LA BIBLE RACONTÉE AUX ENFANTS (130)

Chers enfants qui êtes à l’écoute de notre émission “La Bible racontée aux enfants”, vous vous rappelez que l’empereur perse Xerxès avait décidé d’honorer spécialement le juif Mardochée qui l’avait précédemment prévenu d’un complot qui se tramait contre lui.  Or, on n’avait rien fait pour remercier Mardochée pour cet immense service rendu à l’empereur.  Alors Xerxès avait demandé à son premier ministre Haman ce que l’on devrait faire à un homme que l’empereur désirerait honorer.  Haman, qui cherchait à faire tuer Mardochée car il ne pouvait supporter que cet homme ne s’agenouille devant lui sur son passage, comme tout le monde devait le faire, avait cru que c’était lui, et non Mardochée, que l’empereur cherchait à honorer.  Il avait donc dit à l’empereur qu’un tel homme devrait être revêtu d’un manteau que l’empereur avait déjà porté, et monter un cheval que l’empereur avait déjà monté.  Ce cheval devrait porter un diadème impérial.  L’homme que l’empereur désirait honorer devrait être promené par toute la ville, et un des ministres de l’empereur devrait marcher devant lui, conduisant le cheval et criant sur son passage: Voilà ce que l’empereur fait pour l’homme qu’il désire honorer. 

Alors l’empereur a dit à Haman: Dépêche-toi d’aller chercher le manteau et le cheval, comme tu l’as dit, et fais tout cela pour le juif Mardochée, qui exerce des fonctions au palais!  N’oublie rien de tout ce qui tu as proposé!  Haman est allé chercher le manteau et le cheval, il a revêtu Mardochée du manteau puis l’a fait monter sur le cheval  et l’a ainsi conduit sur la grande place de la ville en proclamant devant lui: Voilà ce que l’empereur fait pour l’homme qu’il désire honorer.  Ensuite, tandis que Mardochée retournait à ses fonctions au palais impérial, Haman est rentré précipitamment chez lui comme en deuil et en se couvrant le visage.  Il a raconté à Zérech sa femme et à tous ses amis ce qui venait de lui arriver.  Ses conseillers et sa femme lui ont dit: Si ce Mardochée devant qui tu as commencé à être humilié est Juif, tu ne pourras rien contre lui.  Tu peux être certain que tu continueras à perdre devant lui.  Ils étaient encore en train de parler avec lui quand sont arrivés les envoyés de l’empereur pour le presser d’aller se rendre au festin préparé par Esther.

Donc l’empereur et Haman sont arrivés pour festoyer avec l’impératrice Esther.  C’était le deuxième festin qu’elle leur offrait.  Ce deuxième jour, pendant que l’on buvait le vin, l’empereur a demandé de nouveau à Esther: Dis-moi quelle est ta requête, impératrice Esther?  Elle te sera accordée.  Quelle est ta demande?  Même si c’est la moitié de mon empire, tu l’obtiendras.  Alors l’impératrice a répondu: Si l’empereur vuet m’accorder une faveur, si l’empereur le veut bien, que la vie sauve me soit accordée, c’est là ma requête.  Que la vie sauve soit aussi accordée à mon peuple, telle est ma demande.  En effet, moi et mon peuple, nous avons été livrés pour être massacrés, tués et exterminés.  Si nous avions seulement été vendus comme esclaves et servantes, j’aurais gardé le silence; car dans ce cas, notre malheur ne vaudrait pas la peine que l’on ennuie l’empereur.  Alors l’empereur Xerxès a demandé à l’impératrice Esther: Qui est celui qui a eu l’audace de préparer un tel projet?  Où est-il?  Alors Esther a répondu: Le persécuteur, l’ennemi, c’est Haman, ce misérable!  Alors Haman a été épouvanté devant l’empereur et l’impératrice.  Furieux, l’empereur a laissé son vin, s’est levé et est sorti dans le jardin du palais.  Haman, voyant bien que dans l’esprit de l’empereur sa perte était décidée, est resté là pour implorer l’impératrice Esther pour sa vie.  L’empereur est revenu du jardin à la salle du festin au moment où Haman se laissait tomber sur le divan où Esther était allongée.  En le voyant dans cette position, l’empereur s’est écrié: Veut-il en plus faire violence à l’impératrice en ma présence dans mon palais?  A peine l’empereur avait-il prononcé ces mots que l’on a recouvert la tête de Haman.  Harbona, l’un des eunuques, a alors dit devant l’empereur:  Il y a justement cette potence que Haman a fait faire pour Mardochée, qui a parlé pour le bien de l’empereur.  Elle se trouve dans la cour de Haman, et elle a vingt-cinq mètres de haut. – L’empereur a ordonné: Qu’on l’y pende!  On a donc pendu Haman à la potence qu’il avait préparée pour Mardochée.  Alors la colère de l’empereur s’est apaisée.

Mais, chers enfants avant de continuer notre histoire, écoutons ensemble un chant chrétien.

Ce même jour l’empereur Xerxès a fait don à l’impératrice Esther de tous les biens de Haman, le persécuteur des Juifs, et Mardochée a été introduit en présence de l’empereur, car Esther avait révélé quel était son lien de parenté avec elle.  Alors l’empereur a retiré de son doigt l’anneau qu’il avait repris à Haman et il l’a donné à Mardochée.  Esther l’a chargé de gérer pour elle les biens d’Haman.  Puis elle a parlé de nouveau à l’empereur.  Elle s’est jetée à ses pieds et l’a supplié en pleurant de stopper complètement tout le mal organisé par Haman, et les projets qu’il avait formés contre les Juifs.  L’empereur a tendu le sceptre d’or à Esther.  Alors elle s’est relevée et s’est tenue debout devant lui: Si l’empereur le veut bien, a-t-elle dit, et si vraiment j’ai obtenu sa faveur, si ma demande lui paraît convenable et s’il trouve plaisir en moi, qu’il veuille bien révoquer par écrit les lettres conçues par Haman, et qu’il avait écrites dans le but de faire périr les Juifs qui vivent dans toutes les provinces de l’empire.  En effet, comment pourrais-je supporter de voir le malheur s’abattre sur mon peuple?  Oui, comment pourrais-je supporter la vue de la disparition de ma race?  L’empereur Xerxès a répondu à l’impératrice Esther et au Juif Mardochée: En ce qui me concerne, j’ai déjà donné à Esther les biens de Haman, et lui, je l’ai fit pendre à la potence parce qu’il voulait porter la main sur les Juifs.  Vous, maintenant, rédigez des lettres concernant les Juifs, comme vous le jugerez bon.  Ecrivez-les au nom de l’empereur et marquez-les du sceau impérial.  En effet un document rédigé au nom de l’empereur et cacheté avec son sceau ne peut pas être annulé.  Alors on a convoqué les secrétaires impériaux sur-le-champ, le vingt-troisième jour du troisième mois.  On a écrit aux Juifs, aux satrapes, aux gouverneurs et aux ministres des cent-vingt-sept provinces qui s’étendaient de l’Inde à l’Ethiopie, tout ce qu’a ordonné Mardochée. On a rédigé les lettres avec l’écriture de chaque province et selon la langue de chaque peuple.  De même, on a écrit aux Juifs avec leur écriture et dans leur langue.  Les lettres étaient écrites au nom de l’empereur et cachetées, c’est-à-dire fermées, avec son sceau.  On les a expédiées par des courriers montés sur des chevaux pur-sang choisis spécialement par les intendants du palais impérial.  Par cet édit, l’empereur autorisait les Juifs de chaque ville à se regrouper pour défendre leur vie, et à tuer toute bande armée d’un peuple ou d’une province qui les attaquerait, y compris leurs enfants et leurs femmes.  Cette autorisation était valable pour un jour, le treize du douzième mois, le mois d’Adar, dans toutes les provinces de l’empire.  Une copie du texte de la lettre devait être promulguée comme ayant force de loi dans chaque province, et portée à la connaissance de toute sa population, afin que les Juifs se tiennent prêts à se faire justice de leurs ennemis ce jour-là.  Les courriers montés sur les pur-sang de l’administration impériale sont partis à bride abattue, par ordre de l’empereur, tandis que l’édit était immédiatement publié dans la citadelle de Suse.  Mardochée est sorti de chez l’empereur revêtu d’un habit impérial violet et blanc, et portant une grande couronne d’or et un manteau de pourpre.  Toute la ville de Suse retentissait de cris de joie et se réjouissait.  Pour les Juifs, cela a été un jour lumineux, un jour de bonheur, de joie et de gloire.  Dans chaque province, dans chaque ville et en tout lieu ou parvenait l’édit de l’empereur, cela a été pour les Juifs le bonheur et la joie, ainsi qu’une occasion de festin et de fête.  Un grand nombre des gens du pays se sont fait Juifs, tant les Juifs leur inspiraient de crainte.

Mais chers enfants, nous allons nous arrêter ici pour cette fois, et lors de notre prochaine émission, nous terminerons ensemble l’histoire de la reine Esther et de son peuple.  Alors, d’ici là, je vous dis: au revoir et à Dieu seul la gloire!