LA PROTECTION DE LA VIE (1)

Les alarmantes statistiques concernant les ravages causés en Afrique par le SIDA, amis auditeurs, occupent régulièrement la une des journaux et des nouvelles télévisées: deux tiers des quelque trente et un million de malades du SIDA, vivraient sur le continent africain, et dans les prochains dix-huit mois, on devrait s’attendre à ce que treize millions d’enfants se retrouvent orphelins en raison de cette pandémie. En un an, le SIDA aurait pris la vie d’environ deux millions d’Africains, et celle de onze millions d’hommes, de femmes et d’enfants ces quinze dernières années. Le coût en vies humaines étant bien plus élevé que celui provoqué par les guerres et les conflits ethniques qui eux aussi ravagent ce continent. Que peut “Foi et Vie Réformées” vous dire, qui apporte une lueur d’espoir sur ce sombre panorama? Celui qui s’adresse présentement à vous sur ce difficile et pénible sujet, ne le fait certes pas en prétendant apporter le médicament miracle qui guérira ceux et celles qui sont atteints par ce syndrome destructeur. Durant les quinze dernières années, d’autres ont abusé de la crédulité et de la misère des malades en proclamant un peu trop vite avoir mis au point ce fameux remède. Des chercheurs et des médecins de renommée ont fait hélas partie de ces marchands d’espoir peu fiables. Tout en accueillant avec reconnaissance tout progrès réel effectué par la recherche médicale pour combattre le fléau du SIDA, “Foi et Vie Réformées” veut réfléchir avec vous sur ce que signifie la protection de la vie à la lumière de la Parole de Dieu. Car ce n’est un secret pour personne que le phénomène du SIDA amène à se poser des questions très sérieuses, voire vitales, sur le comportement des uns et des autres: comportement sexuel en premier lieu, comportement social, humain ou inhumain, vis-à-vis des malades du SIDA, comportement politique et culturel également. D’autres maladies, telles que le paludisme, ou le choléra, n’appellent pas les mêmes questions sur le comportement humain, même si elles ont elles aussi des conséquences souvent fatales pour ceux qui les contractent.

Commençons par parler ensemble du comportement sexuel, qui est si lié à la propagation du SIDA: la même enquête dont j’ai cité quelques chiffres au début de notre émission, révèle –si on peut parler de révélation- que le plus grave facteur de propagation du SIDA en Afrique est la tendance d’un grand nombre d’hommes de plus de vingt-cinq ans, à chercher à avoir de nombreuses relations sexuelles avec des femmes plus jeunes, voire encore vierges. Ces hommes forcent ou achètent de telles relations. Que dire d’un tel comportement? Il n’y a qu’une façon de le décrire: il est criminel, aussi bien vis-à-vis de son prochain que vis-à-vis de Dieu. Quel que soit l’âge ou la position sociale de ceux qui se conduisent de telle manière, quelle que soit la culture qui en fait la promotion, un tel comportement est une contravention flagrante au sixième commandement énoncé par l’Éternel Dieu dans sa Loi: “Tu ne tueras pas”. Car un meurtre, amis auditeurs, peut être commis de bien des façons différentes. Sans doute dira-t-on: mais ces hommes n’ont pas du tout l’intention de tuer, ils n’agissent pas avec préméditation. Il n’importe: leur comportement égoïste et irresponsable est la cause directe de la transmission d’un virus qui à terme causera la mort d’une ou de plusieurs femmes, et, dans une grande proportion, la mort des enfants qu’elles concevront et enfanteront. Mais, dira-t-on encore, la solution n’est-elle pas une protection adéquate lors de telles relations sexuelles, sous forme de préservatifs? Protection bien souvent gratuite et disponible sur simple demande. Les grandes capitales africaines sont pleines de panneaux publicitaires gouvernementaux faisant la réclame pour de tels produits, afin, dit-on, de prévenir efficacement tout danger de contamination. En cela, ces administrations gouvernementales ne font que suivre la propagande occidentale qui elle aussi prétend faire de la prévention, tout en encourageant ouvertement la promiscuité sexuelle. Or, c’est là est une grande méprise, amis auditeurs: tout ce qui encourage, tolère ou favorise la promiscuité sexuelle ne peut qu’aggraver la pandémie du SIDA, ainsi que d’autres maladies sexuellement transmissibles. Ce n’est pas que les moyens préventifs en question soient répréhensibles en soi. Employés de façon responsable au sein du couple marié, ils peuvent aider à planifier les naissances dans la famille. Mais voilà: les hommes et les femmes qui se rebellent contre le septième commandement de l’Eternel Dieu “Tu ne commettras pas d’adultère”, considèrent que leur liberté fondamentale d’êtres humains est de vivre leur sexualité sans aucune barrière, sans aucune restriction et d’avoir autant de partenaires qu’il leur plaît. Toute voix qui prétend cerner le cadre dans lequel la sexualité devrait être vécue, et quel est le plan du Dieu Créateur pour cet aspect de la vie humaine, est étouffée: soit on en fait les gorges chaudes, soit on pousse des cris d’orfraie en accusant ceux qui parlent de cette manière d’être de dangereux obscurantistes, des tyrans en puissance. En attendant, cette fausse idée de la liberté continue à réclamer des vies humaines par milliers, voire par millions. Ce n’est pas nouveau: c’est aussi au nom de la liberté des hommes que depuis la Révolution française on a opéré des massacres sans nombre. On a fait périr hommes, femmes, enfants, vieillards, tous ceux qui ne voulaient pas se soumettre à la notion de liberté qu’un groupe voulait imposer comme la seule valable. Au vu des résultats causés par de telles tentatives, il nous faut poser avec insistance la question suivante: qui est vraiment coupable d’obscurantisme?

Et, puisque nous parlons d’obscurantisme, parlons d’autres criminels en liberté: ces soi-disant guérisseurs qui propagent à qui veut bien les entendre, et à qui les paye en nature ou en espèces, qu’un homme atteint du SIDA ne peut guérir que s’il a des relations sexuelles avec une femme vierge. Une telle opinion est en effet très répandue, comme en témoignent plusieurs enquêtes d’opinion. Faut-il s’étonner du nombre croissant de viols de jeunes filles dans tant de villes et de campagnes? Les criminels ne sont pas simplement les violeurs, ce sont aussi ceux qui les poussent à commettre de tels actes en leur promettant une guérison instantanée. Cette soi-disant médecine traditionnelle, aussi ignorante que dangereuse, a pignon sur rue, elle reçoit même l’aval de certains gouvernements, qui veulent lui accorder un statut officiel. Car, disent-ils, il est temps de rehausser les valeurs traditionnelles de notre continent, contre celles des Occidentaux qui nous ont assez aliénés. Mais au lieu d’identifier les vraies influences négatives et aliénantes de l’Occident, on les boit au contraire comme du petit lait, et dans le même temps on continue à faire la promotion de tout ce qui est criminel et destructeur au sein de sa propre culture. Alors, posons-nous une autre question: le SIDA est-il quelque chose d’inévitable, comme par exemple un tremblement de terre, ou un raz-de-marée? Ou bien le comportement des uns et des autres, comportement individuel, culturel, politique, en est-il une des causes majeures?

La protection de la vie, amis auditeurs, commence par la reconnaissance que la vie sous toutes ses formes est une création et un don de Dieu. C’est lui qui, dans sa sagesse divine, la crée et l’entretient. La vie n’est sacrée que dans la mesure où elle est mise en relation d’obéissance aux commandements de celui qui la donne et la soutient. Comprendre cela, voilà la vraie sagesse. Au livre des Proverbes, au chapitre 8 verset 36, la Sagesse de Dieu, personnifiée dans ce passage de la Bible, parle et dit: “Celui qui me trouve a trouvé la vie et obtient la faveur de l’Éternel. Mais celui qui pèche contre moi nuit à son âme; tous ceux qui me haïssent aiment la mort.” Voyez-vous, amis qui êtes à l’écoute, comprendre les commandements divins, et les mettre en pratique, c’est protéger la vie efficacement. Le livre des Proverbes nous parle de manière à la fois imagée et très concrète de la question de l’éthique sexuelle. Aux hommes, il enjoint de jouir de la femme de leur vie, leur épouse, en employant l’image d’un puits, d’une citerne qui vous appartient exclusivement, et dont vous pouvez avec joie et profit vous désaltérer.

Écoutez plutôt: “Bois les eaux de ta citerne, celles qui sortent de ton puits. Tes sources doivent-elles se répandre au–dehors, tes ruisseaux doivent-ils couler sur les places publiques? Qu’ils soient pour toi seul, et non pour des étrangers avec toi. Que ta source soit bénie, et fais ta joie de la femme de ta jeunesse, biche des amours, gazelle pleine de grâce: sois en tout temps enivré de ses charmes, sans cesse épris de son amour. Ainsi pourquoi, mon fils, serais-tu épris d’une courtisane et embrasserais-tu le sein d’une inconnue? Car les voies de l’homme sont devant les yeux de l’Éternel qui aplanit toutes ses routes. Le méchant est pris dans ses propres fautes, il est retenu par les liens de son péché. Il mourra faute d’instruction, il chancellera par l’excès de sa folie.”

Un peu plus tôt, dans ce même livre des Proverbes, on lit cet appel de la Sagesse personnifiée, qui est bien d’actualité pour tous les moqueurs et les rebelles aux commandements divins dont nous avons parlé. Concluons cette première émission consacrée à la protection de la vie, en lisant ensemble les versets 20 à 33 du premier chapitre du livre des Proverbes, dans l’Ancien Testament: “La Sagesse crie dans les rues, elle élève sa voix dans les places; elle crie à l’entrée des lieux bruyants; à l’entrée des portes, dans la ville, elle prononce ces paroles: Jusques à quand, stupides, aimerez-vous la stupidité? Jusques à quand les moqueurs se plairont-ils à la moquerie, et les insensés haïront-ils la connaissance? Revenez pour écouter mes réprimandes! Voici que je répandrai sur vous mon esprit, je vous ferai connaître mes paroles… Puisque j’ai appelé, et que vous avez résisté, puisque j’ai étendu ma main, et que personne n’y a prêté attention, puisque vous avez rejeté tous mes conseils, et que vous n’avez pas voulu de mes réprimandes, moi aussi je rirai quand vous serez dans le malheur, je me moquerai quand la terreur viendra sur vous, quand la terreur viendra sur vous comme une tempête, et que le malheur arrivera sur vous comme un tourbillon, quand l’angoisse et la détresse viendront sur vous. Alors ils m’appelleront et je ne répondrai pas; ils me chercheront et ne me trouveront pas. Parce qu’ils ont haï la connaissance, et qu’ils n’ont pas choisi la crainte de l’Éternel, parce qu’ils n’ont pas voulu de mes conseils, et qu’ils ont dédaigné toutes mes réprimandes, ils se nourriront du fruit de leur conduite et se rassasieront de leurs propres conseils, car l’égarement des stupides les tue, et l’insouciance des insensés les perd; mais celui qui m’écoute aura la sécurité dans sa demeure, il vivra tranquille sans craindre le malheur.” Amis auditeurs, lors de notre prochaine émission nous verrons comment le Dieu de toutes sagesse nous présente en Jésus-Christ sa Grâce qui restaure, comment il nous apprend à véritablement aimer notre prochain et ce faisant à agir véritablement en faveur de la protection de la vie.