan, en Inde, en Indonésie, au
Soudan, en Arabie Saoudite, au Nigeria et dans bien d’autres pays encore.
La persécution contre les chrétiens n’a jamais été aussi violente
que de nos jours. En dépit de tout,
l’Eglise grandit et se développe dans des régions où elle n’avait jamais
été présente auparavant. On ne le
dit pas partout parce que les grands médias, qui sont très souvent opposés au
Christianisme, passent cette réalité sous silence, ils refusent d’en parler
et ce faisant ils désinforment le public. Mais cela n’empêche pas l’Eglise
de croître. Cette croissance fait
bien sûr partie de l’histoire de l’Eglise.
Au cours de cette
histoire, il y a eu de grands moments, des moments d’une intensité particulière,
qu’on ne peut oublier. L’Esprit
de Dieu a soufflé de manière à inspirer des générations de chrétiens non
seulement au moment même où cela arrivait, mais bien après que les générations
qui avaient été les témoins de ce souffle aient disparu.
La Bible enseigne d’ailleurs très clairement à maintenir vivant le
souvenir des pères ou des mères spirituels qui nous ont précédés.
Dans la lettre aux Hébreux, vers la fin du Nouveau Testament, on lit le
passage suivant au chapitre treize: Souvenez-vous
de vos anciens conducteurs qui vous ont annoncé la Parole de Dieu.
Considérez l’aboutissement de toute leur vie et imitez leur foi.
Ce que nous lisons ici, c’est que Dieu se sert aussi de tels
exemples pour nous fortifier dans notre foi.
D’ailleurs la même lettre aux Hébreux contient tout un chapitre, le
chapitre onze, qui remet en mémoire l’exemple des héros de la foi de
l’Ancien Testament, en commençant par Abel, et en passant par Hénoc, Noé,
Abraham, bien sûr, celui qui est appelé à juste titre le père des croyants,
et bien d’autres encore. Quand on
y réfléchit bien, l’histoire de l’Eglise commence avec le premier couple
humain, celui qui a été responsable de la Chute du genre humain dont il était
le tout premier représentant; mais ce couple a aussi été le premier a faire
l’expérience de la Grâce divine, car Dieu a pourvu à ses besoins au milieu
même de sa plus grande détresse. Il
a promis à la femme que c’est de sa descendance que viendrait un Sauveur pour
l’humanité. Au troisième
chapitre de la Genèse, nous lisons en effet que Dieu, parlant au serpent qui
avait induit la femme en erreur, dit ceci: Je
susciterai l’hostilité entre toi-même et la femme, entre ta descendance et
sa descendance. Celle-ci t’écrasera
la tête, et toi tu lui écraseras le talon.
La promesse faite à la femme, c’est que même si le serpent
s’attaquera à sa descendance au point de causer beaucoup de mal, malgré tout
la descendance de la femme portera le coup fatal au serpent qui incarne ici
Satan. Elle lui écrasera la tête.
Voilà un texte, amis auditeurs, qui nous permet de comprendre
l’histoire humaine, et en particulier l’histoire de l’Eglise: ce combat
acharné est un des motifs principaux qui caractérisent l’histoire des
hommes. Il se termine néanmoins sur
une victoire, la victoire remportée par le descendant de la femme, Jésus-Christ,
sur Satan.